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HARD ROCK  |  STUDIO

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1987 Appetite For Destruct...
1988 Gn'r Lies
1991 Use Your Illusion I
  Use Your Illusion Ii
1992 Use Your Illusion 1 Worl...
  Use Your Illusion 2 Worl...
1993 The Spaghetti Inciden...
1998 Welcome To The Videos
1999 Live Era 87-93
2004 Greatest Hits
2008 Chinese Democracy
 

- Style : Aerosmith, L.a. Guns, MÖtley CrÜe, Ace Frehley , Jetboy, Led Zeppelin, Ac/dc, Queen
- Membre : Primus, Thin Lizzy, Sixx : A.m., Jane's Addiction
- Style + Membre : The Dead Daisies

GUNS N' ROSES - Appetite For Destruction (1987)
Par NOSFERATU le 24 Mai 2021          Consultée 1502 fois

1987…Le frangin était branché par toute cette horrible scène dite hair metal. Toute la journée c’était l’écoute assidue de chansons informes "hard rock festives" pour midinettes siliconées et maîtres-nageurs, du WARRANT, du CINDERELLA, en veux tu, en voilà…Dans le lot, seul le premier VAN HALEN et quelques trucs salaces de MOTLEY CRUE attiraient ma curiosité, moi qui ne jurais à l’époque que par KILLING JOKE et le punk en général ou le versant dur du hard (le thrash et toutes ses déclinaisons).

Un jour, le frérot débarque avec un vinyle qui allait vite m’interpeller pour sa pochette punky. La pochette originale était une œuvre "thrash" de Robert Williams peinte en 1977 représentant un monstre de métal en train de s'abattre sur un robot ayant violé une jeune femme allongée sur le trottoir. Cool.

Puis on écoute le disque et là surprise. Pas de rengaine racoleuse, mais plutôt des guitares plutôt rageuses, un chanteur qui s’égosille, des lyrics réalistes. Et puis ce fameux "It’s so easy" qui me rappelait les vieux NEW YORK DOLLS et le "sleaze rock" scandinave d’un HANOI ROCKS .Le reste sonnait comme du AEROSMITH punk. On aurait dit effectivement que nos "toxis winners" croisaient le fer avec les SEX PISTOLS… Une version vulgaire des STONES ou de LED ZEPPELIN pourrait-on dire…

Il y avait aussi leurs gueules de déjantés sur la pochette, une m'apostrophait, celle du guitariste Izzy Stradlin qui ressemblait à Johnny THUNDERS. Les autres avaient un look de headbangers punks glitters. Voilà le souvenir que j’avais à l’époque…
Sur qu’en 87, date de sa sortie, il y avait des trésors underground bien plus excitants.Je ne parle même pas du summum représenté par NICK CAVE, les CRAMPS, le GUN CLUB, ou SONIC YOUTH sans évoquer le hardcore punk de l’axe BLACK FLAG/HUSKER DU ou des délires indus à la NEUBATEN faisant passer l’œuvre des GUNS pour du rock AOR. Même les "greboes" anglais (ZODIAC MINDWARP, GAYES BIKERS ON ACID, THE CULT…) donnaient des leçons de rock alternatif au quintet déluré de Los Angeles…

Evidemment, la doxa musicale du moment, incarnée en France par le journal bienpensant "les inrockcuptibles" obsédé par les mélancoliques SMITHS et la pop anglaise en général, qualifiait Axl Rose et ses potes de beaufs ricains homophobes, racistes. En oubliant un peu trop vite que MORRISSEY, leader des SMITHS, était loin d’être un modèle de progressisme avec ses déclarations nationalistes ambigues …Pourtant IGGY qui collaborera avec deux des GUNS, le bassiste Duff et l’autre gratteux Slash, affirmera que les paroles d’Axl n’étaient que du vécu d’un pauvre redneck blanc prolétaire perdu dans la jungle urbaine tentant de survivre. Les "inrocks", du moins à cette époque, était contre tout ce qui était véritablement rock en fait. Dès qu’il y avait des guitares qui crachaient, c’était le lynchage de la part de cette élite snobinarde méprisant le rock de la rue, de tous ces jeunes gens ordinaires faisant du bruit dans leurs garages …… Il m’arrivait d’ailleurs par surprise de passer "it’s so easy" dans les soirées privées à l’époque, et les plus branchés pogotaient. Quand je leur disais que c’était un titre de GUNS AND ROSES, leurs tronches se décomposaient…. Pris en flag, les branchés du gout sur…

D'autres aussi fans de "goth rock sleaze" à la LORDS OF THE NEW CHURCH ou de garage rock à la THUNDERS (j’en faisais aussi partie) trouvaient que les GUNS étaient des faussaires, en gros des traîtres à la cause… Et puis j’ai réécouté le disque, mettant de coté mes préjugés d’intégristes de l’underground. J’avoue, j’apprécie un peu certains jets soniques des GUNS jusqu'aux fameux doubles albums, mais je ne suis pas un fan hardcore, loin de là...Car au départ, c’est quoi à la base GUNS AND ROSES ?

