Si les albums de GENESIS et de Phil COLLINS du début des années 80 avaient apporté une forte notoriété à ce dernier, No Jacket Required va la faire littéralement exploser, quelques mois avant Invisible Touch du côté du groupe.
Et pour cause, même si on ne peut pas dire de toutes les chansons qu'elles ont été des super tubes ni qu'elles méritaient de l'être (quoique...), certaines sont tellement passées sur les ondes depuis la sortie de l'album qu'on les connait par coeur, ce qui n'est pas une raison suffisante pour les dévaluer par rapport aux autres. "Who Said I Would", "Sussudio", ou dans une moindre mesure "Only You Know And I Know" illustrent parfaitement bien la pochette, avec leur batterie (électronique principalement, la fameuse Simmons) ou programmation boite à rythmes puissantes, leurs cuivres bien groovy, leurs claviers funky, la guitare de maître STUERMER cinglante, le tout assez bouillonnant. Cette pop sonne très eighties, mais c'est tellement bien fait qu'on en redemande ! Sur le plan tubes, parmi les pêchus il y a également "Don't Lose My Number", ainsi que le magnifique slow "One More Night", avec le saxcphone alto du regretté Don MYRICK. On peut aussi parler de la ballade "Inside Out" qui n'est jamais parue en single - cette version du moins - et qui malgré une recherche musicale légèrement plus poussée (surtout à cause du pont), l'aurait bien mérité. "We Said Hello Goodbye" et son arrangement de cordes rappellent les ballades des BEATLES de la grande époque.
Mais les trois meilleurs morceaux de l'ensemble, du moins ceux qui se démarquent le plus et produisent un effet tout aussi bénéfique que les hits sont "Doesn't Anybody Stay Together Anymore" et ses superbes parties de batterie (lorsque Phil et Daryl composent ensemble, cela donne un bijou de ce style), la magnifique ballade "Long Long Way to Go" avec les harmonies de STING qui viennent élever davantage encore la chanson, et bien sûr le dernier grand tube, "Take Me Home", qui sera la fin de concert idéale par la suite (avec participation de STING et de Peter GABRIEL aux choeurs !)
No Jacket Required dont le nom singulier vient d'une anecdote croustillante, Phil s'étant vu une fois refuser l'entrée d'un restaurant parce qu'il ne portait pas de veste, lui permettra d'obtenir une popularité telle que ce genre d'histoire risque fort de ne plus jamais se reproduire, désormais les tapis rouges lui seront déroulés. Mais le génial artiste est et restera simple, son succès mérité.
Cette association de tubes est assez grandiose, et le plus fort dans tout ça, c'est qu'il arrivera à faire mieux par la suite !