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Koichi SUGIYAMA - Dragon Quest Vii Symphonic Suite (2001)
Par CHIPSTOUILLE le 14 Juillet 2013          Consultée 3530 fois

Les jeux-vidéo sont depuis quelques années victimes d’un phénomène qui s’avère de plus en plus fréquent : les arlésiennes. Jeux, comme le personnage d’Alphonse Daudet, dont on entend beaucoup parler mais qu’on ne voit jamais. A la vérité, on finit par les voir, certains (Alan Wake, Heart of Darkness) s’en sortent mieux que d’autres (Too Human, Duke Nukem Forever), mais la déception est en général au rendez-vous. Dragon Quest VII a été de ces arlésiennes. Annoncé au début de l’ère Playstation (en 1996) ce n’est qu’en 2000 qu’il verra le jour au Japon. Aucun effort particulier n’aura été fait pour tenter de combler les lacunes techniques. C’est donc sous une huée de critiques que le jeu, techniquement 6 ans en retard (30 ans de cinéma ou de musique, 100 en littérature), voit le jour. Malgré tout, Dragon Quest VII se vend à près de 4 millions d’exemplaires, se classant parmi les jeux les plus vendus de l’histoire.

Musicalement parlant, paradoxalement, depuis l’apport du CD-ROM(1) au début des années 90, l’évolution technique s'est achevée. Le support numérique permet toutes les fantaisies : Resident Evil, Tomb Raider (1996) et même Wipe Out (1995) ont tous créé un fossé générationnel niveau sonore. Finie l’utilisation de processeur pour générer l'environnement musical ? Curieusement non, il faudra bien attendre 2006-2007 pour que la majorité de la production vidéo-ludéo-musicale soit comparable à son principal inspirateur, Hollywood. On reviendra sur le cas particulier Dragon Quest VIII (2004-2005) dans une autre chronique. Malgré ses 6 ans de retard, donc, au niveau musical Dragon Quest VII reste dans la mouvance. SUGIYAMA utilise le processeur sonore de la Playstation avec habileté. Si critique il y a, c’est concernant la redondance du tout. Là où la concurrence étale sa production sur 3 ou 4 CD (2), l’OST de Dragon Quest VII se contentera d’un seul. C’est peu si l’on considère qu’il faut plus de 100h pour parvenir à son terme. Pour y être personnellement presque arrivé, je confirme que c’en est même éprouvant.

La suite symphonique Dragon Quest VII, Koichi SUGIYAMA plus que jamais aux commandes, s’inscrit donc dans la tradition. Comme d'habitude, l’ensemble de la production électronique originale est repassé par la moulinette orchestrale. Tout le paradoxe étant que la suite s’étire du même coup en longueur (78 minutes), un peu trop, et ce sera là son principal défaut. On pourra s’étonner que le jeu lui-même n’ait pas directement profité de l’orchestration, aucun effort pour combler les lacunes, comme je vous le précisais.

La suite ne propose rien de réellement nouveau, on est en terrain connu : un habile mélange de romantique et de contemporain, cette fois-ci sans transition marquée. Contrairement aux précédentes, les compositeurs connus reviennent moins aisément en tête. TCHAIKOVSKI peut-être, SCHUBERT ? Pas sûr. On sait très bien d’où l’ensemble provient, mais SUGIYAMA digère ici ses multiples influences. On reconnaît son style, plus difficilement celui des autres. Le compositeur joue même presque là-dessus. Ainsi "Aboard Ship", qui reste un menuet, annonce à coup de pizzicato sur trois temps « poum-tchac-tchac » du STRAUSS téléphoné comme à son habitude. Et le compositeur de mieux nous surprendre avec flutes et hautbois sur quelque chose de plus aérien. Joe HISAISHI n’est pas loin.

Cette suite symphonique jouit également d’une coloration bien spécifique. On y trouve une parenté évidente avec la cinquième, pas forcément pastel, mais plus mystique, plus profonde. A l’image de "Saraband" ou de "Screams from the tower of monsters", on ressent des appels à la nostalgie. C’est une visite au grenier, où l’on ouvre un grand coffre en bois, rempli de merveilles : la carte au trésor de Willy le borgne, le diplôme du Docteur Peter Vecman et une liste d’instructions bien étranges précisant de ne pas exposer à la lumière, ne pas mouiller et ne surtout pas nourrir après minuit. SUGIYAMA a sans doute compris que les fans de la série, en 2000, allaient avoir 14 ans de plus que lors de la première mouture, et joue l'atout nostalgie avec bonheur.
On pourrait, allez osons, parler de maturité. Il serait temps à 70 ans.

(1)non, pas cédérom, fuck l’académie française
(2)cédé ? Niet.

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1. Overture
2. Morning In Eden
3. Saraband
4. Echo Of Horns Throughout The Castle
5. Heavenly Village
6. Days Of Sadness
7. Scrolling In The Town
8. Memories Of A Lost World ~ Moving Through The Pres
9. Shadow Of Death
10. Fighting Spirit ~ World Of The Strong
11. Sphinx ~ Mysterious Sanctuary
12. Aboard Ship ~ Pirates Of The Sea
13. To My Loved One
14. Screams From The Tower Of Monsters
15. With Sadness In Heart ~ A Safe Heaven
16. Magic Carpet
17. Over The Horizon
18. Orgo Demila
19. Triumphal Return ~ Epilogue



             



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