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HARD ROCK  |  STUDIO

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1994 Orchid
1996 Morningrise
1997 My Arms Your Hearse
1999 Still Life
2001 Blackwater Park
2002 Deliverance
2003 Damnation
  Lamentations
2005 Ghost Reveries
2007 The Roundhouse Tapes
2008 Watershed
  The Roundhouse Tapes
2011 Heritage
2014 Pale Communion
2016 Sorceress
2019 In Cauda Venenum
 

- Style : Anathema
- Membre : Storm Corrosion
- Style + Membre : Ayreon

OPETH - Sorceress (2016)
Par CHIPSTOUILLE le 16 Janvier 2017          Consultée 4616 fois

Merci Mikael.

Merci de t’être enfin libéré de ta prison de modestie. Merci de t’être enfin lâché. On le savait depuis toujours, l’intéressé s’obstinant à ignorer les faits : Mikael Akerfeldt est un bon chanteur. Un fait difficile à accepter lorsqu’on a fait ses premières armes en tant que vocaliste de Black Metal. Pourtant, dès Orchid en 1994, timidement, Akerfeldt se révélait avec cette voix claire et enchanteresse, avec sa musique encore immature, et pourtant déjà si géniale, bien qu’incapable de réconcilier complètement les opposés qu’elle brassait alors. Depuis, OPETH a beaucoup évolué. De My Arms Your Hearse qui voyait le registre Folk prendre plus d’ampleur dans la musique du groupe jusqu’à "Burden" sur Watershed, véritable hommage à SCORPIONS où Akerfeldt s’était contraint à pousser ses cordes vocales afin de, sinon égaler, du moins poursuivre les intentions de Klaus Meine.

Il a donc fallu 12 albums, sans compter les participations diverses auprès de KATATONIA, AYREON, BLOODBATH et autres STORM CORROSION, pour que le chanteur d’OPETH délivre ici son plein potentiel. Il n’y a qu’à écouter les excellentes "The Wilde Flowers" ou encore "Chrysalis" pour entendre l’homme s’exprimer avec les tripes sans que cela ne rime avec guttural. Bien sûr, Akerfeldt ne s’est pas transformé en Ronnie James DIO, Freddie Mercury ou Rob Halford du jour au lendemain. Mais, le Suédois, pourtant loin d’avoir sa langue dans la poche, aussi bien en interview que durant ses prestations, semble s’être définitivement débarrassé de la carapace de réserves qui semblait lui coller à la peau.

Outre ce chant libéré, Sorceress, à la sublime pochette, se dote de véritables refrains. Ce n’est pas systématique, cela n’empêche pas les morceaux également de proposer des structures complexes, mais on est définitivement invité à entrer dans cet album plus facilement que par le passé. En outre, les durées des titres sont plus courtes. Un faux argument, car certains d’entre eux ne sont que des interludes instrumentaux, diluant au final l’intention faussement directe.

Dans la continuité d’Heritage et Pale Communion, l’album ne revient pas plus dans les contrées du métal extrême. Pour ceux qui espéraient encore un retour aux sources, c’est raté. Un parfum d’années 70 émane toujours du côté de Stockholm : orgues Hammond et autres traficotages de synthétiseurs démodés, distorsion particulière des guitares, percussions et autres ornements orientaux parcourent l’album. Néanmoins, même si la quincaillerie est celle du rock progressif des 70's, on est définitivement revenu à quelque chose de plus Hard-Rock dans l’esprit, voire Heavy/Stoner par instants. Un Hard-Rock made in OPETH qui, entre les tubes électriques, décime des passages ambiants ou folk galvanisants. Pale Communion nous en avait donné un avant goût, mais OPETH est bel et bien parvenu de nouveau, sans toutefois revenir à ses racines Metal extrême, à produire une musique bipolaire aux intentions opposées.

Certains pourront reprocher à Sorceress de ne pas jouer à fond la carte du Hard-Rock. Derrière son début coup de poing (le quasi enchaînement "Sorceress"/"The Wilde Flowers"/"Chrysalis"), l’album tend en effet un peu à roupiller. C’est un défaut que l’on ne peut passer sous silence, plutôt commun chez OPETH, qui a toujours su lever le pied, et qui ne devrait donc pas gêner les habitués. La seconde partie du disque arrache quelques réussites pimentées : l’excellente fin de "Strange Brew" rappelle dans son motif mélancolique les meilleures heures de "By the pain I see in others" (Deliverance). "Era" qui conclut presque l’album est le titre le plus speed du disque. Enfin, la superbe "A Fleeting Glance" à l'aura médiévale, une fois encore, révèle un Mikael Akerfeldt avec de la puissance dans la voix claire.

Mais, il y a les interludes, dont l’un s’enchaîne à l'oriental "Seventh Sojourn", sympathique certes, qui ralentissent inutilement le rythme du disque. Une petite erreur de structure qui risque de laisser certains amateurs potentiels de ce disque sur le bas-côté. On n’avait pourtant pas autant apprécié un album d’OPETH - sans avoir à le décortiquer sous tous les angles - depuis Deliverance. Sorceress est accessible. Nous nous étions jusque là bien gardés de vanter les mérites d’Heritage ou de Pale Communion comme de potentielles portes d’entrées à l’univers d’OPETH, surtout pour les réfractaires au metal extrême. Cette fois-ci, c’est sûr, avec Sorceress, vous allez enfin pouvoir prouver à vos proches qu’OPETH est le plus grand groupe du monde encore en activité.

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   CHIPSTOUILLE

 
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- Mikael Akerfeldt (chant, guitares)
- Martin Mendez (guitare basse)
- Fredrick Akesson (guitare, choeurs)
- Martin Axenrot (batterie)
- Joachim Svalberg (claviers, choeurs)


1. Persephone
2. Sorceress
3. The Wilde Flowers
4. Will O The Wisp
5. Chrysalis
6. Sorceress 2
7. The Seventh Sojourn
8. Strange Brew
9. A Fleeting Glance
10. Era
11. Persephone (slight Return)



             



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