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Koichi SUGIYAMA - Dragon Quest X Symphonic Suite (2012)
Par CHIPSTOUILLE le 27 Juin 2013          Consultée 3602 fois

Alors que Final Fantasy XV vient d’être annoncé à l’heure où j’écris ces lignes (en réalité un jeu déjà dans les cartons depuis 2006…) le dixième épisode de la série ex-concurrente Dragon Quest est déjà sorti au Japon depuis Août 2012. Près d’un an et toujours pas une lueur d’espoir ne pointe quant à une sortie en occident. Bienvenue en 1994. Certes, le jeu est online, certes le neuvième était une franche déconvenue après l’excellent huitième épisode qui avait sur redorer le blason de la série et surtout lui donner un réel statut international. Est-ce une raison pour honnir l’étranger ? Avant ce huitième rejeton, quelques épisodes étaient parvenus jusqu’en Amérique du nord. Cruelle ironie quand on sait que les RPG japonais se vendent mieux en Europe qu’ailleurs. Bref, passons. De toute façon, les jeux online et offline ne s’adressent pas tout à fait aux mêmes publics.

Pour les fans, il subsiste une excellente manière de goûter au jeu sans réellement en profiter, la désormais traditionnelle suite symphonique. Contrairement à ce que le VIIIe épisode pourrait faire croire (1), cette version orchestrale n’est toujours pas la bande originale du jeu. Curieusement cette dernière n’est toujours pas parue, elle devrait arriver en Juillet. Mais quel intérêt lorsque l’on peut se payer le prix de l’orchestre pour celui du synthé ?

Enfin, je parle d’excellence, de goûter, de payer, d’intérêt… Encore faudrait-il que cette dixième suite symphonique en vaille la peine. Par opposition aux précédentes, la structure (massivement) online du jeu met l’emphase sur les thèmes de villages et de nature, bien plus que les divers donjons ou cavernes lugubres. Le côté contemporain s’efface donc au profit de choses plus classiques. On décèle même un inhabituel aspect traditionnel asiatique sur "Elegant ancient palace", chose qui n’était pas arrivé depuis le 4e opus (si l'on met de côté les OST de la série Furai no Shiren), bien que l’inspiration asiatique ait toujours été palpable et sous-jacente. Ces quelques caractéristiques ne permettent pas réellement de s’enthousiasmer outre mesure. Alors que depuis le cinquième épisode, SUGIYAMA s’engonçait peu à peu dans quelque chose de légèrement plus subtil et mature, voir carrément déprimant ("Saraband" sur la 7ème…), la neuvième suite est revenue au coloriage plus enfantin, dans le ton de la 4ème suite. Sur ce dixième essai, Koichi SUGIYAMA ne se montre pas particulièrement original. A l’image de la sixième, on parvient même à s'ennuyer au bout d’une demi-écoute.

J’étais parti pour tenter de vous énumérer les bons points. Une fâcheuse habitude que j’ai d’être un éternel insatisfait devant un chef d’œuvre, autant qu’un défenseur des causes perdues. Pourtant, mis à part le nuage de lait qu’est "Blessing of Anlucea" (ceci n'est pas une contropétrie), les violoncelles psychédéliques de "Drawn between two worlds" ou peut-être "Heavens", je reste relativement de marbre. L’orientalisant "Elegant Ancient Palace", que nous citions plus tôt, ne suffit pas à donner de la personnalité à l’ensemble. Il dénote, même, sans rapport avec les 14 autres mouvements. L’enchaînement que je ne me donne même pas la peine de vous décrire à nouveau est du réchauffé. Ce n’est, bien entendu, pas cette suite que je vous conseille pour découvrir l’artiste. Reconnaissons que comme la sixième suite, tout est agréable à l’oreille, bien produit. Mais cela ne suffit pas.

Blasé pourrait-on dire, SUGIYAMA n’a fait que suivre sa propre recette, sans tenter particulièrement de dénoter. Le produit a certes évolué au cours du temps, mais ne fait que remplir son office. SUGIYAMA n’est jamais désagréable, si ce n’est peut-être cette tendance à faire pompeux dès que le rythme s’accélère. C’est un compositeur qui nécessite d’être apprivoisé, car tout le monde ne succombe pas à ses dissonances et ce côté gloubiboulga dès la première écoute. Le fauve dompté, un petit chat qui feule, malheureusement on s’en lasse. Il faut dire qu’il ne fait que très peu d’effort pour sortir du quotidien Jambon-coquillettes-Jean-Luc-Delarue. Avec le temps l’amour s’étiole, et les envies d’aller voir ailleurs se font de plus en plus insistantes. Sinon, Joseph HAYDN, vous connaissez ?

(1) Voir la chronique à venir, un jour… Ou tout bon site spécialisé dans le domaine style Legendra ou RPGamer pour les anglophones en attendant.

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   CHIPSTOUILLE

 
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- Tokyo Metropolotan Symphony Orchestra
- Tatsuya Yabe (violon)
- Koichi Sugiyama (direction)


1. Overture
2. Blessing Of Anlucea
3. Great Panic
4. Invitation To The Castle
5. Lovely Town ~ Slumbering Town ~ My Dream Room ~ Go
6. Sailing In The Sky ~ Unseen Danger ~ Racing Heart
7. Clashing Edges ~ With All One's Might
8. The Heavens
9. Puklipo ~ Dwarf ~ Ton Ten Kan ~ Exploring The Hill
10. Elegant Ancient Palace ~ Monsters Of The Tiered To
11. Weddie ~ Elf ~ Ogre
12. Wandering Place To Place In The Dark ~ Dungeon Of
13. Visitors From The Underworld ~ Drawn Between Two W
14. Bright Horizons
15. Ending



             



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