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SYNTHPOP  |  STUDIO

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LADYTRON - 604 (2001)
Par WALTERSMOKE le 19 Février 2015          Consultée 1713 fois

S'il est connu que l'Angleterre possède un taux anormalement élevé de groupes exceptionnels, il est encore plus vrai que certaines villes de la perfide Albion affichent une concentration encore plus importante de groupes importants. Liverpool, par exemple, qui parmi les mélomanes s'en fout ? Rien que les Beatles assurent à cette ville une réputation mondiale, mais il s'agit là de la partie émergée de l'iceberg. Les Boo Radleys, OMD, Elvis Costello, Miles Kane, Echo and the Bunnymen... la liste de groupes bons, intéressants et importants est ici à peine effleurée, ce qui en dit vraiment long. Et le « pire », c'est que Liverpool continue de livrer au monde de tels groupes décennie après décennie, sans discontinuer, y compris LADYTRON.

Créé à la fin des années 90, LADYTRON, qui tire son nom d'une chanson de Roxy Music, est à l'origine un duo formé de Daniel Hunt et Reuben Wu, deux hommes que le hasard a fait se rencontrer. Leur carrière commence en 1999 avec le single He Took Her to a Movie, chanté par une certaine Lisa Eriksson, qui leur permet de percer un peu. Mais le vrai décollage arrive avec Mira Aroyo et Helen Marnie, deux étudiantes établies à Liverpool, qui deviennent les chanteuses-claviéristes du groupe. Ainsi nait la formation définitive de LADYTRON, qui enchaine les sorties de plus en plus remarquées d'EP jusqu'en 2001, avec la sortie de 604, le premier LP du groupe.

Stylistiquement, 604 se place dans un créneau a priori fort étonnant, à savoir la synthpop pure et dure. En dehors des voix de Marnie et Aroyo, tout est joué au clavier et au synthé, sans instrument acoustique ou presque. Des sueurs froides commencent à apparaître, mais ce serait oublier trois éléments importants. Primo, le matériel utilisé a bien changé depuis le début des années huitante, il est désormais plus avancé et sonne plus beau, moins daté. Secundo, LADYTRON est un vrai carré magique en termes de composition : la plupart des chansons présentes sur 604 sentent à plein nez le talent maîtrisé et la finesse d'écriture. Tertio, le chant est tout simplement splendide. Avec sa voix douce et captivante, à rapprocher du shoegaze (tiens tiens), Marnie achève de rendre LADYTRON incontournable.

Dans les faits, 604 est réussi de bout en bout. LAYDTRON y joue une synthpop inspirée en grande partie par un côté scientifique, sans doute dû aux études de Wu et Marnie, et bien sûr à Kraftwerk. À ce propos, il est amusant de constater la présence de "He Took Her to a Movie", que Hunt et Wu ont gardé, et qui sonne comme un remix de "The Model". Cette dernière fait également pâle figure face au défilé de tueries qui lui font face. Les ritournelles presque enfantines que sont "Ladybird" et "Jet Age", le tubesque "Playgirl" et son leitmotiv instrumental entêtant, "Discotraxx" et sa rythmique à la fois dansante et sérieuse... Les liverpuldiens connaissent leur affaire, et pas qu'un peu.

La machine n'est cependant pas parfaite. Déjà, pour commencer, 604 s'étale sur 53 minutes divisées en 16 morceaux. Un défaut hélas des plus banals depuis la démocratisation du CD (« faut le bourrer au max ! »), et particulièrement pesant chez LADYTRON. C'est d'autant plus regrettable que certains morceaux auraient gagné à être absents. Si les interventions en bulgare de Aroyo sont toujours cool à entendre, la musicienne ne sert hélas qu'à tenter de rattraper un morceau très long et monotone. La fin de l'album n'est pas très bien construite non plus, car si "Ladybird" et "Jet Age" sont de bonnes chansons, elles sont cependant trop similaires pour qu'on les enchaine avec plaisir. À cela il faut rajouter "Skools Out...", qui plombe encore plus la fin de l'album.

Ne soyons pas trop durs avec 604, tout de même. LADYTRON s'en sort haut la main, et pas qu'un peu, pour son premier album. La synthpop est loin d'être morte après la déferlante rock/britpop/whatever des années 90, et encore moins la bonne. C'est aussi la première vraie étape pour un groupe dont la carrière s'annonce florissante.

Note réelle : 3,5/5

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   (2 chroniques)



- Helen Marnie (chant, synthés)
- Mira Aroyo (synthés, voix)
- Daniel Hunt (synthés)
- Reuben Wu (synthés)


1. Mu-tron
2. Discotraxx
3. Another Breakfast With You
4. Cska Sofia
5. The Way That I Found You
6. Paco
7. Commodore Rock
8. Zmeyka
9. Playgirl
10. I'm With The Pilots
11. This Is Our Sound
12. He Took Her To A Movie
13. Laughing Cavalier
14. Ladybird
15. Jet Age
16. Skools Out...



             



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