Rien n’y fait, son statut de nana autoritaire, sa voix qui perce parfois les tréfonds du ridicule, son leadership éhonté sur les PRETENDERS, aujourd’hui ses panards taille 42 fillette… Regardez la pose, Chrissie, quel que soit son âge, reste une nana excitante… Cette manière de poser le chapeau sur ses cheveux noirs, ses grands bras, ses longues jambes nonchalantes, même loin d’être canon, la donzelle provoque l’érection du mâle. Bah, vous me direz « depuis le temps papy, on a compris qu’elle te plaisait la brunette d’Akron, Ohio…. ». Bah ouais, elle me plaît, cette dominatrice me donne envie d’en faire une vraie soumise, c’est indéniable… Bon cela dit, c’est pas une raison pour en oublier la musique les gars, on se concentre.

D’ailleurs le skeud s’ouvre sur « Lie to me » et son rythme rampant assez sensuel, la voix tient la route, et ne dérape que rarement, rien à faire, elle donne envie de lui flanquer une petite fessée friponne cette nana… Ouais je sais ! Bon on fait essayer de coller plus à la musique et moins aux hormones, ce titre d’introduction est donc une vraie réussite. Mais l’album contient aussi deux singles qui vont écumer les tops des billboards mondiaux : le chtit reggae pop de « Time » nous rappellera tout d’abord certaines heures lointaines mais glorieuses, en tout cas et malgré des digressions complexes la voix ne faiblit à aucun moment, c’est à nouveau extrêmement efficace et a beaucoup tourné sur les radios mainstream, on aime.
Et ça continue avec la rythmique très Tom PETTYesque de « You know who your friends are » et son refrain éminemment addictif. Cela faisait un paquet de temps qu’un album des PRETENDERS n’avait pas débuté aussi bien. Cela sonne comme une véritable renaissance. Go Chris !

Toutes les compos sont de la brunette, et le groupe est désormais stable autour de sa petite personne. L’âge lui aurait-elle donné certaines qualités au niveau des rapports humains. En tout cas le reggae est à nouveau à l’honneur avec « Complex person » et on reste dans l’excellence. Cette basse bien roots, ça le fait. « Nothing breaks like a heart » continue sur la lancée avec en sus un petit côté sixties assez agréable. L’album se clôt sur cet anachronisme ska punky reggae digne des grands moments des CLASH qu’est « Walk like a panther »… Une panthère… Une panthère noire sauvage et indomptable… et quelle basse à nouveau!

Le rock n’est pas oublié avec la rythmique obsédante de « Fools must die » où nous signalons un joli bridge de gratte sur le refrain. Je suis à nouveau séduit. La lancinante « Kinda nice, I like it », bien sensuelle là encore dépote carrément, les portions où Chrissie susurrent à votre oreille sont d’intenses moments de perversité rock’n’rollienne, faites l’expérience les mecs ! L’orchestre classique de « I should of » introduit un bref retour à des influences New wave. Comme c’est rigolo, on se croirait de retour en 85… Puis le petit coup de mou sur la fin de l’album ne lui enlève rien de son charme, finalement même le refrain de « Saving grace » est sympa.

Faudra tout de même qu’un angliche m’explique les subtilités de ce titre marteau qu’est « Le tournevis perdu »… Damned ! Voila un album plein de qualités, des compositions diverses, nous courons dans la légende du Rock avec une panthère. Chrissie voila un sacré retour au sommet ! Superbe et recommandable.
Décidément les plus chiantes sont bien les meilleures...