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ROCK & METAL PROG  |  STUDIO

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1994 Orchid
1996 Morningrise
1997 My Arms Your Hearse
1999 Still Life
2001 Blackwater Park
2002 Deliverance
2003 Damnation
  Lamentations
2005 Ghost Reveries
2007 The Roundhouse Tapes
2008 Watershed
  The Roundhouse Tapes
2011 Heritage
2014 Pale Communion
2016 Sorceress
2019 In Cauda Venenum
 

- Style : Anathema
- Membre : Storm Corrosion
- Style + Membre : Ayreon

OPETH - In Cauda Venenum (2019)
Par CHIPSTOUILLE le 7 Juin 2020          Consultée 1786 fois

A l’arrière de la pochette d’In Cauda Venenum se trouve ce qui pourrait s'apparenter à une lithographie. Un hommage renouvelé (1) à la pochette du Long Live Rock’n Roll de RAINBOW. Notre version du jour figure les différents portraits des membres du groupe sur un corps de scorpion. Les latinistes auront déjà fait le rapprochement, les autres apprendront ici que le titre du treizième album d’OPETH se traduit par Dans la queue le venin. La métaphore désigne ainsi comment des prédateurs peuvent amadouer leur proie avant de leur asséner un coup fatal, au sens propre comme au figuré.

Mais In Cauda Venenum ne nous amadoue en rien. Il est même sacrément inaccessible, chose des plus déroutantes au regard des efforts contraires fournis par les deux précédents albums. Plus facile à rapprocher de Pale Communion que de Sorceress, le petit dernier n’invente d’ailleurs rien. OPETH brasse, comme on en a pris l’habitude depuis 4 albums, sa grammaire Folk, son Rock Progressif teinté 70's et son Heavy Metal dans un florilège d’influences innombrables. On y retrouve même du PORCUPINE TREE (flagrant sur le refrain envolé de "Dignity"), malgré l’absence de Steven Wilson à la production. Viennent s'ajouter quelques ingrédients rares qui n’avaient jusque-là jamais été employés. Le plus remarquable étant sans conteste le rythme Jazz sur base de Piano dont se pare l’essentiel de "The Garroter". L’existence de deux versions, l’originale en Suédois, est assurément ce qui a suscité le plus de réactions.

Malgré l’origine mercantile de la version anglaise, débattre quant à la meilleure des deux me semble vain. Aucune des deux versions ne dépasse l’autre, la préférence variant à chaque morceau. Les différences sont trop subtiles pour que cela revête une réelle importance. Notez toutefois que le suédois a des sonorités très exotiques bien éloignées de l’anglais habituellement de rigueur. Si vous êtes du genre à apprendre les paroles par cœur, sans doute serez-vous plus confortable avec la version anglaise. A votre guise, n’ayez aucun regret si vous ne possédez qu’une seule des deux.

Reste un problème majeur. Après le très avenant "Dignity" et la première partie agressive de "Hear in Hand", nos écoutes nombreuses se sont régulièrement dispersées. Un constat de relâchement que l’on fait à chaque redécouverte de "Continuum" dont les explosions mélodiques rappellent notre attention à l’ordre, constatant avec dépit que l’album est alors proche de sa fin. "All Things Will Pass", superbe sortie d’album, renforce d’autant plus nos doutes. Ses arpèges, non sans rappeler les meilleures heures de RADIOHEAD, se noient dans un mur de saturation à la fatalité persistante. Celle que nous n’avions plus côtoyée depuis Deliverance.

Que se passe-t-il entre les deux ? Plein de choses, trop ? OPETH brode beaucoup, avec toujours un minimum de qualité et quelques sommets (les soli de guitare !). On peut déplorer une mise en scène parfois envahissante, qui noie parfois notre attention entre deux morceaux (la fin de "Charlatan"). On a d’ailleurs prétexté que ceux-ci manquent de structure. Notre étude, qui n’ignore pas ce problème persistant chez OPETH, nous fait plutôt conclure l’inverse. In Cauda Venenum souffre en réalité d’une monotonie rythmique. La majorité du noyau de l’album s’articule en effet sur les mêmes temps forts. Une unité qu’OPETH tente de masquer par de nombreux subterfuges. "Charlatan", en particulier, très Metal Prog, brouille les pistes et tente en effet à peu près tout pour nous empêcher ce constat. Le reste, malgré ses incartades dans le Folk intimiste, la power balade, le Doom sinistre et le Jazz, laisse une impression d’uniformité imperméable.

Conclusion finale ? In Cauda Venenum est une créature étrange, rutilante de premier abord, qui se camoufle ensuite dans des palabres monotones afin de nous asséner un coup fatal des plus efficaces. Si la bête ne s’apprivoise pas aisément, c’est avec bonheur que l’on en découvre les multiples subtilités au gré d’écoutes approfondies. On hésite cependant à vous affirmer que l’effort nécessaire est ici justement rétribué. Peut-être nous faut-il nous-même fournir encore un peu plus. Morningrise, My Arms your Hearse et Deliverance, tout aussi inaccessibles, ne nous avaient pas semblé aussi réfractaires à distiller leur poison.

(1) Une demande explicite avait été exprimée par Akerfeldt sur le site du groupe lors de la préparation d’Heritage. On peut trouver une illustration similaire dans le livret de cet album.

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   CHIPSTOUILLE

 
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- Mikael Akerfeldt (chant, guitares)
- