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- Style : Kitchens Of Distinction, U2, The Smiths , The Comsat Angels

The CHAMELEONS - Swamp Thing (1986)
Par WATCHMAN le 10 Juin 2016          Consultée 1245 fois

Continuant leur bonhomme de chemin dans l’indifférence quasi générale vis-à-vis de l’industrie musicale de l’époque, les quatre de Middleton n’ont cette fois-ci besoin que d’une seule année après la parution de leur deuxième album pour refaire parler d’eux. Profitant du feu sacré qui les anime en termes de créativité, Mark Burgess et ses comparses ont des choses à dire et annoncent qu’un nouvel album verra bien le jour en cette année 1986. Devant en revanche se plier à la volonté de leur maison de disque (qui compte bien désormais exploiter au mieux le potentiel du groupe), ils publient en prélude à l’album un single.

Le titre “Swamp Thing” démarre donc sur une introduction mid-tempo de près de deux minutes, où les qualités mélodiques du duo de guitaristes font mouche d’entrée de jeu. Puis le chant vient se poser délicatement sur l’ensemble et là, ce qu’on pressentait déjà avec l’album précédent s’est produit. À savoir que les lignes vocales sont plus harmonieuses que jamais, à la limite de la pop. On a presque affaire à une véritable chanson, qui, si elle n’approchait pas les six minutes, pourrait sans aucun problème passer sur les ondes radiophoniques à une heure de grande écoute. On retrouve avec plaisir cette touche aérienne, emplie d’un spleen tout baudelairien. D’ailleurs, on ne s’y trompera pas en précisant que le chanteur et bassiste Mark Burgess a curieusement adopté le nom de scène de « Birdy » (Non, non. Je vous vois déjà venir au loin. Rien à voir ici avec la jeune chanteuse et pianiste qui s’est fait connaître du grand public en 2011 avec le titre “Skinny Love”).
Même argumentaire avec “Tears”, poignant titre acoustique où l’on ressent toute l’émotion à fleur de peau du vocaliste. THE CHAMELEONS a toujours été un groupe intègre, et la sincérité tout comme la mélancolie ont toujours transpiré de sa musique par tous les pores. En dépit de leur talent indéniable, ils n’ont jamais cherché à être commerciaux. Nous les admirons et les respectons pour cela ; mais d’un autre côté nous ne pouvons nous interdire de penser que c’est peut-être aussi l’une des raisons de leur évident manque de reconnaissance auprès du grand public. Et cela malgré tout l’apport et l’influence que leur son a eus auprès des groupes pop-rock ou encore indie rock plus modernes (Interpol et The Warlocks en tête).

Enfin, parce que même les plus grands artistes ne sont pas parfaits, nous pouvons déplorer sur ce single la présence d’un troisième titre tout à fait insipide : “John, I’m only dancing”. Développant en effet un rythme rockabilly absolument pas en adéquation avec le style du groupe, le titre ne dure que deux minutes mais n’a déjà plus rien à dire dès la fin de la première. Le pire dans l’histoire (et pourtant j’ai consulté un certain nombre d’avis sur ce single), c’est que personne ne semble avoir remarqué que le riff d’introduction plagie complètement celui de la chanson “Crazy little thing called love” de QUEEN, reprise plus récemment par les américains de MAROON 5. Une tache. Un furoncle au milieu de deux titres parfaitement annonciateurs de la teneur d’un album à la beauté authentique et toujours empreint d’une fausse légèreté apparente qui déboulera à peine quelques mois plus tard.

Note réelle : 3,5/5 (descendu à 3 à cause de la "tache").

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   WATCHMAN

 
  N/A



- Mark Burgess (chant et basse)
- Reg Smithies (guitare)
- Dave Fielding (guitare)
- John Lever (batterie)


1. Swamp Thing
2. John, I'm Only Dancing
3. Tears (original Arrangment)



             



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