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ROCK INSTRUMENTAL  |  STUDIO

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1984 Flex-Able
1993 Sex & Religion
2016 Modern Primitive
2022 Inviolate
2023 Vai/Gash
 

1990 Passion And Warfare
1993 Sex & Religion
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1996 Fire Garden
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2022 Inviolate
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- Style : Richie Kotzen , Tony Macalpine , Marty Friedman , Joe Satriani
- Membre : The Winery Dogs, Devin Townsend, Whitesnake, Frank Zappa , Uk, T.m. Stevens
- Style + Membre : G3

Steve VAI - Modern Primitive (2016)
Par TEEMO le 1er Décembre 2016          Consultée 4398 fois

Dans la famille des guitar-hero je demande le joker. Si son confrère Joe Satriani a toujours eu cette image d'élève sage et paisible, Steve Vai occupe une place un peu à part dans la grande communauté des guitaristes virtuoses. Sa musique passablement barrée ainsi que toute l'esthétique qu'il a su développer à travers ses prestations scéniques et ses pochettes d'albums déjantées font un peu de lui le chien fou de la bande. Ça n'a rien d'étonnant que son univers et sa musique laissent souvent place au délire, à l’exubérance, voire parfois au « too much », quand on sait que le guitariste a toujours idolâtré le maître en la matière : Frank Zappa !
Bref, tout cela vous le savez peut-être déjà si vous suivez les pérégrinations du New-yorkais ! La musique de Vai fait partie d'un tout où le son semble indissociable d'un visuel très personnel et travaillé, s'inscrivant dans une démarche conceptuelle. Mais peu importe, nous les amateurs de musique exigeants et avertis sommes en mesure de considérer ces éléments comme des bonus qui viennent sublimer le cœur de l’œuvre mais dont l'absence ne serait en aucun cas punitif pour la musique. Bien qu'il soit vrai que des pochettes comme celles de « Passion & Warfare » et « Modern Primitive » constituent de vraies œuvres d'art graphiques et que l'on ne crache pas dessus !

Il est de mise de situer « Modern Primitive » dans la discographie de Steve Vai car l'histoire n'est pas simple. D'après son auteur, l'album constitue un lien entre les opus « Flex-Able », premier album de Vai sorti en 1984 et « Passion & Warfare » datant de 1990, œuvre devenue une référence dans discographie. Les morceaux de « Modern Primitive » ont été composés durant cette période mais achevés récemment. Ainsi, à l'occasion des 25 ans de « Passion & Warfare », Vai décide de sortir une réédition ce fameux album avec comme bonus... l'album « Modern Primitive » ! Une démarche pour le moins inhabituelle...

On ne peut clairement pas dresser une critique élogieuse de la dernière production de Joe Satriani intitulée « Shockwave Supernova » qui se révèle être fade et peu inspirée... Mais dès les premières minutes de « Modern Primitive » on constate que Steve Vai, lui, est loin d'être sur la pente descendante de l'inspiration. En plus d'avoir comme invité le jeune prodige de la basse Mohini Dey, « Bop ! » introduit l'album de manière assez novatrice : la guitare revêt un effet sonore appelé « jazz scatting » emprunté à l'improvisation chantée s'étant développée dans le monde du jazz à partir des années 20. Un morceau qui est non seulement le reflet parfait de la folie de Vai que nous évoquions, celle qui fait du guitariste un musicien reconnaissable entre tous, mais qui, de surcroît parvient à toucher l'auditeur, chose pas toujours évidente avec ce genre de musicien sans limite artistique.

On peut aisément affirmer que les trois premiers morceaux de l'album font d'emblée partie des perles de la discographie de Vai. Jetez-vous sur « Dark Matter » avec son riff de guitare bestial et impétueux et son thème venu d'une autre stratosphère. Pas convaincu ? La basse claquante comme des fouets de Stu Hamm, renforcée par la six-corde funk futuriste de Vai vous happeront sans conteste !
Une entrée en matière intense et chargée en émotions où les morceaux font l'effet d'un mur de son ; les amateurs de l'ancien acolyte de Vai (voir « Sex & Religion »), Devin Townsend, comprendront de quoi il s'agit. D'ailleurs, sur « The Lost Chord » la voix de Devin nous envoûte tel un souffle chaud revigorant du plus bel effet. Soulignons au passage la transition juste parfaite entre « Mighty Messager » et « The Lost Chord » !

Ce début d'album vous téléporte dans l'univers dingue de Vai en une fraction de seconde. En revanche, pour apprécier la suite de l'album il faut s'y reprendre à plus d'une fois car le contenu des morceaux est moins immédiat. Les ballades ne manquent pas : citons le très réussi « Fast Note People », avec son jeu de guitare riche et un travail sur le chant particulièrement captivant. Ce chant est, en revanche, l'un des points noirs de « And We Are One », ballade niaise et presque agaçante qui révèle mine de rien quelques pépites d'improvisation de la part de Vai... On passe un peu du coq à l'âne avec « No Pockets » et avec son riff rappelant le hard rock des années 80 façon Van Halen. Rien de sensationnel néanmoins...

Impossible de passer outre « Pink over Blows » puisque ce morceau clôture l'album et s'entend sur trois parties dont une de plus de 13 min... Le rock progressif a enfanté un nombre incalculable de pièces aux multiples parties formant une sorte d'histoire avec son introduction, ses rebondissements, sa conclusion etc. Le principe peut donner lieu à de véritables chefs-d’œuvre du genre... Mais avec une première partie simplement inintéressante, une deuxième à la fois incompréhensible et interminable et une finale jazzy correcte mais complètement hors sujet, « Pink over Blows » ne rentrera clairement pas dans les annales !

Bref, avec « Modern Primitive » il est clair que l'on vit de multiples péripéties. Ce qu'il faut retenir c'est que d'une part le chant très plaisant apporte une vraie diversité à l'album, et d'autre part que la mélodie est au cœur de l’œuvre ; compliment qui n'est pas formulé au hasard puisque c'est précisément ce que les détracteurs de ce genre de musique critiquent...
Comme souvent, Steve Vai surgit là où on ne l'attend pas et le fait toujours avec la même fulgurance et vertigineuse technique, mais aussi avec style ! Même si certains passages laissent pantois, notamment le morceau final, « Modern Primitive » promet des moments hauts en couleur.

Note réelle : 3,75/5

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1. Bop (feat. Mohini Dey)
2. Dark Matter
3. Mighty Messenger
4. The Lost Chord
5. Upanishads
6. Fast Note People
7. And We Are One
8. Never Forever
9. Lights Are On
10. No Pockets
11. Pink Over Blows, Pt 1
12. Pink Over Blows, Pt 2
13. Pink Over Blows, Pt 3



             



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