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- Style : Yes, Nektar
- Membre : P. P. Arnold , Keith Emerson , Black Sabbath, Atomic Rooster, Asia, King Crimson
- Style + Membre : The Nice , The Best
 

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EMERSON, LAKE & PALMER - Emerson, Lake & Powell (1986)
Par MARCO STIVELL le 19 Janvier 2013          Consultée 4872 fois

Cela peut sembler bizarre ou même choquer de voir ce disque étiqueté EMERSON, LAKE & PALMER. Néanmoins, rappelons que le dinosaure du rock progressif n'a jamais eu de vrai nom de groupe, groupe dont EMERSON a quelque part toujours été le leader. Ainsi pour plus de cohérence, et aussi parce que tout comme pour le futur 3, l'absence d'un des trois membres historiques (LAKE ou PALMER, jamais EMERSON) n'est due qu'à des occupations extérieures ou une crise d'égo passagère, la présente expérience et la suivante sont rangées chez EMERSON, LAKE & PALMER.

Depuis 1978 et le très controversé Love Beach, on n'avait plus vraiment eu de nouvelles d'EMERSON et LAKE sinon des projets de compositions diverses (films...), PALMER ayant quant à lui pris part à la formation du supergroupe Asia, avec le succès que l'on sait. C'est d'ailleurs pour cela qu'il ne répond pas présent en 1985, lorsque les deux autres décident de sortir de leur retraite anticipée. Une rumeur prétend que le légendaire Bill Bruford aurait été contacté en remplacement, mais celui-ci est alors lui-même très pris du côté de King Crimson et Earthworks. Alors nos deux compères décident de regarder ailleurs que dans le monde du rock progressif, pour se rabattre sur celui du hard-métal. Une aubaine pour eux, Cozy Powell, ancien Rainbow et Whitesnake et futur Black Sabbath est libre. Après avoir été ELP, EMERSON, LAKE & PALMER, pendant des années le nouveau groupe s'appelle... ELP, EMERSON, LAKE & POWELL !

Que peut bien nous proposer ce nouveau ELP, a une heure où le vieux rock progressif renaît sous une forme différente ? Hé bien il est partagé, entre l'envie de faire comme avant et celle d'être dans l'air du temps. Le son change bien sûr, la batterie sonne tranchante et froide et EMERSON s'est acheté la panoplie complète des synthétiseurs polyphoniques et Fairlight bien d'époque. Résultat, ça nous donne un album typique du milieu des 80's mais pas dénué d'ambition pour autant. La preuve avec toute une série de morceaux qui s'enchaînent en début d'album et dépassent allègrement les cinq minutes («The Score» surtout qui atteint les neuf !), avec cependant des ambiances similaires.

C'est en cela d'ailleurs que ressurgit le vieux ELP, par cette grandiloquence progressive qui n'appartient qu'à lui. EMERSON fait joujou avec ses gadgets, nous ressort à loisir les fausses-trompettes des grands albums, bref c'est fun, mais c'est là le principal reproche que l'on pourrait faire à ces compositions : il est au premier plan et bouffe joyeusement ses acolytes qui donnent plus l'impression d'être des accompagnateurs, notamment Cozy POWELL qui n'est bien mis en avant que par la puissance du son de sa batterie. Les compositions sont au mieux intéressantes (le milieu de «The Miracle» où l'on retrouve l'orgue Hammond) mais pas franchement mémorables, LAKE donnant lui-même parfois l'impression de chanter pour chanter. Ce n'est pas beaucoup mieux sur la nouvelle relecture (instrumentale bien sûr) du «Mars, the Bringer of War» de Gustav Holst. ELP ne sont pas les premiers à avoir eu cette idée dans le monde du prog, on se souvient des versions plus ou moins marquantes de Rick Wakeman avec Jeff Lynne, King Crimson ou même Phil Collins avec son premier groupe Flaming Youth. Ici, l'ambiance tribale est sympathique, mais le rock mastoc et les synthés donnent franchement mal à la tête.

Dans les titres plus concis, le groupe nous propose miraculeusement «Touch and Go», pas tant efficace que cela mais avec une bonne ambiance, devant sûrement son succès en single au phrasé de synthé influencé par le morceau de folk anglais «Lovely Joan» et qui, à l'instar d'autres du même type à l'époque (Europe et son «The Final Countdown» quelques mois plus tôt) se devait de faire mouche. «Love Blind» est partagé entre son ton léché et EMERSON qui s'en donne à coeur joie. «Step Aside» est une petite récréation jazzy amusante mais pas inoubliable pour autant. Et il y a le slow obligatoire, «Lay Down Your Guns» où l'on retient surtout la prestation de LAKE au chant qui donne ce qu'il faut, sans excès.

Bref, cette expérience ne marque pas les mémoires, sinon de manière un peu plus triste encore que les précédentes pour les vieux fans. C'est en effet plutôt moyen dans l'ensemble, les chansons baignent dans une réalisation étouffante. Ils feront un peu différent ensuite, sans pour autant que ce soit hautement plus méritoire.

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   MARCO STIVELL

 
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- Keith Emerson (claviers)
- Greg Lake (chant, basse, guitares)
- Cozy Powell (batterie)


1. The Score
2. Learning To Fly
3. The Miracle
4. Touch And Go
5. Love Blind
6. Step Aside
7. Lay Down Your Guns
8. Mars, The Bringer Of War



             



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