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WOLFPAKK - Wolfpakk (2011)
Par GEGERS le 3 Septembre 2011          Consultée 2864 fois

La deuxième division du hard rock est un milieu bien cruel. Peuplé de malchanceux, d'imposteurs et de vieux routards aigris (qui persistent à apposer le sticker « Premier chanteur de [indiquez un groupe célèbre] » sur chacun de leurs albums), il regorge de miasmes autant que de perles méconnues. Ce milieu, Mark Sweeney le connaît bien, lui qui a bourlingué pendant 15 ans avec ses comparses de Crystal Ball avant de tenter de s'imposer en solo. Las, le Suisse n'est pas parvenu à convaincre grand monde dans un ensemble hétéroclite où l'oubli est fréquent et où toute volonté d'évolution est perçue comme une menace (les hard rockers seraient-ils conservateurs ? Hin hin hin...). Le bonhomme n'en démord pourtant pas, et tente en cet été 2011 de frapper un grand coup avec le projet WOLFPAKK qu'il mène à bout de bras. A la source de cet album, une collaboration avec un ami de longue date, Michael Voss, qui pour sa part navigue entre deux eaux, alternant sommet de la première division (collaborations récentes avec Michael Schenker et Gary Barden) et vivote avec son « petit » groupe Mad Max, auteur de quelques albums de fort belle facture, malheureusement cantonnés à un anonymat voué à perdurer.

Rajoutez à cela 30 musiciens. Oui, vous lisez bien 30. Mark Sweeney tente visiblement de mettre toutes les chances de son côté, et fait appel à pléthore d'artistes plus ou moins reconnu dans le style. Un line-up de folie, composé notamment des chanteurs Paul Di'Anno (ex-Iron Maiden), Tony Martin (ex-Black Sabbath), Jeff-Scott Soto, Tim Ripper Owens (ex-Judas Priest), et aux musiciens Neil Murray (Whitesnake), Mat Sinner (Primal Fear), Tommy Denander et Ferdy Doernberg (Axel Rudy Pell) entre autres. N'en jetez plus, la coupe est pleine. Inutile de dire qu'avec une équipe comme celle-ci, les attentes se font grandes, et les amateurs de hard rock touffu et travaillé s'en lèchent déjà les babines. Eh bien, ils en seront pour leurs frais !

WOLFPAKK ne donne pas en effet dans un hard rock pur et dur, mais plutôt dans un heavy mélodique (plus musclé et moins bluesy donc), énergique mais n'omettant pas de rester accessible. La double-pédale est souvent de mise, et l'on pense parfois à des groupes comme Helloween ou Stratovarius à l'écoute de ces compositions qui transpirent le savoir-faire et le professionnalisme. Sweeney et Voss ont en effet mis en place un savoureux petit cocktail qui, s'il ne s'éloigne pas des poncifs du genre, a tout de même le mérite de se faire convaincant à plusieurs reprises. Tout cela est loin de respirer la spontanéité, et il est clair que les invités n'ont ici qu'un rôle de faire-valoir, comme autant de références sur un CV. Leurs interventions ? Le plus souvent réduites à peau de chagrin, à l'image d'un Jeff-Scott Soto qui se contente de deux malheureuses lignes de chant sur le plombé « Let me die », qui constitue par ailleurs un mid-tempo fort sympathique. Il est facile de s'imaginer les fameux guests échangeant par e-mail le fichier mp3 de leur piste de chant (ou d'instrument) enregistrée entre le fromage et le dessert.

Malgré tout, la sauce prend, et l'on se délecte de l'enlevé et symphonique « Sirens » qui ouvre l'album, du manowarien « Slam down the hammer », du très « happy metal » « The crow » et son refrain imparable, ou encore d'un « Ride the bullet » qui n'aurait pas été renié par Accept. Certaines ambiances font un peu cheap (cette voix parlée sur « Let me die » qui tente ridiculement d'évoquer la témérité épique de Braveheart), et certains titres peinent à tenir la comparaison avec les réussites précitées (l'horripilante « Reptile's kiss »). On reste donc en deuxième division, mais l'on reconnaît à WOLFPAKK une maîtrise de la composition et un sens de l'efficacité. Michael Voss n'a pas qu'un carnet d'adresses bien rempli, il est aussi un artiste accompli qui sait faire parler la poudre. C'est d'ailleurs lui qui tire son épingle du jeu, grâce à ses lignes de chant d'une grande beauté, ou à travers son travail de producteur, conférant à l'album un son profond et riche en découvertes. Allez, une personnalité plus affirmée, moins d'invités et de paillettes, et WOLFPAKK pourrait très bien frôler la montée en division 1 avec une prochaine réalisation. On muscle son jeu, et on y croit !

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- Mark Sweeney (chant)
- Michael Voss (chant, guitare)
- Paul Di'anno (chant)
- Tony Martin (chant)
- Jeff Scott Soto (chant)
- Rob Rock (chant)
- Mark Boals (chant)
- Tim Ripper Owens (chant)
- Paul Shortino (chant)
- Mark Fox (chant)
- Michaela Schober (chant)
- Tony Franklin (basse)
- Mat Sinner (basse)
- Matthias Rethman (basse)
- Nils Middelhauve (basse)
- Neil Murray (basse)
- Barend Courbois (basse)
- Jgor Gianola (guitare)
- Andy Midgeley (guitare)
- Ira Black (guitare)
- Torsten Koehne (guitare)
- Doc Heyne (guitare)
- Tommy Denander (guitare)
- Nadja Kossinskaja (guitare)
- Freddy Scherer (guitare)
- Olaf Lenk (guitare)
- George Solonos (guitare)
- Alessandro Delveccio (claviers)
- Ferdy Doernberg (claviers)
- Gereon Homann (batterie)


1. Sirens
2. Dark Horizons
3. Lost
4. Slam Down The Hammer
5. The Crow
6. Wolfpup
7. Let Me Die
8. Reptile´s Kiss
9. Ride The Bullet
10. Wolfony



             



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