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PUNK ROCK  |  STUDIO

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1993 The Spaghetti Inciden...
1998 Welcome To The Videos
1999 Live Era 87-93
2004 Greatest Hits
2008 Chinese Democracy
 

- Style : Aerosmith, Jetboy, L.a. Guns, MÖtley CrÜe, Ace Frehley , Led Zeppelin, Ac/dc, Queen
- Membre : Primus, Thin Lizzy, Sixx : A.m., Jane's Addiction
- Style + Membre : The Dead Daisies , Slash

GUNS N' ROSES - The Spaghetti Incident ? (1993)
Par LONG JOHN SILVER le 18 Mars 2015          Consultée 5829 fois

« Studio de Forces Parallèles, quelque part plus loin au sud de là où on habite tous, sauf l’été. Dans la même galaxie. Avec le responsable du final-cut recouvert d’un stetson vu comment ça tape.

- Commencer un biopic par la fin franchement… Le novice aimerait en apprendre davantage sur les débuts, c’est ce qu’y a de mieux en plus ! Paradise, Sweet Child, la jungle, toussa quoi !
- Patience, j’y viens.
- Ah, ça tombe bien ! Demain on lance une « Une » entièrement consacrée à la musique des westerns italiens 60/70’s, rubrique dont l’envoyé spécial a été recruté hier à Cinecitta. Placer un peu de rock juste après ce sera raccord entre les pubs… euh les saloons.
- Alors dis aux vendeurs de pâtes alimentaires et de sauce rouge/orangeâtre low-cost qu’ils peuvent se faire quelques $ de plus. »

Spaghetti incident ?
Comme un îlot Saharien (1) pas trop éloigné des côtes de la ville des Anges. Et Vegas est loin, d’autant qu’on va probablement devoir passer par le Nevada pour renouveler un gang en pleine (19e) crise de nerfs avant de retourner en Arizona… il faudra patienter 15 ans avant le volet suivant ! Plus que Pénélope après la dernière guerre !(2)
Cependant il y avait bel et bien du rififi chez les desperados du clan Guns. Déjà deux ans qu’Izzy est allé se planquer dans le désert… pour méditer. Axl, l’éclaireur est imprévisible, Slash le pistolero se désaltère à la tequila et partage en haut-de-forme sa mescaline en compagnie de Duff le tueur peroxydé.
Gilby, le nouveau pisteur, est un bon gars que les deux adjoints invitent pour faire des cartons sur des bouteilles ou pour rouler les $ en forme de pailles. Matt est le cuisinier qui accompagne les hors-la-loi, mais il est super utile quand arrivent les gun-fights. Et Deezy, palefrenier – pendant longtemps - avant d’être adoubé, apprend à se conduire sur les sentiers mal fréquentés de la décadence en communauté.
C’est l’époque des monologues fracassants en public, des pétages de plombs qui font la Une des gazettes.
La maison (close) de disque qui sent que ça tourne aux règlements de comptes, se la joue chasseuse de primes à vil prix : on enregistre un album de reprises.
Reprises… Western…
Western - Fort Alamo. Fort Alamo – Bowie Jim… « DAVID » Bowie, Pins Up… re-prises… ça tombe bien ! Des pins-up y’en a qui traversent l’écran des spaghettis (sans incident, personne n’a été blessé, etc) ! Et Bowie c’est quelque part, « The Godfather of Punk ». On tient la B.O.
Pour l’affiche, on garde en référence une couleur dominante, un grain kitsh et un (vomi pour un) rendu suggérant plus une croûte qu’un chef-d’œuvre. Mais en plus « trash » : une photo de restes d’une débâcle intestinale, prise un lendemain de murge mais on ne dénonce personne. Comme ça l’honneur est sauf.
Notre envoyé spécial à Cinecitta tient là un synopsis et une distribution apocryphes de première bourre. On peut racoler les prêteurs sur gage.
Malheureusement le film – et sa partition – commence(nt) très mal, on a droit à une scène dansée langoureusement par Axl (« Since I Don’t Have You ») en direct d ‘« Il était une fois en Amérique », alors qu’on attend les bandits sans foi ni loi de l’ouverture d’« Il était une fois dans – nuance - l’Ouest ». Voilà bien chose totalement hors sujet pour ne pas dire ridicule, cette ballade ne risquant pas ICI d’émouvoir des entraîneuses qui en ont vu d’autres.
Conseil de vil coyote à foi(e) jaune : appuyez directement sur le chapitre 2 du programme après lancement, ça fait une manip’ en plus, c’est exact, mais vous y gagnerez en confort d’écoute.
Là où ça commence à flinguer à mort, notamment avec la reprise de la « nouvelle rose » des « damnés », qui fait clairement plaisir mais… ça continue à arroser pareil juste derrière au point qu’on en perd le fil à plomb dans la cervelle. Y’en a t’il un, au fait ? Il faut patienter jusqu’à « Raw Power » pour arrêter de bailler outrageusement - non je ne ferai aucune comparaison avec sa VO – et pour être de nouveau pris par l’intensité roborative d’une séquence.
« It Ain’t Fun » en duel avec Michael Monroe (3), compagnon de colt des HANOÏ ROCKS, se vêt des uniformes et accessoires du rock sudiste, aussi ce qu’on prend de prime abord pour une mauvaise nouvelle s’avère être un moment charnière –et réussi- de la narration.
Après pareille exposition on peut légitimement se poser la question de savoir si les dinosaures de jardin (« Buick Makane/big Dumb Sex ») ont tout à fait leur place dans le champ de la caméra. Même si dans ce genre là AUSSI, les italiens ont su se montrer débrouillards par le passé.
« Le chiens aux longs poils » peine également à être crédible, ça sonne Dupont Volants et ça rate le train sans se siffler une seule fois. Doux Jesus, c'est couillon ! On rouvre l’œil devant l’ « Attitude » bravache de Duff, gringo fier d’aligner un de ses numéros et si ordinairement dans les séquences "hot" le « cuir noir » sied bien à Axl avec son pistolet ; là, la costumière a du croire qu’on tournait Dirty Dancing chez les aigles de la route.
On a ensuite largement le temps de s’emmerder pendant la trilogie du massacre final, même les « Fuck You » de "Johnny Tonnerre" canardés sur « I Don’t Care About You » n’interpellent pas alors on se rabat sur le pop-corn.
Comme Axl aime voir sa tête mise à prix, il choisit de chanter en acoustique « Look At Your Game Girl » du shaman Charles Manson(3), gourou psychopathe également responsable de cette ballade autant funeste pour l’ennui qu’elle procure, que comme dénouement d’un opus, "vite fait/bien joué Trinita", aussi inintéressant que « Die Hard et Mission Impossible 4 » réunis.
Affaire rentable, faut le reconnaître, puisqu’il va s’en écouler plein ; ça a permis de se faire des tas de provisions en vue de l’exode discographique qui s’annonce. On n'en assurera aucune promo du côté du (pas poor) lonesome Axl. Taciturne, comme d’hab’. La routine quoi.
Et on ira pas à Cannes non plus, même pas dans la catégorie « Un certain regard ».

