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MUSIQUE CONTEMPORAINE  |  REMIX/ARRANG.

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- Style : Nobuo Uematsu , Joe Hisaishi , Yuzo Koshiro
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Koichi SUGIYAMA - Dragon Quest Viii Symphonic Suite (2005)
Par CHIPSTOUILLE le 20 Mars 2014          Consultée 2597 fois

Quatre ans, de nouveau, séparent deux épisodes de la série de jeux la plus vendue au Japon hors jeux Nintendo. Toutefois, contrairement à l’épisode précédent qui accusait de nombreuses lacunes sur la forme, Dragon Quest VIII a bénéficié d’un travail d’orfèvre. Sans renier son côté classique, l’épisode s’est pourvu de graphismes techniquement à la pointe, technique de cell shading à l’appui, avec une mise en scène plus moderne. C’est qu’en 2004, contrairement à 2000, la société mère est désormais Square-Enix, plus ambitieuse que l’historique Enix concernant ses séries phares. Il était temps, pour la firme, de redorer le blason de la série Dragon Quest, et d’en faire un nouvel étalon du Jeux Vidéo international. Cette stratégie a pourtant été construite en deux temps. Un premier dédié au japon : pas de voix, menu sobre et traditionnel (noir et blanc, pas d’icônes) et musiques électroniques, chiptunes, d’un autre temps. Un choix qui n’a pas empêché le jeu de se placer en tête des ventes de l’année 2004 au pays du soleil levant. La sortie à l’occident ne s’est faite qu’un an plus tard accompagnée d’une refonte partielle. Le menu devait oublier toute austérité en se dotant de couleurs et d’icônes, les protagonistes principaux recouvraient la parole avec dans un anglais somptueux (Cor Blimey!) et… comble de la finesse, les musiques ont toutes été remplacées par leur version orchestrale !

Voilà ce qui explique pourquoi nous parlerons encore aujourd’hui de réorchestrations, bien que ce double-album, une première pour SUGIYAMA, constitue presque une bande originale. Le compositeur a en effet réorchestré ses musiques plus par habitude, après la sortie initiale du jeu, que par souci de plaire à l’occident. La version couchée sur disque au japon est en effet constituée de différents medleys, et ne propose pas de séparation systématique entre les titres, avec baisse du volume sonore à la fin du cycle. Un ensemble de fait qui explique que cette petite révolution concernant le jeu n’a en définitive eu aucune incidence sur le travail de Koichi SUGIYAMA.

Suite logique passant du classique au contemporain en fonction des ambiances, le maître ne change pas une formule qui gagne. Les joueurs occidentaux que nous sommes auront pu être charmés par quelques thèmes avenants, faits de mélodies simples à retenir. Cependant, rapidement le thème des combats fanfaron est plus que répété, lassant, assommant. Loin des quadruples voir quintuples albums de UEMATSU dépassant un total de plus de 100 thèmes, SUGIYAMA se veut conservateur. À l’image des 2 précédents épisodes, dont la durée de vie dépassait pourtant à chaque fois les 100 heures, SUGIYAMA se contente du minimum syndical. Ce qui n’est pas un problème sur disque s’avère être un calvaire pour le joueur. Quelques thèmes seulement sont en réalité utilisés de nombreuses fois, alors que d’autres ne sont audibles qu’à peu de reprises. Ceci permet au disque de respirer quelque peu, le joueur se retrouve paradoxalement en terrain partiellement inconnu. "Go Topo Go !", par exemple ne peut en effet être entendue qu’à 3 reprises au cours du jeu, ce qui en fait presque un inédit sur disque.

Tout le monde, à l’écoute de l’orchestre omniprésent sur le jeu, aura crié au génie ! L’exercice n’était pas inédit (le remake de Dragon Quest V sur Playstation 2 profitait lui aussi peu de temps avant de la réorchestration préenregistrée) mais relativement rare. SUGIYAMA étant loin d’être un compositeur incapable, le résultat fut honorable. Ce qui explique probablement l’enthousiasme initial. Nous sommes pourtant ici loin des meilleures heures du compositeur, tout ceci ayant déjà été entendu mille fois. Très peu mémorable à l’exception de quelques mouvements (citons les superbes "Strange World" et "Over the sorrow") les mélodies de dissolvent dans les limbes de notre subconscient, peu de choses s’impriment malgré les répétitions acharnées.

L’exercice de la BO orchestrale avait en 2005 (2006 pour l’Europe) tout du coup de génie. Trop content de jouir d'un orchestre complet, il était également facile de passer outre les gros défauts concernant la prise de son. Les amateurs de jeux japonais qui avaient succombé aux quelques délices acoustiques de Chrono Cross (Yasunori MITSUDA) ou aux orchestrations de Harry-Gregson WILLIAMS sur Metal Gear Solid 2 n’attendaient plus que les éditeurs sautent finalement le pas. Une génération s’est écoulée depuis et le tout-électronique n’est aujourd’hui plus que réservé à la scène indépendante, aux smartphones, tablettes et autres consoles portables. Le coup d’éclat orchestral de Dragon Quest VIII n’est en effet aujourd’hui plus qu’un lointain souvenir.

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   CHIPSTOUILLE

 
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- Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra
- Koichi Sugiyama (direction)


1. Overture
2. Travelling With Wagon
3. Peacetful Town ~ Quiet Village
4. Strange World ~ Marching Through The Fields
5. Chatting
6. Cold And Gloomy ~ In The Dungeon's Depths
7. Healing Power Of The Psalms ~ Friar's Determinatio
8. Over The Sorrow ~ Hurry! We Are In Danger
9. Mysterious Tower
10. Reminiscence ~ Go Topo Go!!
11. War Cry ~ Defeat The Enemy

1. ...remembrances...
2. Majestic Castle ~ Gavotte De Château ~ Majestic Ca
3. Poet's World
4. Memories Of An Ancient Ocean
5. Stalked By Fear
6. Ruins Of Darkness
7. Sanctuary
8. Heavenly Flight
9. Nearing Our Destiny
10. Dormaguez ~ Great Battle In The Vast Sky
11. Sky, Ocean And Earth



             



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