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MUSIQUE ÉLECTRONIQUE  |  STUDIO

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1979 Correlations
1980 Belle Alliance
1989 Walkin' The Desert
1991 Tropical Heat

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1998 @shra
 

- Style : Peter Baumann , Tangerine Dream, Edgar Froese
- Membre : Wallenstein, Richard Wahnfried , Klaus Schulze , The Cosmic Jokers , Agitation Free, Ash Ra Tempel, Harald Grosskopf
- Style + Membre : Manuel GÖttsching , Hoenig & GÖttsching

ASHRA - Correlations (1979)
Par ARP2600 le 21 Mars 2014          Consultée 2429 fois

En 1978, Manuel Göttsching se sentait sans doute un peu à l'étroit dans sa carrière qui était devenue solo. De plus, faire un groupe tout seul, en l’occurrence ASHRA, ce n'est pas très amusant. Il a donc rassemblé d'anciens comparses d'ASH RA TEMPEL : le batteur Harald Grosskopf, présent sur Staring Rosi et également connu pour sa participation à plusieurs albums de Klaus SCHULZE, et le guitariste-claviériste Lutz Ulbrich, ex-AGITATION fREE, et présent sur la B.O du Berceau de Cristal. Avec une telle formation, ils allaient peut-être pouvoir concurrencer TANGERINE DREAM. Le trio a continué sous le nom ASHRA déjà choisi par Göttsching pour New Age of Earth et Blackouts (1) et a publié deux albums en 79 et 80, puis deux autres seulement en 89 et 91.

Le premier, nommé Correlations, est encore manifestement dominé par Göttsching qui en avait d'ailleurs fait une ébauche solo, bien que le travail en groupe permette plus de musicalité. Celle-ci ne compense malheureusement pas tout à fait le caractère un peu léger de l'écriture. Il faut dire qu'en 1979, les rythmes dansants de la disco, son fameux beat, faisaient fureur dans un style de plus en plus électronique, surtout grâce à l'italien Giorgio MORODER. L'école de Berlin n'a pas échappé à cette tendance. Si TANGERINE DREAM n'a fait apparaître qu'un petit passage avec beat à la fin du morceau "Force Majeure", ce sont ici plusieurs morceaux qui expérimentent cette tendance, dans un style encore plus mélodique que celui de Blackouts. Bien sûr, la présence d'un batteur rendait cette partie rythmique facile à assurer. Il est amusant de trouver deux guitaristes dans un groupe électronique mais on sait l’ambiguïté que cultivait le courant berlinois.

Ce disque a une importance modérée dans l'histoire de la musique de danse électronique. Sur "Club Cannibal" et "Bamboo Sands", les deux morceaux avec le plus de beat, le caractère germanique nous place à mi-chemin du disco et de la dance naissante, et on peut évidemment sentir les prémices de la musique house. Il faudra cependant attendre le bien plus extrême E2-E4 pour voir une contribution fondamentale de Manuel Göttsching au courant house/techno. Les deux morceaux cités ci-dessus, bien que très divertissants, ont plus vieilli que ce qu'on trouve sur les disques précédents. Un constat qui vaut pour tout l'album, un peu comme chez TANGERINE DREAM et Edgar FROESE à cette époque (Stuntman mis à part). À trop vouloir se rendre accessible au public, on crée souvent une musique un peu trop ancrée dans son époque.

L'album a toutefois d'autres problèmes, au niveau de l'interprétation. L'ouverture "Ice Train" est belle, mais les effets ne sont pas des plus réussis; "Oasis" utilise une résonance un peu kitsch; les sons de "Morgana da Capo" ne sont pas très agréables et le final "Phantasus" marie mal la guitare et le piano électrique. Toutes ces plages se laissent écouter bien sûr, elles sont par exemple bien supérieures à la moyenne d'Ages d'Edgar FROESE. Seule "Pas de trois" a raison de l'indulgence de son auditeur, ce morceau pseudo-sud-américain s'avérant ennuyeux et bien trop long. Le groupe n'était peut-être pas encore assez rôdé, même si ses membres se connaissaient bien. Ils ont rectifié le tir de façon spectaculaire avec le magnifique Belle Alliance, l'année suivante.

En conclusion, relativisons les choses. Pour 1979, Correlations est plutôt bon. Il donne un plaisir nostalgique et coupable certain. Il est un peu moyen pour du Göttsching, mais susceptible de plaire à bien des amateurs de vieille musique électronique. À part la signification de cette pochette plutôt obscène, on peut encore se poser une dernière question : pourquoi Manuel Göttsching a-t-il réédité ce disque dans une version complète-étendue-deluxe-superchère de cinq CD alors que c'est son moins bon album entre 75 et 84 ? Ce n'est pas très malin.

(1) Voir la discographie de Manuel GÖTTSCHING pour les chroniques de ces deux disques, édités de nos jours sous son nom plutôt que sous celui du groupe.

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- Manuel Göttsching (guitare, synthétiseur, séquenceur)
- Harald Grosskopf (batterie, synthétiseur)
- Lutz Ulbrich (guitare, synthétiseur, piano, mellotron)


1. Ice Train
2. Club Cannibal
3. Oasis
4. Bamboo Sands
5. Morgana Da Capo
6. Pas De Trois
7. Phantasus



             



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