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1972 Trilogy
 

- Style : Yes, Nektar
- Membre : P. P. Arnold , Keith Emerson , Black Sabbath, Atomic Rooster, Asia, King Crimson
- Style + Membre : The Nice , The Best
 

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EMERSON, LAKE & PALMER - To The Power Of Three (3) (1988)
Par MARCO STIVELL le 7 Mai 2013          Consultée 4077 fois

En ce qui concerne le choix d'avoir mis ce disque dans la discographie de EMERSON, LAKE & PALMER, se rapporter au début de la chronique de l'album précédent, celui avec Powell.

Finalement, ils n'auront pas tenu bien longtemps ! Mais est-ce si surprenant ? Durant la tournée 1986, les vieilles rancoeurs resurgissent entre EMERSON et LAKE, et ce dernier claque la porte provisoirement comme on le verra par la suite. Cependant, PALMER en a fini avec Asia momentanément mis en stand-by, donc il reprend sa place à Cozy Powell qui sera mieux accueilli chez Black Sabbath. Puisqu'EMERSON ne veut pas s'en tenir là, qui donc alors peut remplacer LAKE ? La réponse ne se fait pas attendre, c'est Robert Berry, un chanteur/multi-instrumentiste pour le moins méconnu qui aurait pu être le frontman du supergroupe GTR si Steve Howe avait sérieusement continué l'aventure après le départ de Steve Hackett. Berry est sans doute celui qui bénéficie le plus de cette expérience 3 (quel nom de groupe original, représentatif, et surtout accrocheur... EMERSON s'en mord encore les doigts), car à cette époque on recherche des interprètes plus que des dinosaures du rock progressif. Si EMERSON et PALMER essaient de se renouveler, il n'arrivent pas au même résultat que Yes et Genesis commercialement parlant, et en dépit de bonnes idées, le projet To the Power of Three sombre rapidement dans le flot tumultueux des années 80.

3, ce n'est en fait pas tant un renouvellement mais plutôt une toute petite remise en question après l'expérience en demi-teinte de Emerson, Lake & Powell. EMERSON choisit de délaisser davantage ce qui pouvait encore le rattacher au vieux prog et de se fondre anonymement dans l'air du temps. Ainsi, To the Power of Three est une concession plus marquée envers la pop et l'arena rock «AOR». La voix de Berry s'apparente d'ailleurs fort bien à ce style. Est-ce une mauvaise chose ? Les fans de la veille peuvent difficilement accrocher, néanmoins contrairement à ce que l'on peut croire aux premières écoutes et si le style ne nous dérange pas forcément, on peut aisément trouver quelques attraits à ce disque.

Bien évidemment, EMERSON reste la tête pensante et continue d'en faire des tonnes comme sur «Talkin' Bout», alternant passages soft typiquement eighties et moments grandiloquents. Le fait est que le claviériste a toujours besoin d'en rajouter, les «tin... tin... tin...» semblent assez forcés. Pourtant on ne s'y attarde guère, car il se fait plus judicieux sur le terrain réservé à ses récréations habituelles, «Desde la Vida» étant le seul exercice réellement prog du disque, et encore généreusement ramené à sept minutes. C'est l'occasion d'entendre le faux sérieux du groupe sur le début exploser en développements rocambolesques (des rythmiques complexes au piano free-jazz), en n'omettant point les castagnettes et effets flamenco de rigueur par rapport à l'ambiance recherchée. Plutôt réussi dans l'ensemble même si pas toujours des plus fluides.

Sur cet album les voix sont à l'honneur, Berry étant parfois soutenu par des choeurs féminins comme en témoignent les deux chansons qui ne sont pas du fait du trio, à savoir la pop-soul FM de «Chains» (le songwriter et producteur Bob Marlette en est le responsable) et la reprise du «Eight Miles High» des Byrds, obligatoirement relevées à la sauce EMERSON. Autre fait notable : la guitare électrique est plus présente que jamais, la preuve rien qu'avec le solo final de la ballade «You Do or You Don't», alors que ce bon vieux Keith joue soft pour une fois ! Finalement, tout converge vers le morceau majeur de l'album, à savoir «On My Way Home», dédié à Tony Stratton-Smith, ancien patron de Charisma Records et grand manitou du rock progressif «classique» récemment décédé. La très belle intro triste et sobre au piano nous conduit vers un genre d'hymne constamment soutenu par la batterie militaire (par ailleurs déjà utilisée plusieurs fois auparavant au cours de l'album !), avec encore un solo de clavier nous prouvant que EMERSON sait tout de même bien canaliser son énergie dans les moments opportuns.

Non honnêtement, si on ne rejette pas en bloc la pop et le rock eighties (après tout 3 reste dans la lignée des Asia, GTR...), ce disque révèle un certain nombre de qualités et un confort d'écoute non négligeable. Si EMERSON s'était un peu plus contenu parfois ou eut oeuvré différemment, il aurait pu être encore meilleur. Bien sûr, ce n'est surtout pas à comparer avec les gloires anciennes du groupe, mais 3 n'est pas le seul nom concerné à ce sujet...

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   MARCO STIVELL

 
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- Keith Emerson (claviers)
- Robert Perry (chant, guitares, basse, choeurs)
- Carl Palmer (batterie, percussions)
- + Susie O'list (choeurs)
- Lana Williams (choeurs)
- Kim Liat Edwards (choeurs)


1. Talkin' 'bout
2. Lover To Lover
3. Chains
4. Desde La Vida
5. Eight Miles High
6. Runaway
7. You Do Or You Don't
8. On My Way Home



             



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