Deuxième album de l’année 1959 qui résonne comme des fragments d’un univers musical où l’amour, la nostalgie, la passion et la mélancolie se mêlent dans des harmonies uniques. DALIDA étend de plus en plus son art à l’international, et, ici, elle semble puiser dans une essence qui s’inspire davantage de la musique du monde que de la chanson française.

"Love In Portofino" est une invitation à l’émerveillement, un voyage au cœur de l’amour. Portofino, village de pêcheurs italien pittoresque devient décor d’une romance infinie où la mer étincelante, les paysages et la nature deviennent eux-mêmes personnages à part entière. La voix de DALIDA aussi douce qu’une brise, effleurant la mer, que profonde fait naître une tendresse infinie, une passion et une mélancolie touchantes. Elle tisse avec finesse une toile sonore naviguant entre le français, l’anglais et l’italien sans même que l’on s’en rende compte. La musique enveloppante et délicate, soutient chaque mot, offrant une douceur infinie à l’amour. Une ballade romantique qui aime à faire rêver à l’amour.

Les arrangements musicaux, portés par le style versatile de DALIDA, se parent de touches exotiques au travers de cet album. "C’est Ça L’amore" et "J’ai rêvé" sont deux ballades légères aux rythmes donc exotiques qui se mêlent au lyrisme de la voix apportant une touche de sensualité et de fraîcheur.

"Pilou Pilou Hé (Au Pays Qu’a Un Joli Nom)" est une chanson guillerette. La musique est sautillante, conviviale, aux rythmes tropicaux qui invitent à la danse. Les chœurs masculins apportent un aspect comique tandis que DALIDA semble insouciante et enjouée.

"Marina" chante l’amour, le tempo est rapide ponctué de percussions dans les aigus, apportant un air cristallin et naïf. Elle est accompagnée d’un chœur féminin. DALIDA retrouve un peu de sa profondeur vocale avec "Ne Joue Pas". L’arrangement musical reste léger dans un style plus classique.

L’on capture une deuxième fois l’Italie et ses paysages enchanteurs. "Luna Caprese" est une chanson romantique chantée en français et en italien. Dans une atmosphère exotique, la musique est mystérieuse, rythmée de percussions et accompagnée de cordes vibrantes et mélancoliques. DALIDA est envoûtante de douceur.

Deux rapports à la mythologie traversent cet album. "La Chanson D’Orphée" est une danse poétique où l’amour bien que tourmenté demeure éternel. Une bossa nova à l’arrangement musical simple et entraînant qui charme. DALIDA est envoûtante sur cette interprétation et lui confère une dimension quasi théâtrale et quasi tragique par moment. Quant à "Adonis", il s’agit d’une ritournelle, légère et rêveuse. Deux chansons dans lesquelles elle s’inspire de figures mythologiques pour s’ancrer et explorer les thèmes universels de la beauté et de l’amour.

"Elle, Lui Et L’autre" s’ouvre sur des carillons d’église. Chanson narrative, aux airs cinématographiques avec des moments parlés et commentés et une orchestration plus classique. Un choix plutôt innovant mais formant un moment quelques peu désuet.

Un opus signé par l’orchestre de Raymond Lefèvre et porté par "Love In Portofino" avec son parfum d’Italie et sa tendresse infinie. Le reste de l’album suit le thème global de l’amour de manière assez légère et se laissant porter par la chanson titre, effleure plus qu’il n’approfondie.