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- Style + Membre : Bootsy Collins , James Brown , Parliament

FUNKADELIC - Let's Take It To The Stage (1975)
Par TOMTOM le 5 Juillet 2014          Consultée 2625 fois

Ça me fend le cœur de le dire, mais entre 1975 et 1978, le trip funk ultime n’est plus à aller chercher du côté de chez Funkadelic. Pour George CLINTON et sa nébuleuse, ces années seront les années Parliament : Chocolate City, Mothership Connection, Dr. Funkenstein… les albums enchaînés par le groupe sont excellents. Et pour cause : c’est véritablement avec Parliament que CLINTON exprime désormais toute sa folie créatrice.

Loin de moi l’idée de dire que Funkadelic ne pond que des bouses pendant cette période. C’est juste que dans le délire « Parliafunkadelicment Thang » (on le rappelle, une horde de musiciens pour deux groupes différents, la section cuivre allant à Parliament tandis que Funkadelic garde la main sur les guitares), l’identité Funkadelic perd son piquant, la vision, l’exclusivité qui avait permis à CLINTON d’imaginer des albums aussi géniaux et cohérents que Maggot Brain, Cosmic Slop ou Standing On The Verge Of Getting It On.

Let’s Take It To The Stage illustre parfaitement cet état de fait. Bien sûr, il reste les constantes fixées sur l’album précédent (célébration du funk, guitares saturées, paroles pornos, la pochette toujours admirable sous le pinceau de Pedro BELL, etc.), mais pour le reste, ça part dans tous les sens.

Dès « Good To Your Earhole », on sent que Funkadelic est dans une période de transition : a priori, le titre est dans la pure tradition du groupe : riff heavy funk tuant, solo de guitare pour finir… Mais les chants des anciens Parliaments (« Put your hands together, come on stomp your feet ») annoncent déjà les futurs succès de Parliament (« Give up the funk » en particulier). Le mélange des deux fonctionne, c’est sûr, mais casse un peu le rythme et se révèle usant à la longue.

Moins hard, la chanson titre ne ressemble pas seulement à un titre de Parliament, c’est un titre de Parliament, qui aurait pu figurer sans difficulté sur Mothership Connection. Un très bon titre, donc, qui sera largement samplé par l’ère hip hop. « Stuffs and Things » (le refrain est incroyable) est dans la même veine. Bernie WORRELL y teste d'ailleurs tous les effets de claviers qui allaient se retrouver quelque mois plus tard sur le chef d’œuvre de l’autre groupe de CLINTON.

En parlant de Bernie WORRELL, le « Atmosphere » qui clôture l’album est son « Maggot Brain » à lui : sept minutes de solo de claviers, une petite symphonie enfantine, véritable catalogue des capacités impressionnantes du bonhomme. Marrant, si on est dans le délire.

Autre titre, lui vraiment excellent pour le coup : « Be My Beach », chanté par ce dingue de Bootsy COLLINS. C’est un peu idiot mais musicalement fascinant. Ca en devient limpide : Funkadelic valait autant pour ses musiciens que pour ses harmonies vocales.

Pour le reste, rien de bien transcendant : « Better My Pound » est un funk remuant, classique mais efficace, « No Head No Backstage Pass » vaut surtout pour ses paroles hilarantes, « Baby I Owe You Something Good » a un côté baroque attachant, etc.

Pour ceux qui connaissent Funkadelic-Parliament, Let’s Take It To The Stage est un disque plutôt plat, jamais vraiment original à part deux trois moments vraiment dément. C’est pas mauvais de manière générale et prises indépendamment, les chansons se tiennent toutes. Le problème, c’est qu’il y a ici zéro vision « album », les idées sont trop nombreuses pour former un vrai bon disque digne de ce nom. Pour le line-up c’est pareil, on n’y comprend pas grand-chose (Eddie HAZEL est censé être en cabane mais est crédité dans les notes de pochettes ; que joue Michael HAMPTON ?). Mais bon, on se repasse « Be My Beach » et on est bien obligé de l’admettre : on ne peut pas en vouloir à un groupe aussi cool.

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   TOMTOM

 
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- Bernie Worrell (clavier)
- Gary Shider (guitare, chant)
- George Clinton (chant, 'maggot overlord')
- Bootsy Collins (chant)
- Calvin Simon (chant)
- Fuzzy Haskins (chant)
- Grady Thomas (chant)
- Ray Davis (chant)
- Boogie Mosson (basse)
- Tiki Fulwood (percussions)
- Mike Hammond (guitare)


1. Good To Your Earhole
2. Better By The Pound
3. Be My Beach
4. No Head, No Backstage Pass
5. Let's Take It To The Stage
6. Get Off Your Ass And Jam
7. Baby I Owe You Something Good
8. Stuffs And Things
9. The Song Is Familiar
10. Atmosphere



             



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