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1964 Out Of Sight
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1967 Cold Sweat
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1963 Live At The Apollo
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James BROWN - Sex Machine (1970)
Par TOMTOM le 30 Novembre 2016          Consultée 4391 fois

La discographie de James BROWN est un bordel monstre. A moins d’avoir un Amstrad dans le crâne, il y a largement de quoi s’y noyer six fois. Entre les singles (parfois en deux parties), les albums (qui reprennent les singles mais dans des versions alternatives), les live (vous avez compris), James a enregistré une montagne de disques. Que dis-je, une montagne ? La grande pyramide du funk !
Une fois qu’on a dit ça, deux solutions : vous pouvez taper au hasard et tomber sur une chanson dingue, un beat qui vous empêchera de dormir pendant deux jours. Ou alors, vous pouvez aller direct au sommet et vous enfiler Sex Machine.

Depuis Live At The Apollo (1963), de l’eau a coulé dans les afros. « Papa’s Got A Brand New Bag », « Cold Sweat », « Mother Popcorn ». James a mené sa révolution funk tout seul comme un grand. 1968, Martin Luther KING se fait buter, James enregistre un message pour demander aux kids d’arrêter de foutre le feu dans les rues. « I’m Black And I’m Proud » peut-être, mais pour les plus énervés, James est passé dans le camp adverse. Question thune, ça va pas fort non plus : 1968, le fisc réclame à James les millions qu’il n'a pas déclaré. Deux ans plus tard, marre de se faire gruger sur leur bulletin de paie, les musiciens finissent par se faire la malle.

James a un genou à terre. Mais l’autre gigote toujours. Prêt à partir. « Night In The Ruts ».

« Get Up (I Feel Like Being A) Sex Machine » est d’abord sorti en 45 tours, durant l’été 1970. BOOM ! Comme ça, presque sans prévenir. Alors que la mode (y compris dans la musique black) est aux fanfreluches psychédéliques, James BROWN, lui, a enfin accompli sa grande vision, le projet radical qui le hante depuis le milieu des années 60 : revenir au RYTHME.

Au fond, il n’y a rien de plus dépouillé et de plus direct que « Sex Machine ». James qui baragouine, les autres qui « yeah » derrière lui, rien que l’intro est rentrée dans la culture populaire. « One, two, three, four », et voilà que rentrent en scène les frangins diaboliques. Vous vous souvenez, les zicos qui se sont barrés ? Histoire de bien leur faire comprendre qu’il n’a pas besoin d’eux, James BROWN a rameuté deux gamins originaires de Cincinnati : les frères COLLINS. Des tueurs.

Catfish est à la guitare, Bootsy à la basse. « Sex Machine » repose pour un tiers sur leur prestation. Le deuxième (tiers) est assuré par James lui-même. James ne chante plus. Il aligne des phrases plus punchline les unes que les autres. « Debout ! Debout sur les planches ! Like a SEX MACHINE ! » Il reste un tiers, il est pour Bobby BYRD. Son « Get On Up » est passé culte lui-aussi. En un sens, il assure ici une rythmique de plus, histoire qu’on comprenne bien de quoi il s’agit.

La version ultime de « Sex Machine » est sur cet album, onze minutes envoyées en ouverture et sans temps morts. Contrairement à ce que James BROWN veut nous faire croire, le matos présenté ici n’a pas été complètement enregistré live. « Bewildered », « I Got The Feelin’ » et l’incroyable « Give It Up Or Turnit A Loose » (avec une ligne de basse foldingue et un James qui hurle à la mort) sont a priori tirés de la même session que celle qui a donné naissance à la présente version de « Sex Machine », avec Bootsy COLLINS et les nouveaux J.B.’s aux manettes.

« Lowdown Popcorn » et « Brother Rapp » sont également des enregistrements studio. Le reste provient bien d’un concert donné en 69 à Augusta, Georgie, « at home ». Et là aussi, on a le droit à du grand « Soul Brother Number One », moins révolutionnaire (tout est relatif) que « Sex Machine » mais toujours à haute valeur funk ajoutée. « Licking Stick » et « Mother Popcorn » seraient capables de faire danser des paraplégiques. La section cuivre ici est plaquée or : Fred WESLEY au trombone et Maceo PARKER au saxophone. Ce sont eux qui sont partis. Ils ne tarderont pas à revenir.

« I Don’t Want Nobody To Give Me Nothing » est l’autre sommet du disque. Peura avant tout le monde, James nous fait danser ET nous raconte quelque chose, son projet politique pour la décennie 70 : « We got talents we can use / On our side of town / Let's get our heads together / And build it up ! from the ground… ». Ajoutez à cela une interprétation cataclysmique de « It’s A Man’s Man’s World » et vous l’avez, l’album qu’il ne fallait pas manquer dans la discographie de Big James.

Sex Machine est un album à cheval sur deux époques, mais totalement tourné vers l’avenir. La chanson titre annonce « Super Bad », « Hot Pants » et lance l’aventure J.B.’s. Les seventies sont arrivées, James est dans la place.

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   TOMTOM

 
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1. Get Up (i Feel Like Being A) Sex Machine
2. Brother Rapp
3. Bewildered
4. I Got The Feelin'
5. Give It Up Or Turnit A Loose
6. I Don't Want Nobody To Give Me Nothing
7. Licking Stick
8. Lowdown Popcorn
9. Spinning Wheel
10. If I Ruled The World
11. There Was A Time
12. It's A Man's Man's World
13. Please, Please, Please
14. I Can't Stand Myself (when You Touch Me)
15. Mother Popcorn



             



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