Fort de l’immense succès de son deuxième album, consécration de son talent éclatant de songwriter, c’est un Lionel RICHIE plus affuté que jamais et portant les célébrissimes épaulettes en vogue lors de ses années de bon goût que l’on retrouve en 1986, toujours au sommet des charts pour son troisième opus en solo, poétiquement nommé « en dansant sur le plafond »… « Sur le plafond » donc… J’aurai plutôt dit « sur le toit du monde » après avoir été le maitre d’œuvre d’ « USA for Africa » et co-compositeur avec notre Bambi de la jolie ritournelle multi platine « We are the World » ou vous pouvez entendre toutes les stars du show biz de l’époque de SPRINGSTEEN à son pote Kenny ROGERS. Bref, l’homme a toutes les cartes en main pour délivrer un opus de qualité, dans la droite ligne de ses précédentes et immortelles contributions à la Pop-Funky-Dance music.

Comme à l’accoutumée, Lionel va truster le sommet du Billboard avec plusieurs titres. Celui qui pour moi symbolise le mieux cet album est l’excellent slow « Say you say me », qui occupera la première place plusieurs semaines, et dont la postérité arrive sans difficultés aucune jusqu’à nous tant cette jolie mélodie et ce refrain irrésistible trouvent écho dans les mémoires de chacun. C’est ce qui s’appelle un standard. Matez donc la vidéo, Lionel y porte un remarquable costard là encore…
Poursuivant sa quête des titres les plus écoutés de la planète, vous avez aussi le sirupeux « Ballerina girl » que j’ai personnellement beaucoup de mal à apprécier tant le sujet abordé et son traitement me semblent cul-cul la praline, mais il faut admettre son efficacité, ainsi que sa longévité. Vous passerez ensuite sur le larmoyant « Love will conquer all », mais la vidéo risque de vous plaire. Il faut d’ailleurs admettre que RICHIE est un orfèvre en matière de clip kitsch, d’autant que le titre n’a rien de bien transcendant même s’il a atteint la neuvième place du Billboard, un vrai succès donc.

Plus dance -ce n’est pas bien difficile au milieu de ces tonnes de slows-, « Se la » propose un rythme un rien tribal, se rapprochant plus des considérations funky que countrysante qui étaient ces derniers temps les principales préoccupations de l’artiste. Cela dit, le titre est loin de l’ambiance chamarrée dégagée par « All night long » sur l’album précédent par exemple.
Mais c’est surtout le titre éponyme « Dancing on the ceiling » qui tire son épingle du jeu à ce niveau là : tout le monde se souvient de la vidéo digne d’un « rotten tomatoes » ou le grand black dans « sur le plafond » donc… Mais là au moins c’est efficace et ça bouge. Grand succès des dancefloor de 86, je m’en souviens encore !
Cela nous donne 5 singles sur 9 titres…

Pour le reste, il y a du lourd comme cette superbe chanson qu’est « Deep river woman » au fort caractère Country – et dont nous avons la présence sur le dernier album en date de RICHIE dédié à la country –. Une très belle mélodie digne des « Lady » et autres « Hello » de son répertoire. Puis il y a « Don’t stop », un funk drivé par une basse puissante. Puis c’est une guitare toute douce qui embraye sur « Tonight will be all right », un titre plus mainstream mais agréable.

C’est encore un immense Top pour Lionel RICHIE décidemment au sommet en ces mid eighties, il y a déjà …26 ans ! Plusieurs des titres de cet album sont aujourd’hui dans le domaine public. Il y a toutefois à boire et à manger et je conseillerai plutôt à ceux qui souhaitent s’intéresser de près à l’œuvre du natif de Tuskegee de débuter l’écoute du maître par son deuxième album. Soyons honnêtes cependant, les trois premiers albums forment un tout quasi inséparable et d’une qualité assez égale.
Bien sur, n’oublions pas que tout ceci a vieilli…