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1971 Reo Speedwagon

REO SPEEDWAGON - Reo Speedwagon (1971)
Par ERWIN le 5 Juin 2025          Consultée 556 fois

C’est comme souvent, une bande de potes de high school qui se réunissent pour jouer des reprises des groupes des sixties et qui animent les bals de la fac de l'Illinois de Champaign lors des week-end de l’année 66. C’est autour du clavier Neal Doughty et du batteur Alan Gratzer qu’il se développe. Neal choisit le nom qu’il faut prononcer R-E-O (soit arr-i-iau en français) du nom d’un camion de la société du même nom. Le chanteur Terry Lutrell débarque en 68, puis est suivi par toute une salve de cuivres qui ne restent guère – tiens tiens CHICAGO n’est pas bien loin ? Gary Richrath le soliste arrive en 70, dépositaire d’un style assez proche de celui de Terry Kath -!- en moins éclectique mais tout aussi mordant. Sa présence permet au groupe de signer un contrat avec Epic et nous voici en 71 face a leur premier opus !

Et c’est une véritable salve de boogie qui nous atomise là dès les première secondes, elle se nomme "Gypsy Woman’s Passion" et à le mérite de positionner le groupe dans un espace bien défini, celui du blues rock joué a 100 à l’heure façon STATUS QUO mais avec cette capacité des américains d’inclure un peu de folk music dans leur compo, ici un piano sympa et des bridges qui doivent pas mal à CHICAGO. D’un autre coté quand on est issu de l’Illinois… rien d’étonnant non ? "Prison Women" continue sur cette lancée avec beaucoup d’allant et de bonne humeur, cette fois le groupe de Francis Rossi est vraiment tout proche, on le ressent jusqu’à ce chant si posé.

Voyez plutôt le piano bien bluesy de Neal Doughty qui embraye "157 Riverside Avenue" et Terry Luttrell qui cabotine déjà pas mal alors que Gary Richrath montre sa maîtrise de la six cordes avec une belle aisance sur un soli qui déchire sa race. L’ensemble sonne original ce qui n’est pas une gageure vu le style pratiqué. On ralentit quelque peu le rythme sur "Anti-Establishment Man", avec un riff qui évoque un pré AC/DC évident, et oui nous sommes seulement en 71 messieurs dames ! Les gars chantent l’anticonformisme et cela semble leur réussir, la réminiscence BEATLES n’échappera a personne "I’m The Fool On The Hill". Le son est étonnement moderne avec une production efficace.

Quelques aspects a la fois rock’n’roll et assez DEEP PUPLEien transparaissent de ci de là sur "Sophisticated Lady", sans atteindre à la qualité du groupe anglais, mais les interventions de Gary continuent de défoncer les marshalls, grosse technique et agressivité débridée sont de la partie avec ce gratteux. On investit des territoires pré AOR évidents sur "Lay Me Down" qui porte les germes du futur genre avec une jolie force probante. Une steel guitare retentit sur la complainte "Five Men Were Killed Today", qui se présente comme un hymne crépusculaire de facture très différente. On y apprécie une mélodie riche et aventureuse qui ouvre soudainement un autre espace de jeu pour le quintette, le titre de l’opus pour votre serviteur.

Nous voici face a une introduction psychédélique a souhait sur "Dead At Last" qui se mue en Heavy Metal, on ne s’y attendait vraiment pas ! Un titre de grande classe qui méritait une postérité digne de ce nom, nous avançons ici sur des sentiers à peine balisés par les illustres contemporains que sont BLACK SABBATH ou URIAH HEEP, le chant de Luttrell est efficace et racé. Ce morceau de bravoure d’une dizaine de minutes propose tout ce que le groupe fait de mieux en matière de riff, d’harmonie, de bridges organiques, des solis épileptiques, de jolis choeurs peace and love, un must à rattacher au space rock.

Et bien pour un premier album voila qui ne peut guère décevoir, le groupe est magnifiquement en place et ne le céde en rien face que grands du moment quel que soit le genre abordé, puisque nous évoluons d’un gros pop rock a une forme de proto métal pour le titre le plus lourd. On remarque la dynamique générale ainsi que l’originalité du clavier et l’agressivité du guitariste. Voila qui est une sacrée formule de vainqueur ! Porteur d’un nom facile a mémoriser, de capacité scéniques hors normes, un bel avenir s’ouvre pour nos petits étudiants du middle west ! C’est un 4 mérité !

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   ERWIN

 
  N/A



- Terry Luttrell (chant)
- Gary Richrath (guitare)
- Neal Doughty (claviers)
- Greg Philbin (basse)
- Alan Gratzer (batterie)


1. Gypsy Woman’s Passion
2. 157 Riverside Avenue
3. Anti-establishment Man
4. Lay Me Down
5. Sophisticated Lady
6. Five Men Were Killed Today
7. Prison Women
8. Dead At Last



             



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