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- Membre : Porcupine Tree, David Sylvian

JAPAN - Obscure Alternatives (1978)
Par ARP2600 le 15 Avril 2014          Consultée 1901 fois

Dans le courant de 1978, les choses évoluaient rapidement au sein de la new wave. Surtout du côté post-punk d'ailleurs, avec les débuts de MAGAZINE et SIOUXIE AND THE BANSHEES, l'évolution de WIRE, sans oublier JOY DIVISION dont les concerts commençaient à marquer les esprits. Après leur début annonçant le néo-romantisme bien que fort marqué par le funk, les musiciens de JAPAN se sont donc laissés momentanément tenter par le côté sombre. Leur deuxième album, sorti à la fin de l'année, le bien nommé Obscure Alternatives, présente ainsi un genre de post-punk, tout de même plus doux que la moyenne.

Le premier constat qu'on peut faire, c'est la disparition presque totale du funk. Seule «Rhodesia» entretient vraiment leur vieille influence, en y ajoutant toutefois des éléments reggae. Le reste se recentre donc sur le glam rock et la new wave. On peut du reste penser que c'était la volonté du groupe de proposer une musique rock sur leurs albums dès le début, ils ont en effet renié leur pourtant excellent premier album et considèrent Obscure Alternatives comme leur vrai départ, alors qu'il est nettement moins convaincant. Les paroles, elles, sont du même tonneau que sur Adolescent sex, en un peu plus vulgaire toutefois.

Au fait, nous ne nous sommes pas posé la question de ce choix du Japon comme nom du groupe. Il est difficile d'y répondre... Les cinq membres étaient des amis d'école et ont commencé à jouer de la musique sur le tas, en étant emmenés par David Sylvian et le bassiste Mick Karn, qui partageaient semble-t-il une certaine passion pour les pays orientaux. La fin du groupe a d'ailleurs été en partie causée par la relation des deux hommes avec une photographe japonaise, Yuka Fujii. En tout cas, ce simple choix leur a assuré un certain succès commercial au Japon, où ils ont d'ailleurs donné quelques concerts à cette époque.

Venons-en à la musique sur Obscure Alternatives. Tout d'abord, si le disque n'est pas très long, on remarquera l'adoption par le groupe du format en huit titres qu'il conservera jusqu'à Tin Drum. La moyenne de durée des chansons passe donc au-dessus des cinq minutes. Sur le papier, ce n'est pas un problème vu les tempos lents du groupe, mais c'est tout de même un peu élevé pour ce qu'ils ont à proposer sur ce disque. En particulier la chanson-titre et l'instrumental final «The Tenant» se traînent en longueur, avec leurs ambiances sombres et dépouillées. «The Tenant» fait penser au travail de Robert FRIPP, ENO ou David BOWIE... L'art rock est déjà très présent, mais pour l'instant, ce n'est pas une franche réussite. Presque sept minutes pour le funk/reggae sombre de «Rhodesia», c'est sans doute un peu excessif également. Dans les points négatifs, notons également que la voix de Sylvian n'a pas encore évolué, il est toujours assez usant avec son timbre geignard.

Les chansons plus rythmées et plus courtes sont plus réjouissantes. L'ouverture «Automatic gun» montre d'emblée une présence plus marquée des guitares, aussi bien la basse ronflante de KARN que la guitare de Rob DEAN. Un titre qu'on peut qualifier de post-punk. Vu le côté glam, cette chanson ainsi que «Love is infectious» et «Deviation» seraient à rapprocher de Magazine. Une proximité qu'on ne retrouvera pas sur les albums suivants. «Sometimes I feel so low» est un bon glam à la BOWIE. «Suburban Berlin» utilise quelques éléments funk mais dans un contexte clairement rock, un peu à la manière de TALKING HEADS. Une belle chanson mais là encore un rien longuette.

En résumé, il n'y a pas assez d'idées ici, et elles sont étalées un peu au-delà du raisonnable. Si c'est leur vrai départ, c'est de toute façon un faux départ, étant donné que Quiet Life sera totalement différent et verra la prise de pouvoir du claviériste Richard BARBIERI. C'est manifestement leur album le moins réussi et le moins important. Il n'est à découvrir qu'en dernier lieu même s'il n'est pas à proprement parler «raté».

Note : 2,5/5

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- Richard Barbieri (claviers)
- Rob Dean (guitare, choeurs)
- Steve Jansen (batterie, choeurs)
- Mick Karn (basse, saxophone, choeurs)
- David Sylvian (chant, guitare)


1. Automatic Gun
2. Rhodesia
3. Love Is Infectious
4. Sometimes I Feel So Low
5. Obscure Alternatives
6. Deviation
7. Suburban Berlin
8. The Tenant



             



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