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La FEMME - Mystere (2016)
Par ERWIN le 12 Octobre 2016          Consultée 3713 fois

Le premier album de LA FEMME avait clairement emporté mon adhésion il y a maintenant plus de trois ans. Cette fusion étonnante engendrée par la rencontre de musiciens très jeunes et aux influences variées se révélait déjà d'une efficacité fort probante pour une oeuvre de jeunesse. Pas un problème de mode, aucun élément préfabriqué la dedans, juste une capacité à créer une musique différente. Le rock français constitue aujourd'hui une exception culturelle notable dans le monde du Rock. A ceux qui diront qu'il ne s'agit pas de rock, je dirai "révisez vos classiques" ! Oui l'éléctro et les beats technoïdes sont bien là, mais agrémentés de cette guitare surf au son SHADOWS, et les compos baignent dans des eaux jusqu'alors inviolées. Je ne sais pas s'il s'agit de l'avenir du rock, car il s'agit d'une musique originale et pas vraiment évidente à reproduire. Nous verrons bien.

L'opus s'ouvre sur la voix hallucinée chuchotante sur "Sphynx" et annonce les couleurs d'une ambiance psychédélique dance toute de lancinance mais diablement efficace. Si cette compo annonce l'album, on est en droit d'espérer de la musique de très haute volée. L'ensemble sonne complètement électro, mais avec un fond dense qui rappelle presque FRONT 242 période "Quite unusual". Le chant de Clémence Quelennec est encore plus déglingué qu'auparavant, certes il ne s'agit pas d'une diva, mais le mince filet chuchoté de sa voix provoque indéniablement l'érection voulut par la pochette de l'album.

Les arpèges presque baroques de "Le vide est ton nouveau prénom" convoquent la rêverie médiévale qui s'élève presque à l'écoute de cette composition. Quasiment une comptine, mais l'innocence de la voix marche à plein. L'orchestration renforce la qualité de l'ensemble. Le titre de l'album. On tombe à nouveau dans le délire avec "Mycose", les nappes de synthé, la basse ronde et la boite à rythme nous replongent au début des eighties... avec une sacrée dose d'humour les djeuns se permettent de nous renvoyer à cette époque tellement décriée. La gratte vrombissante nous réveille de ce petit coté onirique fort bienvenu. On en ressort pas complètement indemne. C'est fort. Le délire psychédélique sexuel continue sur "Tatiana".

Le surf psyché crépusculaire à la Link WRAY de "Ou va le monde" est choisi comme single. Je ne plébisciterai pas le chant masculin pour LA FEMME, mais les guitares rendent le titre vraiment sympa. "Exorciseur" surfe sur la pulsion du premier opus, un environnement à la STRANGLERS, bien psychiatrique, l'alternance des deux chanteurs provoque autant d'interrogations. Le style reste difficile à nommer précisément. "Septembre", ou le stress des enfants avant la rentrée ! La douceur ambient du titre fleuve "Vagues" est bien agréable et nous pousse à aimer cet instant de quiétude presque charnel, d'autant qu'une gratte de belle tenue vient souligner le va et vient de la mer, rendant ainsi la compo psychédélique.

La gratte twangy de "Tueurs de fleurs" est à nouveau inclassable. On est en 65 au niveau reverb et écho. Le titre nécessite de nombreuses écoutes. Il est remarquable niveau conception car plusieurs genres majeurs fusionnent ici. Ce mélange est bluffant, mérite qu'on se pose dessus. Dans "Al warda", j'ai presque l'impression d'être en face d'un film de Tim Burton niveau ambiance. Des éléments presque trip hop ponctuent la compo, les beats rappellent BJORK période Homogenic. "Le chemin" et "Couteau" - en bonus - rappelleront évidemment ELI & JACNO mais il manque un peu du vice de la belle Meideiros. Le chant susurré parvient toutefois à ses limites sur "Psyzook" et en devient irritant. On en oublie carrément d"analyser la compo. Une erreur.

Probablement moins immédiat que le premier album. Il mérite plus d'écoutes, ce qui est finalement un élément probant de qualité. Les styles s'entrechoquent encore plus. Oui-da, les compos restent simples et souvent axées sur des beats typés eighties. Mais la fusion ainsi créée force l'intérêt. Je privilégierai cependant le chant féminin de Clémence pour la suite. En tous cas, avec SKIP THE USE et SHAKA PONK, on peut se féliciter de la bonne santé de la nouvelle génération du rock français. Et tant pis pour les râleurs. Quelques titres en deçà mais j'arrondis ce 3,5 à 4 pour la cause du rock français et pour l'indéniable originalité.

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1. Sphynx
2. Le Vide Est Ton Nouveau Prénom
3. Ou Va Le Monde
4. Septembre
5. Tatiana
6. Conversations Nocturnes /
7. Ssd
8. Exorciseur
9. Elle Ne T'aime Pas
10. Mycose
11. Tueur De Fleurs
12. Al Warda
13. Psyzook
14. Le Chemin
15. Vagues
16. Always In The Sun
17. Couteau



             



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