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- Style : Funkadelic, Parliament, Earth Wind And Fire, James Brown
- Style + Membre : Sly Stone , Prince

SLY & THE FAMILY STONE - The Woodstock Experience (2009)
Par TOMTOM le 1er Août 2016          Consultée 3494 fois

Woodstock, 1969. J’y étais pas, mais il paraît que le concert de Creedence était à chier. Celui du Dead aussi. Paye ton samedi soir. Minuit et demi, heureusement, Janis JOPLIN est venu relever un peu le niveau. Mais bon, les cheveux gras, c’est pas trop ça. En espérant que Joan BAEZ passe après, qu’on puisse roupiller un peu. Ah bah non.

Pendant 40 ans, tout le monde s’est demandé comment Sly & The Family Stone s’y était pris pour réveiller les dizaines de milliers de hippies en train de cuver devant la scène du festival le plus connu de l’histoire. Et puis un beau jour, pour le quarantième anniversaire du bouzin, les artistes Sony/Epic ont eu le droit au traitement deluxe : leur album sorti en 69 + leur live à Woodstock. Dans la même boîte ! Avec un poster ! Et mixé par Eddie KRAMER ! Une riche idée.

2009, les gars qui y étaient pas savent désormais comment Sly et sa Family Stone ont attaqué leur set. Je vous le donne en mille : à gros coups de « HEY HEY HEY HEY HEY ! ».

J’ai déjà écrit ça quelque part : en live, Sly & The Family Stone était une affaire qui tournait rond, la fiesta autant sur scène que dans le public. Le truc était tellement barré que tout semblait pouvoir se casser la gueule à n’importe quel moment. Et pourtant, cette nuit d’août 1969, Sly et les autres vont donner une prestation impeccable, le genre de concert qui vous catapulte direct au rang de légendes.

Côté set-list, c’est du plaqué or. Il faut dire qu’avec quatre albums sortis en deux ans, le groupe de Larry GRAHAM en a assez dans les amplis pour réveiller un cimetière. « M’Lady », « Dance To The Music » et « Love City », placées à des positions stratégiques (au début, au milieu et à la fin) sont des évidences acid funk depuis 1968. Le groupe pourrait les jouer les yeux fermés que ce serait pareil. Pareil pour « Music Lover », jouée ici en medley avec « Higher », le mot magique qui fait chanter le public. Notez au passage qu’Eddie KRAMER a fait un boulot fantastique.

« Love City » a beau être une bombe, les titres les plus intéressants du concert restent ceux de Stand!, le chef d’oeuvre de Sly & The Family Stone sorti quelques mois plus tôt. « Everyday People » et « Stand! » font judicieusement baisser le volume avant de rattaquer direct derrière, le premier en étant couplé à « Dance To The Music » et le second avec sa partie grand-guignol qui termine le concert en laissant tout le monde à terre. « Sing A Simple Song » est probablement le titre où le groupe prend le plus de risques. Tension maximale, riff à la machette, rythmique bulldozer et « Yaaaaaa yaa yaa yaa yaaaa » de rigueur, qui peut résister à ça ? Les reprises à 3’30 et 4’00 sont de hautes volées. Autre moment fondamental, la fin bluesy de « You Can Make It If You Try », où chacun s’offre un solo du plus bel effet.

« I Want To Take You Higher » est bien le sommet du show, l’éclair dans la nuit de Woodstock, un titre sans merci aucune. Logiquement, c’est celui que les réalisateurs avaient choisi pour figurer dans le film « Woodstock ». Et qu’y voit-on ? Sly ne joue quasiment rien, il VIT le moment, tripe son funk comme un damné. Larry GRAHAM est l’homme du match. Sa basse furibarde fait rouler la machine du début à la fin. Cynthia ROBINSON n’a plus qu’à poser son solo de trompette. Magistral.

« I Want To Take You Higher » est la chanson avec laquelle Sly et ses musiciens ont achevé la foule. Impossible de dormir après ça. A part ce tour de force, que retenir de cette nuit de folie ? Que Sly et la famille Stone ont tenu le groove sur cinquante minutes, sans jamais le lâcher. En trois jours de concerts, voilà probablement la prestation la plus flash, la plus déjantée, la plus fiévreuse. Alvin LEE peut aller se rhabiller. Après ça, plus rien ne sera jamais comme avant. Pour Sly et pour les autres. George CLINTON, futur boss de Parliament-Funkadelic, sait de quoi il parle : « Avant, on s’éclatait gratis à l’acide. Et à Woodstock c’était : « Acide, cinq dollars! » Là, c’était foutu. »

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   TOMTOM

 
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- Sly Stone (chant, orgue, harmonica)
- Freddie Stone (chant, guitare)
- Larry Graham (chante, basse)
- Rose Stone (chant, clavier)
- Cynthia Robinson (chant, trompette)
- Jerry Martini (saxophone)
- Greg Errico (batterie)


1. M'lady
2. Sing A Simple Song
3. You Can Make It If You Try
4. Everyday People
5. Dance To The Music
6. Music Lover / Higher
7. I Want To Take You Higher
8. Love City
9. Stand!



             



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