« Bon voilà qui devrait suffire, vu l’épaisseur du scénar…
J’ai déjà l’accroche :
« Le remake de Pins Up manque la cible. Jim Bowie arrivé le couteau entre les dents repart le chapeau de fourrure à queue de David Robert Jones entre les jambes. »
Concernant la note, si on est Guns on met 1, histoire d’être bien certain que c’est mort. Si on est Roses on est déjà plus indulgent parce que tout n’est pas pourri là-dedans alors on met plus en souvenir du bon vieux temps (4). Enfin on envoie ce disque se faire pendre ailleurs, dans la poussière de l’étagère où on l’oublie, jusqu’à l’arrivée d’un envoyé spécial de Cinecitta. Qui pourra largement vous regarder de haut en vous narrant les œuvres et partitions de Bruno Nicolai et Marcello Giombini.
« Y’a celui qui a le flingue et y’a celui qui creuse ».
Je vote Roses : 2. (5) »

(1) Les films italiens sont peu rigoureux sur la véracité des décors
(2) Chez les Sergio, les femmes n’ont pas de nom et les mecs rarement
(3) Marylin n’était (déjà) pas/plus de ce monde
(4) Qui n’a jamais existé (in… « Il mio nome è Nessuno »), précepte rétro-punk ayant le mérite de n’être pas post-rock/punk/grunge/apocalyptique y tutti quanti
(5) Pas 4, j’aime pas le bourbon

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   LONG JOHN SILVER

 
   JOVIAL

 
   (2 chroniques)



- Axl Rose (chant, sombrero)
- Saul 'slash' Hudson (guitare, chant, calibre 45)
- Duff Mckagan (basse, chant, guitare, winchester)
- Gilby Clark (guitare, boussole cassée)
- Matt Sorum (batterie de cuisine)
- Dizzy Reed (claviers, brosse à chevaux mais pas à cheveux)
- Izzy Stradlin (méditation)


1. Since I Don't Have You (skyliners)
2. New Rose (the Damned)
3. Down On The Farm (uk Subs)
4. Human Being (the New York Dolls)
5. Raw Power (the Stooges)
6. Ain't It Fun (the Dead Boys)
7. Buick Makane/big Dumb Sex (t.rex/soundgarden)
8. Hair Of The Dog (nazareth)
9. Attitude (the Misfits)
10. Black Leather (the Professionals, Steve Jones/sex
11. You Can't Put Your Arms Around A Memory ( Johnny T
12. I Don't Care About You (fear)
13. Look At Your Game Girl (charles Manson)



             



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