Zavez remarqué ? Chrissie apparait une fois encore toute seule sur la pochette de son dernier album en date de cette année 1994. On est d’autant plus surpris que les copains sont revenus…Enfin presque…Seymour à la gratte joue sur tous les titres , mais Chambers, le batteur historique et Hobson à la basse ne font que de fugaces apparitions… Je ne vous le fais pas dire, cette situation est incompréhensible pour tout musicophile muni d’une bonne grosse paire de cojones. D’ailleurs Miss Hynde ne mime-t-elle pas un coït avec sa mignonne acoustique pseudo Télécaster du moment… M’est avis que l’effet n’est pas terrible d’ailleurs. En outre, c’est qui franchement, le dernier des indépendants ? On nous prend pour des billes… Le temps qui passe ne me rapproche pas de l’admirateur d’antan. Mais certains doivent trouver la désormais MILF toujours potable puisque les chiffres de vente n’ont jamais été aussi colossaux.

Evidemment ce skeud contient le giga hit « I’ll stand by you”, ya plus grand chose à dire après ça. Les jeunes préados ont du se jeter dessus dès sa sortie, sans savoir de quoi il retournait. Diantre, il faut bien avoir de bonnes raisons pour fourrer sa langue maladroitement dans la bouche de sa copine… Et ce slow torride fait l’affaire, aucun doute la dessus. Bref on en est là, les porte étendards des PRETENDERS sont désormais des slows… Quelle déchéance… ! Pire, la bougresse ne semble pas avoir honte un seul instant.
Après, d’autres titres sortent en single dans une indifférence courtoise, en souvenir du bon vieux temps, « Night in my veins » est un titre sympa, qu’on croirait tiré du répertoire des BANGLES, du rock très soft voire pop, mais il faut admettre que la chanson est très bien foutue, j’aime beaucoup. Il y aussi un second slow « 977 » guère original, mais nanti d’un piano écoutable.
« Money talk » complète cette ronde des singles. Toujours du pop rock burné, ça groove sec, c’est très agréable. Nous avons définitivement quitté le domaine du Rock alternatif/New Wave, mais la qualité est tout de même de retour.

Du slow en veux-tu en vola : « Revolution » n’a rien de révolutionnaire, même si le refrain est sympa. « All my dreams » sonne, la voix de la brune à frange continue par instant d’être irritante mais le résultat est là. Sinon bien sur, vous remarquerez que le statut de la star n’est pas celui d’une femme, mais bien d’une mère qui s’assume -on l’aurait parié-, vous avez donc noté ce « I’m a mother » autoproclamé. Je ressens personnellement comme une attaque frontale face aux males du monde entier dans ce titre –petit retour vers la New Wave d’ailleurs, c’est bon- . Et on continue avec « Every mother’s son »… Comme quoi c’est fait exprès… Vous en doutez encore ? Le titre s’écoute tranquilou, mais le procédé me gonfle, même si cela passe sous couvert autobiographique.
Il nous reste quelques titres à explorer : la mignonnette « Tequila », « Rebel rock me » qui vous replongera dans les chevauchées classiques de notre rockeuse croqueuse d’hommes.
Enfin l’opus s’achève sur « Forever young », reprise du pape de la folk, le grand Bob DYLAN. La chanson n’a plus grand-chose à voir avec l’originale.qui était sur « Planet waves » en 74. Belle version. Enfin « Hollywood perfume » tire bien son épingle du jeu avec une belle rythmique de guitare et un chant lascif de la mignonne.

Au final, si le « groupe » a perdu clairement son mordant, il a cependant gagné en maturité, et les titres s’écoutent bien. On n’atteint pas à la débauche énergétique des premiers albums mais la musique reste de qualité. Sympa.