Poser son regard sur le deuxième album de RADIOHEAD 15 ans après. (Après OK Computer et surtout, après Kid A…) Difficile. The Bends, c’était avant le goût prononcé pour l’expérimentation, avant le raz-de-marée qu’a suscité OK Computer sur les ondes et les magazines, avant l’apparition des boucles électroniques, après l’apparition des dinosaures.

Album difficilement placé donc, et ce n’est même pas lui qui contient le seul tube pré-OK computer, puisque « Creep » est sur Pablo Honey… A l’époque, c’est « Just » qui passait à la radio. Mais qui s’en souvient encore ? Ce n’est pas forcément le morceau le plus perforant de The Bends en plus.

Et pourtant, et pourtant.

Cet album pluvieux se laisse très bien écouter. Entre ballades classiques (« Bullet Proof…I Wish I Was », « (nice Dream) », mais efficaces (ben ouais c’est Thom Yorke, tu chiales à chaque fois garçon !), titres plus pop rock (« Black Star », « Just » aux mélodies imparables, et et et, tout de même, son petit lot d’expérimentations, des plus timides aux plus kida-esques. Ecoutez l’intro et vous verrez. C’est d’ailleurs un des titres les plus marquants du disque. Bonne idée qu’on eu les oxfordiens de poursuivre dans leurs recherches.

Quant à tous les plagieurs qui suivirent, qu’ils aillent se faire voir chez Gwyneth Paltrow. Entre autres.