Recherche avancée       Liste groupes



      
HARD ROCK  |  STUDIO

Commentaires (4)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

1972 Blue Öyster Cult
1973 Tyranny And Mutation
1974 Secret Treaties
1975 On Your Feet Or On Your ...
1976 Agents Of Fortune
1977 Spectres
1978 Some Enchanted Evening
1979 Mirrors
1980 Cultösaurus Erectus
1981 Fire Of Unknown Origi...
1982 Extraterrestrial Live
1983 The Revölution By Nig...
1985 Club Ninja
1988 Imaginos
1992 Bad Channels
1994 Cult Classic
1995 Workshop Of The Telescop...
1998 Heaven Forbid
2001 Curse Of The Hidden M...
2002 A Long Day's Night
2020 The Symbol Remains
  Live At Rock Of Ages Fes...
 

- Style : Black Sabbath, Ghost, Ted Nugent
- Membre : Ozzy Osbourne , Buck Dharma , Dust
- Style + Membre : Dio
 

 Site Officiel (3510)

BLUE ÖYSTER CULT - Secret Treaties (1974)
Par GEGERS le 16 Août 2011          Consultée 5870 fois

Il y a les trois mousquetaires, les trois petits cochons, et puis il y a les trois premiers albums de BLUE ÖYSTER CULT, dits de la période 'noir et blanc'. Indissociables et complémentaires, ils constituent un triptyque incontournable de la musique hard-rock. Parus à un intervalle de quelques mois à peine, ils permettent également de constater l'évolution fulgurante d'un groupe alors affamé et désireux d'imposer son rock pour bikers (qui a parlé de heavy metal ? Ah oui, leur manager.) à grande échelle. Face au mur, le groupe décide, pour son troisième album, de délaisser légèrement l'aspect psychédélique de sa musique pour la structurer et la canaliser, même si Secret Treaties est loin d'être exempt de toute folie. Considéré, à juste titre, comme un des meilleurs albums du combo américain, cet album permet à B.Ö.C de prendre son envol artistique et commercial.

C'est durant l'hiver 73-74 qu'Albert Bouchard et ses acolytes fignolent leurs talents de compositeurs, s'enfermant dans un gîte de Long Island. La section rythmique, plus affutée que jamais, aligne les riffs dans un coin tandis qu'Allen Lanier, entre deux roulages de pelle à Patti Smith, trouve le temps de s'amuser sur un vieux synthé Moog trouvé dans un coin. L'époque est à la créativité, ainsi qu'à l'expérimentation contrôlée. L'album sonne à la fois de manière totalement débridée et dénuée de frontières, mais laisse à penser que chaque détail, du riff pachydermique de "Career of Evil" jusqu'au vent glacial qui marque la fin d' "Astronomy", savamment pesé, à fait l'objet d'un peaufinage d'orfèvres.

En perdant ainsi en spontanéité, B.O.C gagne en revanche en concision et en efficacité. Tel une entité organique, Secret Treaties mêle inspirations brutales et violentes ("ME 262", "Dominance and Submission") et expirations qui, mêlées d'ésotérisme et d'une légère touche de psychédélisme, apportent à l'album une substance et une hétérogénéité convaincantes ("Subhuman", "Flaming Telepaths"). On pense de moins en moins à STEPPENWOLF, à BLACK SABBATH ou au MC5, mais l'on se contente d'aimer B.Ö.C pour ce qu'il est, à savoir un groupe riche d'une identité propre.

Sans temps mort, à l'exception peut-être du plus faiblard "Cagey Cretins", Secret Treaties enfile les perles et s'impose au fil des écoutes comme un album d'une richesse insondable. Même les titres les plus 'superficiels', parmi lesquels l'incroyable pépite hard-rock "ME 262") sont prétextes à des jams endiablées en live, et riches d'une force lyrique appréciable bien que souvent incompréhensible pour les non-initiés. "Dominance and Submission", chantée par un Albert Bouchard hâbité, hypnotise grâce à son riff et sa montée en puissance qui en font un des meilleurs titres de l'album, tout comme "Flaming Telepaths" qui se montre plus grandiloquent de par son piano introductif et ses couplets en accords majeurs, lumineux et irrésistibles. Et comment ne pas mentionner la pépite de l'album qu'est "Astronomy" ? Mystérieux, à la fois délicat et obscur, tout juste sait-on de ce morceau qu'il est basé sur une saga littéraire écrite par Sandy Pearlman une dizaine d'années plus tôt, dans laquelle il est question de cosmos et d'univers en expansion. Cette saga épique servira, quelques années plus tard, de base à l'album Imaginos. En attendant, "Astronomy" constitue une clef de voûte permettant à l'album Secret Treaties de s'achever de la plus belle des manières, ce titre n'étant pas sans rivaliser avec un certain "Stairway to Heaven" de vous-savez-qui.

Ce troisième album de B.Ö.C permet au groupe américain de se placer enfin sur les rails du succès, s'éloignant de ses inspirations pour s'imposer de lui-même comme un grand nom du hard-rock. Sans faute de goût ou presque, l'album s'impose comme une réussite indéniable du quintet. Si vous ne le possédez pas encore, ruez-vous sur la version remasterisée sortie par Sony en 2001, qui propose notamment d'excellentes b-sides issues des sessions d'enregistrement de l'album ("Boorman the Chauffer", "Mommy") ainsi qu'une reprise surprenante du "Born to Be Wild" de STEPPENWOLF.

A lire aussi en HARD ROCK par GEGERS :


SCORPIONS
Crazy World (1990)
C'est un monde de tarés

(+ 1 kro-express)



SCORPIONS
Live At Wacken Open Air 2006 (2007)
Lorsque l'histoire parle, on regarde


Marquez et partagez





 
   GEGERS

 
   ARP2600

 
   (2 chroniques)



- Eric Bloom (chant, guitare, claviers)
- Albert Bouchard (batterie, chant)
- Donald 'buck Dharma' Roeser (guitares)
- Allen Lanier (claviers, guitare)
- Joe Bouchard (basse)


1. Career Of Evil
2. Subhuman
3. Dominance And Sumission
4. Me 262
5. Cagey Cretins
6. Harvester Of Eyes
7. Flaming Telepaths
8. Astronomy
9. Boorman The Chauffer (bonus Track)
10. Mommy (bonus Track)
11. Mes Dames Sarat (bonus Track)
12. Born To Be Wild (bonus Track)
13. Career Of Evil (bonus Track - Single)



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod