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FOLK/POP  |  STUDIO

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1998 Shadow Of The Moon
1999 Under A Violet Moon
2001 Fires At Midnight
2004 Beyond The Sunset
2006 The Village Lanterne
  Winter Carols
 

- Style : Steeleye Span, The Gentle Storm , Rosemary Standley , Pentangle, Fairport Convention, Malicorne, Renaissance, Jethro Tull, Mike Oldfield
- Membre : Deep Purple, Rainbow, Candice Night
 

 Blackmore's Night Official Website (733)

BLACKMORE'S NIGHT - Fires At Midnight (2001)
Par LONG JOHN SILVER le 29 Août 2015          Consultée 1787 fois

Travailler sur le long terme avec Ritchie Blackmore est probablement chose terriblement compliquée, un coup d’œil sur les Line-up des précédents groupes qu’il a fondés suffit pour s’en apercevoir. Finalement Jon Lord, Ian Paice et Roger Glover sont bien parvenus à l’exploit de le supporter pendant de longues années, mais voilà que depuis quelques temps l’homme en noir fait de la musique avec sa compagne chanteuse, or celle-ci détient justement le poste le plus problématique à occuper auprès du guitariste*. Fires At Midnight, troisième disque de BLACKMORE’S NIGHT, paraît à peine quatre ans après Shadow Of The Moon, un premier opus assez réussi qui avait surpris un peu tout le monde tout en marquant les esprits. La suite ne déparait pas, puisque Under A Violet Moon, outre sa chanson éponyme devenue rapidement une incontournable des set-lists, était également de bonne facture, mais restait bien campé sur les acquis du précédent et à ce train là on se disait qu’on pouvait tranquillement attendre la suite pour s’exhiber le couteau entre les dents car la petite formule ne tarderait pas à trouver ses limites et sombrer dans le registre variété folk pour ménagères désespérées.

Pourtant c’est avec une belle insouciance que paraît ce troisième opus, le line-up derrière le duo a de nouveau été complètement bouleversé, on y trouve un bassiste répondant au sobriquet de Sir Robert Of Normandie… Un détail important car par la suite les collaborateurs du duo en seront presque tous affublés. Et Sir Robert passera les six années qui suivront avec la caravane des baladins. Bien entendu la stabilité des musiciens ne sera jamais le point fort de la formation, pourtant on ne tardera pas à s’apercevoir que Ritchie et sa douce privilégieront désormais les collaborations durables aux coups de balai récurrents. Et cela pour le meilleur car l’engagement d’un musicien n’est pas le même selon qu’il est là pour faire des piges ou qu’on lui propose une implication qui le valorise. On note aussi le retour d’un certain Pat Regan derrière la console, producteur associé sur le premier album, là depuis lors. Il n’est pas invraisemblable que Blackmore, type intelligent, ait flairé le danger qu’il y avait à poursuivre sur le mode autocratique et versatile, la présence et l’activité recrudescente de Candice Night - qui commence à jouer des instruments à vent sur disque - l’ayant probablement apaisé et déchargé du poids d’un certain nombre de responsabilités. The times they are a changin’…

Comme les deux précédents, ce disque est absolument charmant et comme eux, il est trop long : 70 minutes ! La durée d’un double album d’antan. Avec "Written In The Stars", dès l'intro, on se doute bien que la musique va s’emballer, ce qui ne manque pas de se produire, mais la "surprise" provient du fait que Ritchie envoie aussitôt de gros accords de puissance comme au bon vieux temps de RAINBOW dont on reconnaît la patte dans les arrangements. Alors retour au rock ? La strato va en effet sortir plusieurs fois de son étui mais pas tellement plus qu’avant en fait, d’ailleurs le morceau d'ouverture, pour sympathique qu’il est, n’est pas ce que le couple a produit de plus convaincant. Le côté rock restera donc confiné à quelques moments choisis.
La formule faite de folk ancien et de pop légère ne varie pas, le duo sait toujours pondre de sublimes ballades : "I Still Remember", "Hanging Tree" sont magnifiques. "Mid Winter's Night" qui dévoile déjà le thème de "Dandelion Wine"* ou encore "Benzai-Ten" parée d’arrangements asiatiques sont également bourrées de charme. Ajoutons à celles-ci "The Times They Are A Changin’", la superbe reprise de DYLAN qui fera un joli carton en Russie… Comme single, ça se pose là sans discuter.

Alors, évidemment, on assiste à quelques dérapages, la pompière "Crowning Of The King" cumule le fait de sonner new age et too much à la fois, on frise le ridicule variétisant sur "All Because Of You", de même "Waiting Just For You" pourtant puisée dans le répertoire baroque cher à Blackmore peine à décoller.
Les instrumentaux de rigueur sont également présents, "Fairy Thee Well" est une aimable pièce solo pour guitare folk et "Praetorius (Courante)", nouvelle adaptation d’un morceau du XVIIe siècle, y ajoutera une flûte enjouée. Il s’agit là de titres courts qui interviennent comme des récréations, le premier est agréable, le second est déjà nettement plus kitsch. "The Storm", qui démarre doucement et qui s’envole à l'aide d'un violon arabisant est en revanche un fort bon moment qui termine en apothéose sur un rythme rock conclu à la guitare folk. Reste que ce disque contient, en plus de ses merveilleuses ballades, trois pépites irrésistibles pour qui aime le groupe. "Home Again", tout d’abord, avec son texte chaleureux, empreint de sagesse, qu’on a bien envie d’entonner à pleins poumons dans une taverne en tapant dans ses mains comme le fait le public qu’on entend dans le mix de la chanson. "Fires At Midnight" ensuite, l’éponyme - oeuvre du Roi Alphonso X d'Espagne -, morceau le plus long du disque, prend le temps d’installer une ambiance féerique pour finir très fort avec un authentique solo électrifié du meilleur cru. "Village On The Sand", en fin de parcours, est une chanson entraînante nantie d'une mélodie évidente du type de celles qui abondaient la pop 60’s, tout en conservant une coloration folklorique Russe. Cette réussite incontestable conclut admirablement l’opus.

Globalement, on conserve les mêmes standards qualitatifs et quantitatifs que sur les précédents disques, entre pièces imparables, réussites plus moins éprouvées et morceaux embarrassants. Cependant niveau son le résultat est plus satisfaisant qu’auparavant car la production s’éloigne petit à petit des effets new age pour devenir plus organique, moins outrageusement lisse, ce qui constitue une bonne nouvelle, l’authenticité de la démarche parvenant à accrocher une forme d’âme aux instants les plus forts. Mais c’est quand même sur scène que la musique de BLACKMORE’s NIGHT délivrera le mieux son (haut) potentiel émotionnel : "When you play with fire/Sometimes you get burned/It happens when you take a chance or two/But time is never wasted/When you’ve lived to learn/And in time it all comes back to you" Allez ! Tout le monde chante et se frappe les paumes : "Old familiar faces/Everyone you meet…"

* Allez donc en causer à Rod, Ian, David, Graham, Joe, Doogie… et Ronnie
** Chanson qui paraîtra en 2003 sur l’album Ghost Of A Rose

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   LONG JOHN SILVER

 
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- Candice Night (chant, instruments à vent)
- Ritchie Blackmore (guitare, mandoline, percussions)
- Robert Curiano A.k.a Sir Robert Of Norma (basse, choeurs)
- Carmine Giglio (claviers)
- Chris Devine (violon, flute)
- Mike Sorrentino (batterie)
- Richard Wiederman (trompette)
- John Passanante (trombone)
- Pat Regan (claviers)
- Albert Danneman (bagpipes)


1. Written In The Stars
2. The Times They Are A Changin'
3. I Still Remember
4. Home Again
5. Crowning Of The King
6. Fayre Thee Well
7. Fires At Midnight
8. Hanging Tree
9. The Storm
10. Mid Winter's Night
11. All Because Of You
12. Praetorius (courante)
13. Benzai-ten
14. Village On The Sand
15. Again Someday (bonus)



             



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