Femme Fatale, le septième album de Britney SPEARS sorti en 2011, est présenté encore une fois comme le retour triomphal de la chanteuse sur la scène pop. Personne n’est vraiment au courant des injustices qu’elle vit au travers de sa tutelle pendant cette période et loin d’être au top de sa forme, Brit-Brit suit le mouvement imposé par sa team qui la presse pour faire un maximum d’oseille avec cet album et la tournée qui s’en suit.

Même s’il est rapidement certifié disque de platine, les attentes élevées sont loin d’être comblées et le disque se révèle finalement très décevant. La principale coupable, la performance vocale : si vous pensiez déjà que la baby voice de Britney était insupportable à ses débuts, ici, ça laisse carrément à désirer. L’album fait un usage discutable, pour ne pas dire abusif, de l’auto-tune à tel point que la voix de la chanteuse est presque méconnaissable par moments ("How I Roll" ou la chanson de rupture "Inside Out" avec son beat électro-pop pseudo EDM).

On le comprend très rapidement, la production de l’album a été polie à l’extrême pour correspondre aux standards pop de l’époque, à coups de beats électroniques ultra huilés aux synthés, histoire de supprimer toute part d’authenticité que Britney pouvait peut-être encore offrir en ce temps-là. On est sur un vrai manque de spontanéité et d’originalité, que ce soit sur les titres très pop "(Drop Dead) Beautiful", "Trouble For Me", "Trip To Your Heart" et "Gasoline", ou dans des morceaux à l’influence dubstep/EDM du moment comme "Seal It With A Kiss".

Femme Fatale marque aussi le début de l’association entre SPEARS et le chanteur-producteur WILL.I.AM qui se poursuivra encore quelques années, pour le meilleur mais surtout pour le pire comme le laisse présager la première livraison de leur collaboration, "Big Fat Bass", terriblement chiant et sans conteste le pire moment de l’album.

Les singles ont certes quelque chose d’accrocheur, mais c’est plus que superficiel, cliché et vraiment peu inspiré, surtout les titres dance-pop "’Till The World Ends", "Hold It Against Me" et le tout aussi chiant "I Wanna Go". On a beau s’éviter les chialantes habituelles, l’ensemble reste tout de même une belle déception, à l’exception peut-être du single "Criminal", un titre assez sympa qui rappelle un peu la bubblegum pop des débuts de Brit-Brit.

Alors oui, Femme Fatale est pile dans cette tendance pop-dance-dubstep qui peuple les radios du début des années 2010. C’est efficace dans les charts ainsi que dans les boîtes de nuit, mais au-delà de ça, il n’y a rien. Pas d’âme et pas grand-chose à en retenir malheureusement. Voilà Britney coincée dans une nouvelle routine artistique échafaudée par son équipe, qui préfère définitivement jouer la carte de la sécurité avec cet album qui n’a rien à dire.