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- Style + Membre : Sly Stone , Prince

SLY & THE FAMILY STONE - A Whole New Thing (1967)
Par TOMTOM le 25 Mars 2016          Consultée 2850 fois

« A Whole New Thing », « un truc tout nouveau ». Et je vous assure que quand il dit ça, le bon vieux « Sly » Stewart ne se fout pas de votre gueule. Californie, deuxième moitié des années 1960. On a noirci des tonnes de pages sur cette période. Sly Stone, pour le coup, est un pur produit de l’époque, et pourtant totalement à part. Sceptique ? Prenez donc place, ici commence l’histoire de Sly & The Family Stone.

Sylvester Stewart est né un jour de mars 1943 à Denton, Texas. Peu de temps après, ses parents déménagent en Californie, à Vallejo. Tout petit, tout mignon, Sylvester chante du gospel avec ses frères et soeurs, obligation parentale. Ado, il étudie la musique à la fac (classique et jazz), apprend à jouer de tous les instruments et commence à écumer les clubs.

Sa vie bascule quand il est embauché chez KYA-AM, une radio qui émet dans la baie de San Francisco. Les DJs locaux viennent de créer un label et recrutent le jeune prodige en tant que songwriter/producteur. Son « C’mon And Swim », interprété par Bobby Freeman, fait un petit carton. Mais Sly veut plus. Il profite de l’occase pour graver quelques galettes avec son nom dessus. Passé DJ lui-même, il balance des classiques R&B, du Dylan, tous les hits de la British Invasion.

Tout s’accélère fin 1966, quand Sly décide de monter un groupe avec son frère Freddie (guitare), Greg Errico (batteur), Cynthia Robinson (trompette), Jerry Martini (saxo) et Larry Graham, le bassiste d’un duo qu’il forme avec sa propre mère. Des noirs, des blancs, des mecs, une nana, tous égaux et musiciens aguerris. Le truc est assez nouveau pour être signalé. Un contrat avec Epic dans la poche, le gang entre en studio à l’été 1967, en plein Summer of Love.

Sly & The Family Stone n’est pas rentré dans l’histoire avec cet album, cela se saurait. A Whole New Thing est un préambule au grand délire. Et pourtant, la base est là, la grande vision de Sly Stone : c’est en défrichant tous les styles musicaux qu’on pourra le créer, ce fameux « truc tout nouveau ». Psyché (« Trip To Your Heart », encore assez caricatural), soul/gospel (« Let Me Hear It From You », Graham renversant au chant), R&B Stax (« Turn Me Loose », Otis Redding dynamité), pop remuante (« Run, Run, Run », plutôt bof), passages jazz, rien ne résiste aux six musiciens.

« Underdog » ne ressemble à rien de ce qui a été fait avant. Oui oui, la chanson commence avec le thème de « Frère Jacques ». Le reste est une réussite totale : structure inattendue, refrain épique, batterie rock, basse agressive et Sly qui s’adresse à tous les laissés pour compte la terre sur un beat de dingue. L’autre méchant groove du disque est sur « Bad Risk », mené de bout en bout par Larry Graham, à la basse et au chant. Et tant qu’on farfouille dans le haut du panier, autant signaler tout de suite l’orgasmique « If This Room Could Talk » et ses cuivres mémorables.

A Whole New Thing est l’album d’un groupe appliqué (les mecs se peignent encore les cheveux et portent des cravates) et c’est son gros défaut. A trop vouloir dynamiter les formats, les chansons sont certes bien foutues, techniquement irréprochables, mais passent souvent pour des exercices de style, parfois carrément alambiqués. Rien d’épouvantable, mais rien de totalement mémorable non plus, à part peut-être les trois titres cités plus haut. De même, certains ficelles sont là mais ne se sont pas encore mises en valeur : l’esprit déglingo, les jeux de voix, la basse de Larry Graham, les « bop bop bop pouma pouma », etc.

A Whole New Thing est donc un truc tout nouveau, qui échappe à toute étiquette, mais exécuté de manière encore assez conventionnelle par un groupe qui débute. Mais ce qui est bien avec les années 60, c’est qu’il ne va pas falloir attendre très longtemps pour que tout explose.

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   TOMTOM

 
  N/A



- Sly Stone (chant, orgue)
- Freddie Stone (guitare, chant)
- Larry Graham (basse, chant)
- Cynthia Robinson (trompette)
- Jerry Martini (saxophone)
- Greg Errico (batterie)


1. Underdog
2. If This Room Could Talk
3. Run, Run, Run
4. Turn Me Loose
5. Let Me Hear It From You
6. Advice
7. I Cannot Make It
8. Trip To Your Heart
9. I Hate To Love Her
10. Bad Risk
11. That Kind Of Person
12. Dog



             



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