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ROCK  |  REMIX/ARRANG.

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2015 Lost Themes

B.O FILMS/SERIES

1976 Assault On Precinct 13
1984 The Fog
2018 1 Halloween

REMIX/ARRANG.

2017 1 Anthology Movie Themes 1974...

John CARPENTER - Anthology Movie Themes 1974-1998 (2017)
Par AIGLE BLANC le 22 Août 2023          Consultée 614 fois

Malgré leurs univers et styles distincts, David LYNCH et John CARPENTER entretiennent au moins une similitude : leur carrière respective s'est brutalement retrouvée très fortement ralentie pour le premier, après l'échec commercial et artistique de Inland Empire, voire 'définitivement' au point mort pour le second, après le très banal et désabusé The Ward, même si cette réalité résulte pour l'un d'un choix délibéré donc serein alors que pour l'autre il s'agit plutôt d'une capitulation devant les impératifs insupportables de l'industrie hollywoodienne qui l'a rejeté tel un paria et contre laquelle il n'a plus l'énergie de se battre. Animés par une passion commune pour la musique, les deux cinéastes ont délaissé le septième art au profit du quatrième, David LYNCH produisant une série d'albums relevant surtout du 'sound design', tandis que le réalisateur d'Halloween, qui signait déjà les bandes sonores de ses films pour des raisons principalement économiques, a choisi dorénavant de composer les musiques de ses films virtuels en appliquant la recette qui lui a valu la reconnaissance internationale de ses fans.
C'est ainsi que, depuis 2014, sont parus les trois volets de ses Lost Themes où John CARPENTER compile des thèmes inédits et dignes de ses films, autant d'albums qui perpétuent son univers cinématographique, mais sans l'apport des images cette fois. Et il faut reconnaître que son art musical se passe sans difficulté du support visuel, tant celui-là évoque si bien l'identité de sa filmographie entièrement et dévotement consacrée au Fantastique (In the Mooth of Darkness) et à la Science-Fiction anticipative (They Live. Ses fans bien entendu l'ont encouragé à développer sa foi en son art musical en répondant présents à ses concerts, et Jean-Miche JARRE lui-même lui a fait l'honneur de l'adouber en l'intégrant à sa longue liste participative de musiciens évoluant dans la sphère électronique, à l'occasion de son hommage anthologique, l'excellent dyptique Electronica.

La carrière musicale de 'Big John' est ainsi devenue sa seule et lucrative activité, qu'il mène assidument en alternant albums personnels et commandes de B.O's de films d'horreur (la nouvelle trilogie Halloween, le remake de Firestarter d'après le roman de Stephen King), au sein du label new-yorkais 'Sacred Bones' fondé en 2007 par Caleb Braaten.
Anthology, Movie Themes 1974-1998 couvre l'essentiel de la carrière du cinéaste. A ce titre, elle entre forcément en concurrence avec d'autres compilations, notamment avec les deux volets des Greatest Hits parus en 1992. Etant donné que l'artiste a mis fin semble-t-il à sa carrière cinématographique, les compilations les plus récente sont en même temps celles qui s'apparentent le plus au format de la rétrospective, à privilégier certes pour leur meilleure exhaustivité.
Toutefois, l'album qui nous occupe aujourd'hui, en plus de rendre hommage aux travaux de CARPENTER pour le cinéma, jouit du privilège de proposer de nouvelles interprétations de ses thèmes les plus fameux, comme Mike OLDFIELD et Jean-Michel JARRE en leur temps l'avaient fait respectivement avec Tubular Bells en 2003 et Oxygène en 2007.
Le musicien y officie toujours aux côtés de Cody Carpenter et de Daniel Davis*, trio devenu son vrai groupe, à la seule différence que cette fois son fils et son beau-fils ne sont pas crédités à la composition de ces titres anciens, seulement comme interprètes-instrumentistes, de nombreux thèmes ayant été co-signés avec Alan HOWARTH, son ex-associé d'alors.

Je conseille aux puristes, qu'intéressent exclusivement les versions originales, la compilation française Director's Cut (parue sur le label La Bande Son) qui recueille un panel assez exhaustif des B.O's des films de CARPENTER, meilleur choix à mon sens parmi les compilations du marché. Mais si les reprises de thèmes célèbres ne vous gênent pas, n'hésitez pas à opter pour l'anthologie chroniquée dans ces lignes, d'autant que ces réinterprétations sont l'oeuvre de CARPENTER lui-même et de son groupe, et non d'un vulgaire 'gratteux' des synthétiseurs comme il en pleut à satiété dans les compilations de série B voire Z.
CARPENTER y revisite les thèmes de pas moins de 13 de ses films, parmi lesquels les 5 inévitables classiques de ses premières années, de Dark Star (1974) à Escape From New York (1981) en passant par Halloween et The Fog (1980), mais sans renier non plus des thèmes dont il n'est pas l'auteur, comme ceux de The Thing (1982) et Starman, composés respectivement par Ennio MORRICONE et Jack NITZSCHE. Il est alors d'autant plus dommage que ne soient pas représentés les thèmes des Memoirs of an Invisible Man (1992) ni d'Escape From L.A, tous deux signés de Shirley Walker, que la modeste durée du disque (42 minutes) leur laissait pourtant la place suffisante pour figurer au programme.
Ces quelques réserves mises à part, John Carpenter Anthology, Movie Themes 1974-1998 demeure une pièce de choix pour qui souhaite soit s'initier à l'œuvre iconique de CARPENTER soit posséder l'essentiel de ses travaux en une seule galette. Ne vous attendez pas cependant à écouter des versions fondamentalement alternatives des thèmes parcourus. CARPENTER et ses deux associés respectent les sons vintage des B.O originelles au point qu'une écoute peu analytique ne relève point de différences. Il est possible que l'accent ait été davantage mis à appuyer la puissance des guitares rock, notamment dans le fantastique "In the Mooth of Madness". Quand l'humeur du film le nécessite, John CARPENTER n'hésite pas à insuffler des couleurs inhabituelles à sa musique, comme les accents blues de l'harmonica de Ben Lee, très efficace au sein du thème principal de They Live. Sinon par ailleurs, CARPENTER nous renvoie à l'époque de la synthwave qu'il a contribué involontairement à promouvoir, avec un sens cinématographique jamais pris en défaut, ce qui fait de ce compositeur l'égal des GOBLINS dans le cadre du cinéma fantastique et d'horreur, devenu une référence à son insu.

*Daniel Davis est le beau-fils de John Carpenter mais surtout, vous l'avez sans doute deviné, le fils de Dave Davis, le génial guitariste des KINKS.

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   AIGLE BLANC

 
   (2 chroniques)



- John Carpenter (claviers, guitares, prog)
- Daniel Davies (guitare, claviers, batterie, basse)
- Cody Carpenter (claviers, guitares, prog)
- Scott Seiver (batterie)
- John Konesky (guitare)
- John Spiker (basse)


1. In The Mouth Of Madness
2. Assault On Precinct 13
3. The Fog
4. Prince Of Darkness
5. Santiago (vampires)
6. Escape From New York
7. Halloween
8. Porkchop Express (from Big Trouble In Little China
9. They Live
10. The Thing
11. Starman
12. Dark Star
13. Christine



             



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