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SYNTHWAVE  |  STUDIO

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2001 1 604
2002 1 Light & Magic
2005 1 Witching Hour
2008 1 Velocifero
2011 1 Gravity The Seducer
2019 1 Ladytron
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LADYTRON - Ladytron (2019)
Par WALTERSMOKE le 4 Mars 2019          Consultée 2654 fois

Rarement je n'aurais attendu la sortie d'un album avec autant d'intensité que dans le cas de LADYTRON. Le groupe britannique, fort de deux albums qu'on peut désormais considérer comme ce qui a pu se faire de mieux dans les années 2000 [Witching Hour (2005) et Velocifero (2008)], avait en effet décidé de prendre son temps après la sortie de l'étonnant Gravity the Seducer en 2011. Pourquoi pas, et seuls les nostalgiques des années 70-80 peuvent encore râler sur le fait que ne plus sortir d'albums à la chaine dénoterait une chute de talent (sont-ils fans d'Ariana GRANDE ?) . Sauf qu'il ne s'est pas passé 2 ans, ni 3, mais... 8 ans. Je répète : on a attendu HUIT ANNÉES pour voir la sortie du 6ème album studio de LADYTRON ! Helen Marnie, la chanteuse principale du groupe, a même eu le temps de sortir DEUX albums solo dans l'intervalle ! Mais finalement, il est arrivé. Certes, sans réel titre, et édité de manière indépendante après une campagne de crowdfunding, ce qui implique donc une semi-confidentialité dommageable. Mais il est là, et c'est ça qui compte.

Ladytron, l'album donc. Il arrive après une très longue attente, mais curieusement, les premières écoutes laissent paraître une évidence : LADYTRON n'a pas des masses changé. Le groupe aurait-il stagné ? Disons plutôt que c'est le genre de groupe qui non seulement s'est forgé une identité/carte de visite unique mais l'a gardé jusqu'au bout. Un choix d'autant plus remarquable et à saluer en ces temps troublés où trop d'artistes se ressemblent beaucoup beaucoup beaucoup trop. En fait, on pourrait aussi parler de LADYTRON « classique », dans le sens où les sonorités bruyantes et les rythmiques synthpop/synthwave sont bien prégnantes – mais certaines pistes ne sont pas sans rappeler Gravity the Seducer, en témoigne "The Island" par exemple.

Mais de toutes façons, vous savez quoi ? Ladytron, l'album, est une réussite totale.

J'irais même jusqu'à dire que c'est le deuxième meilleur album du groupe, pas loin derrière Velocifero. En effet, Ladytron a su trouver l'inspiration, le talent nécessaire pour produire une musique toujours aussi forte, marquante aussi agréable à écouter, mais qui avance également. Pas de coup d'oeil au rétro ou si peu, des compositions fondamentalement semblables mais formellement renouvelées. Suffit de pas grand-chose pour réussir, en fait.

Soyons quand même franc : Ladytron n'est pas un album facile d'accès. Ou du moins, il ne faut pas se fier aux premières écoutes. Certains morceaux comme "Until the Fire" ou "Paper Highways" pourraient passer pour des chansons faiblardes et décevantes. Mais au bout de deux-trois écoutes supplémentaires, le génie de LADYTRON (le groupe) se dévoile. Le groupe parvient à taper dans le format chanson standard sans pour autant céder aux sirènes pop de son temps, et insuffle entre autres cette mélancolie synth qui le caractérise bien fort depuis au moins 2005. Ainsi, c'est dur de rester insensible devant "Tower of Glass", "Figurine" ou encore "The Mountain", tant elles sont touchantes. Mais LADYTRON, c'est aussi ce groupe qui n'a pas oublié de faire danser sans pour autant sombrer dans l'optimisme et encore moins les paroles neuneu, comme le montrent "The Animals" et surtout "You've Changed", intellectuelles sans être snob, dansantes sans être débiles. Et côté production, quel caviar pour les cages à miel. En dehors d'un synthé douteux (et encore) sur "Tower of Glass", la musique fait appel à des instruments clairement solides et qui auront un mal fou à devenir ringards dans le futur.

Tout n'est certes pas parfait ici : malgré sa durée relativement courte, "Run" est peut-être trop longue ; "The Mountain" aurait pu mieux conclure l'album en lieu et place de "Tomorrow is another Day", certes ; et puis ça manque de lignes de chant en bulgare. Mais chaque chanson, sans pour autant être à chaque fois un tube en puissance, brille par son écriture, son interprétation, sa production... Non, en fait, j'ai menti plus haut : le meilleur album de LADYTRON, c'est son opus « sans nom » de 2019. Parce qu'il synthétise tout ce qu'a fait le groupe durant ses 20 ans (putain !) d'existence, et se sert du résultat pour sublimer son art. Et même si l'on se doute, hélas, que c'est pas demain la veille qu'un tel groupe deviendra la coqueluche des grandes ondes radio, on le remercie quand même de continuer à faire vivre la bonne musique.

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   (2 chroniques)



- Helen Marnie (chant, synthés)
- Mira Aroyo (synthés, choeurs, chant sur 5 et 11)
- Daniel Hunt (synthés)
- Reuben Wu (synthés)
- +
- Igor Cavalera (batterie)
- Billy Brown (batterie)
- John Gibbons (cuivres sur 6)
- Dan Thorne (cuivres sur 6)
- Dino Gollnick (guitare sur 11)


1. Until The Fire
2. The Island
3. Tower Of Glass
4. Far From Home
5. Paper Highways
6. The Animals
7. Run
8. Deadzone
9. Figurine
10. You've Change
11. Horrorscope
12. The Mountain
13. Tomorrow Is Another Day



             



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