Sinon cinq mecs plutôt barges, qui font du bruit rock n roll, oscillant entre heavy rock à la LED ZEP et punkitudes toutes vagues confondues. Une recette popularisée à l’excès , en même temps, par JANE’S ADDICTION puis tous les artificiers du grunge à peu près à la même période… En parlant de grunge…On connait aussi la guéguerre entre les gens de NIRVANA et ceux des GUNS. On est en 92, ces derniers sont devenus des hard rockers friqués se prélassant dans un "rock stadium" dont certaines chansons sont aussi alertes que celles d'ELTON JOHN. Axl Rose est devenu un homme d’affaires entouré de gardes du corps loin des idéaux du punk (défendu pourtant à corps et à cris par le bassiste Duff Mc Kagan qui a ferraillé avec des dizaines de groupes punk/Hardcore/grunge avant d’intégrer le combo de Los Angeles). En même temps, les GUNS défendront des groupes alternos comme JANE’S ADDICTION, SMASHING PUMKINGS ou NINE INCH NAILS… D’ailleurs est ce que NIRVANA rentrait aussi dans la logique punk ? Pour beaucoup de leurs fans originels, le célèbre trio était aussi rentré dans une entreprise mercantile avec le symbolique Nervermind…

Mais revenons à ce disque multiplatiné (après tout les BEATLES étaient aussi commerciaux et ont produit bien sur des chefs d’œuvre, pour contrer net l’argument débile du style "tu comprends, c’est mercantile") dénommé Appetite for destruction. Et surtout revenons à la musique… On l’oublie un peu trop vite mais au départ les GUNS jouent sur les mêmes scènes que celles des LORDS, de SOCIAL DISTORTION, de SOUNDGARDEN, de THUNDERS…Et ils crachent sur tout ce hair metal dans lequel les critiques rock ont voulu les assimiler. Seuls leurs camarades de défonce MOTLEY CRUE, qui entre parenthèses sonnaient du moins jusqu’en 83 comme du SWEET heavy métal, trouvent grâce à leurs yeux.

Toutes ces influences et celles citées plus haut se retrouvent dans ce disque qui finalement puent une rage juvénile propre à l’esprit rock traditionnel... mais quasiment enlevé par une production assez "proprette" d’album "blockbusterisé" qui nettoie toute la saleté inhérente au genre sleaze. Oh certes, ce disque est plus virulent que n’importe quelle daube de DOKKEN… Et on est toujours étonné qu’à ce jour il se soit tant vendu. Peut être touchait-il véritablement la psyché de jeunes fans occidentaux en quête d’électricité authentique ?

D'abord il y a eu le ep Live ?!@Like a suicide qui annonçait la couleur. Tout est déjà très référencé chez nos GUNS, avec des reprises d’AEROSMITH et de ROSE TATOO. Le groupe puise avant tout dans le heavy rock n roll qui tâche. Puis suit le maxi It’s so easy qui approfondit cette formule archi connue. Et enfin le disque (que je redécouvre quasiment 34 ans après), sorti sur le label qui monte, Geffen, inauguré par le controversé Welcome to the jungle (dont le clip originel sera censuré par MTV) où Axl couine un peu trop. Car il est là le problème… On a affaire à un chanteur certes plus crucial que celui des poseurs de POISON, dont les octaves sont certes impressionnants, mais qui s’avère être horripilant au bout de quelques minutes. Par moment, on a la désagréable impression d’entendre un véritable goret, une caricature de Robert Plant (voir le poussif "nighttrain"). On préfèrera donc le chant à la David Johansen (NEW YORK DOLLS) croisant par moments celui d’un Steven Tyler (AEROSMITH) sur le très bon "it’s so easy" (avec ses paroles lapidaires : "Tu penses que tu es si cool , pourquoi ne vas-tu pas te faire foutre ?").

A la réécoute, le reste est assez quelconque et a même passablement vieilli, à part quelques moments bien sentis comme le début de "out to get me". "Mr brownstone" possède un groove sympa. "Paradise city" rappelle un peu trop le AEROSMITH de la bonne époque et se transforme à la fin en course punk un peu vaine. "My michelle" n’est pas mauvais , on dirait du PISTOLS paradoxalement mélodique au niveau du refrain. "You’re crazy" joue aussi à ce jeu du hard punk glam. Et puis il y a la célèbre balade, qui semble être l’exercice obligatoire pour toutes les formations estampillées hard rock mainstream de ces eighies, "Sweet child o ‘mine" qui nous fatigue rapidement (cette introduction racoleuse...)

La construction de "Rocket queen" nous semble plus intéressante avec son intro un peu psychédélique, sa rythmique évidemment aerosmithienne et… les gémissements de la demoiselle baisée dans le studio. Un point fort, c’est que l’album a été enregistré en prise unique, sans aucune fioriture, tous les musiciens jouant en même temps, seul Slash rajoutera quelques effets de guitare.

Verdict : un disque vieillot mais pas si mauvais finalement… Le "groupe le plus dangereux du monde" était avant tout un groupe punk commercial (antithèse suprême) qui aura pourtant influencé paradoxalement des groupes "heavy garage" comme les HELLACOPTERS ou les BAKYARDS BABIES mais qui doit tout au sleaze rock rutilant d’HANOI ROCKS. Même Axl avouera plus tard "Si Hanoï Rocks avait obtenu le succès qu'ils méritaient, vous n'auriez jamais entendu parler de Guns N' Roses".

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   LONG JOHN SILVER

 
   NOSFERATU

 
   (2 chroniques)



- Axl Rose (chant, percus, synthé)
- Slash (guitare, chœurs)
- Izzy Stradlin (guitare, chœurs)
- Duff Mckagan (basse, chœurs)
- Steven Adler (batterie)


1. Welcome To The Jungle
2. It's So Easy
3. Nightrain
4. Out To Get Me
5. Mr. Brownstone
6. Paradise City
7. My Michelle
8. Think About You
9. Sweet Child O' Mine
10. You're Crazy
11. Anything Goes
12. Rocket Queen



             



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