Le premier album de LADYTRON est de ceux qui me laisseront toujours perplexe. On sent que le groupe fourmille d'idées, que ses membres sont intelligents... trop peut-être pour faire de la musique pop, et pourtant, au final, les productions manquent de relief et de variété, et certains choix esthétiques sont fort discutables.

Déjà, pourquoi classer ce groupe en musique pop, au juste ? Daniel Hunt et Reuben Wu sont plutôt des DJ à la base, tandis qu'Helen Marnie a une formation plus classique et que Mira Aroyo est, disons, l'élément étrange du lot (en passant, interrompre un doctorat pour faire de la musique électronique sans garantie de succès, c'était téméraire). Globalement, leurs débuts me semblent se rapprocher de la house qui se pratiquait à l'époque, aussi bien au Royaume-Uni (par des gens comme Basement Jaxx) qu'en France (la fameuse French Touch, je pense parfois à AIR). On trouve autant voire plus de références à la disco qu'à KRAFTWERK dans tous ces morceaux, peu mélodiques et répétitifs. Oui, pour moi, c'est de la dance, un peu étrange et aux sons un peu abrasifs, mais pas à proprement parler de l'électropop, pas encore.

Un disque frustrant, donc, où je dois pointer la qualité très moyenne des parties vocales... Pour une raison inconnue, Mira doit être une bonne musicienne mais ne sait pas chanter, et la déclamation, en anglais comme en bulgare, c'est pas mon truc. Quant à Marnie, à ce stade, elle chante de manière très enfantine, sur des titres au final assez semblables comme « The way that I found you », « Playgirl » ou « Ladybird ». Le pire étant quand elles chantent/parlent en même temps... Enfin voilà, inutile d'être trop généreux avec ce disque qui m'ennuie plus souvent qu'il ne me passionne. Ils ont heureusement fait mieux dès l'année suivante.

Note : 2,5