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BOOZE BROTHERS - Reels And Squeals (2010)
Par GEGERS le 12 Mai 2010          Consultée 4338 fois

La fratrie des BOOZE BROTHERS n'est plus. Pfuit, dissoute, envolée, disparue. Après de nombreuses années de collaboration, le courant ne passe plus entre les deux membres fondateurs du groupe, Elian Besson et Bertrand « Big Beursky » Yates. Exit donc le bassiste basque au célèbre béret, ce dernier emportant dans ses bagages le batteur déjanté David Dutech, pourtant artisan du succès du groupe et principal responsable du durcissement de ton des BOOZE sur leur dernier album en date, l'excellent Hang On. Mais là où certains auraient déposé les armes, Big Beursky, bien aidé de sa fidèle compagne Laure Nuzzi (joueuse de bodhràn) parvient à sauver les meubles et recruter de nouveaux compagnons de jeu lui permettant de poursuivre l'aventure. Il faut dire que les BOOZE sont un des rares groupes indépendants à parvenir à vivre intégralement de leur musique, non pas grâce aux ventes d'albums, mais en trimballant inlassablement leur punk-rock celtique sur les routes de France et d'Europe, n'hésitant pas à se produire en pleine campagne limousine ou à l'affiche d'un festival en République Tchèque. Cette envie d'en découdre et cette chance de faire partie d'un groupe financièrement viable sont sans doute les clés de cette gnaque, qui voit le groupe sortir en ce premier trimestre 2010 un nouvel et quatrième album.

Ainsi, THE BOOZE BROTHERS n'est plus. Symbole ultime des violents événements qui l'ont secoué, et comme pour marquer définitivement la rupture entre les deux frères d'armes, le groupe devient THE BOOZE. Mais si le nom et les protagonistes ont changé, la musique est quant à elle restée la même. Les amateurs du groupe retrouveront en effet et avec bonheur le punk-rock celtique du groupe, non dénué d'influences metal et tziganes, et illustré par un chant tantôt en anglais, en français et en occitan. C'est avec l'enragé « Colours Go Dull », symptomatique du reste de l'opus, que les hostilités débutent. Riff hargneux, violon dansant placé très en avant dans le mixage, et surtout cette voix de Big Beursky, à la fois puissante et mélodique, très caractéristique, ce titre nous prouve d'entrée que THE BOOZE, même amputé, reste capable de convaincre. Et le groupe de confirmer avec « Eth Vielo Molo », seul titre de l'album chanté en occitan. Bénéficiant d'un refrain tout bonnement imparable, ce morceau s'impose immédiatement comme un délectable brûlot d'Irish tradpunk (pour reprendre le terme utilisé par le groupe pour se définir) qui s'enfonce dans la caboche de l'auditeur pour ne plus la quitter.

Se voulant moins agressif et plus varié que sur son précédent album, THE BOOZE alterne titres chantés et instrumentaux, rappelant ainsi la structure et l'état d'esprit de l'album Elevator. Le premier de ces titres instrumentaux, « New Booze Tribe » célèbre l'unité et la complémentarité de tous les membres du groupe, mêlant dans une délectable alchimie bodhràn, violon, guitare, basse et batterie, le tout dans un rythme de folie qui ferait danser la gigue à un paraplégique. Se faisant tantôt léger, tantôt plus grave, THE BOOZE rend hommage à Charlie Mops (myhique inventeur de la bière) avec « Beer Beer Beer » (titre folk/rock/punk débridé) avant d'adresser un message doux/amère à ses anciens membres par le biais d'un « The Day the Booze » faisant la part belle au bouzouki (« On ne peut pas construire une maison si les fondations ne sont pas solides », nous dit en substance et en anglais un Big Beursky visiblement remonté).

Avec « Gilipolla », le groupe offre morceau le plus violent de ce Reels and Squeals. Critiquant (en français) notre société de (sur)consommation, ce titre constitue un vrai moment de bonheur musical, grâce à un violon très inspiré et des lignes vocales exaltantes d'un Big Beursky très en forme. Et alors qu' « Internet Guy », non dénué d'influences reggae se révèle plus anecdotique, THE BOOZE continue de faire plaisir à son auditoire qui n'en espérait pas autant par le biais de « Dream On », fausse ballade toute en progression, sublimée par une guitare acoustique nuancée et (une nouvelle fois) le chant puissant de vous savez qui.

Nouveau titre instrumental (enregistré live), « Ege Shegedre » fait montre quant à lui d'influences tziganes s'intégrant parfaitement dans la musique du groupe. N'hésitant pas à se politiser, THE BOOZE incite ensuite à ne plus jamais voter à droite sur un excellent « Right Wing No More », titre punk plus classique mais doté néanmoins d'atouts imparables.

Le dernier quart de l'album s'avère un peu moins convaincant. Le poussif « Boys of Killibegs », suivi par une reprise reggae du traditionnel « Wild Rover » (le groupe présente une adaptation différente de ce titre sur chacun de ses albums) peinent à satisfaire. « Witch's Broth », troisième et dernier instrumental de l'opus, relève une dernière fois le niveau avant l'explosif titre final « Tana », une nouvelle fois sublimé par un violon irrésistible. Après un court blanc, l'album s'achève finalement sur une chanson paillarde reprise a capella par tous les membres du groupe, dont je vous tairai la teneur afin de ne pas choquer les oreilles chastes.

En offrant un excellent album à mi-chemin entre Elevator et Hang On, THE BOOZE prouve, s'il en était besoin, que les tracas de personnel ne remettront pas en cause la teneur de sa musique qui, si elle évolue peu, peut néanmoins être aisément placée dans le top 10 des groupes de punk-rock celtique actuels. Un bien bel album pour un groupe qui mérite véritablement que l'on s'intéresse à lui.

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   GEGERS

 
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- Bertrand 'big Beursky' Yates (chant, basse)
- David 'ketchup' Miethke (batterie)
- Hervé 'nerv' Pedeflous (violon)
- Pierre 'patator' Gros (guitare)
- Laure 'de Bigorre' Nuzzi (bodhràn)


1. Colours Go Dull
2. Eth Vielo Molo
3. New Booze Tribe
4. Beer
5. The Day The Booze
6. Gilipolla
7. Internet Guy
8. Dream On
9. Ege Shegedre
10. Right Wing No More
11. Boys Of Killibegs
12. Wild Rover Iii
13. Western Union
14. Witch's Broth
15. Tana



             



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