Recherche avancée       Liste groupes



      
POP  |  STUDIO

Commentaires (1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 



Taylor SWIFT - 1989 (2014)
Par MARCO STIVELL le 26 Avril 2024          Consultée 96 fois

Difficile de faire mieux que 1989, et Taylor SWIFT en a peut-être déjà conscience au moment où elle sort et alors qu'elle tient un Grammy Award significatif. S'il n'y avait qu'un seul album pop, pas seulement 'de l'année' mais plus globalement des années 2010, à retenir dans cette échelle de succès la plus élevée, raflant les internautes en masse et aidant les supports disques à ne pas se porter aussi mal qu'on le dit, il serait en bonne place, rétrospectivement encore. Lui-même représente la quintessence pop, genre abstrait en soi mais dont, à l'écoute, on comprend pourquoi il existe. Quant à dire que c'est le meilleur de la jeune femme de 25 ans, on peut, on peut... En tout cas wow!, quel coup d'éclat inattendu et de maîtresse à la fois, un nouveau, deux ans à peine après Red !

1989 garde toujours un pied dans le passé mais un plus petit déjà, Nathan Chapman produisant "This Love", titre qui de facto rappelle les premiers albums mieux qu'aucun autre. C'est que Taylor le voulait, son nouveau son, et elle l'a eu : Shellback et Max Martin, employés occasionnellement en 2012, ici font de leur mieux pour satisfaire les désirs de la blonde princesse. On croise d'autres producteurs de renom, Jack Antonoff, même Greg Kurstin qui a fait beaucoup notamment pour Lily ALLEN. Mais l'ensemble reste homogène, et la nouvelle Taylor SWIFT, forcément plus libérée, parvient miraculeusement à rester elle-même tout le long, ou presque.

Le presque, c'est "Shake It Off". Forcément, quand on est encore branché sur la pop-country des débuts, ce 'new rhythm'n'blues' a de quoi surprendre, voire déranger. Le rythme soutenu par le sax baryton (avec le reste des cuivres mais pas avant le deuxième refrain) a quelque chose de très facile, trop sans doute, de même que son refrain usant de répétition à outrance. Toutefois, le degré d'efficacité frisant sans mal l'entêtement est atteint. Taylor a son tube pour percer les charts, quitte à se rendre méconnaissable. On le voit bien d'ailleurs, il n'y a pas d'autre "Shake It Off" dans l'album, ni même par la suite ; les cuivres reviendront, mais d'une toute autre façon.

Ce qui ne change pas, c'est le travail sur les choeurs, les rythmiques fortes avec teintes moitié rock, moitié électro. Passé un "Welcome to New York" planant et grandiose qui s'éloigne fortement des grands espaces de l'Ouest américain et se veut plus 'branché', groovy, les titres ensuite apportent une belle homogénéité. "Blank Space" puise dans le rap mais sans trop sentir la rue (ni le bling-bling). "Style" et ses gros synthés sonnent plus funky et aériens, tandis que "Out of the Woods", similaire avec un peu plus de batterie compressée, pourrait se voir reprocher un refrain monomélodique. SWIFT a pourtant dit que c'était son titre favori car celui qu'elle a le plus enrichi de paroles personnelles, comme quoi !

Musicalement, néanmoins, elle fait mieux rien que sur "Bad Blood", garni de sons d'époque bien utilisés tout comme son empreinte vocale groupée (IMAGINE DRAGONS, si vous nous lisez). Idem pour "All You Had to Do Was Stay" au refrain saupoudré de notes boomerang qui font grimper SWIFT deux octaves plus haut sans crier gare (ni aéroport). N'oublions pas le monolithe qu'est "I Wish I Would" au son funky en diable mais fondu dans un ton épique, aux refrains ralentis exprès et fort bien orchestrés, avec une Taylor insistante comme on les aime, entre cris et sensualité. Dans le genre, mais en plus modeste, les ballades de fin "Clean" et "I Know Places" sont à saluer.

Pas plus que les ajouts de l'édition deluxe, "Wonderland" et "New Romantics" accordés à la bonne humeur de départ, avec au milieu la très jolie "You Are in Love", il convient de ne pas dénigrer la facette plus mélancolique de 1989. "How You Get the Girl" joue bien aussi l'ambivalence groove et aérien tout en faisant revenir tardivement les guitares acoustiques, et cette complainte cosmique qu'est "Wildest Dreams" n'est pas si éloignée de ce que faisait COCK ROBIN à une autre époque.

Quant à "This Love", elle montre bien une petite Taylor devenue grande, ou quand le 'comme avant' adopte simplement de nouveaux atours et gagne en surmix comme en maturité, en batterie forte comme en basse-synthé. De l'or en barres, caressant avec ça. Moins écouté que "Shake It Off", beaucoup moins - Spotify peut témoigner -, mais tout aussi essentiel sur une galette qui, a raison, marque son époque et truste les top 10 de tous les pays occidentaux.

A lire aussi en POP par MARCO STIVELL :


RUMER
Into Colour (2015)
Fidèle à elle-même, ou presque !




Tony BANKS
Bankstatement (1989)
Fin des années 80 pour tony banks


Marquez et partagez





 
   MARCO STIVELL

 
   GLADIUS

 
   (2 chroniques)



Non disponible


1. Welcome To New York
2. Blank Space
3. Style
4. Out Of The Woods
5. All You Had To Do Was Stay
6. Shake It Off
7. I Wish You Would
8. Bad Blood
9. Wildest Dreams
10. How You Get The Girl
11. This Love
12. I Know Places
13. Clean



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod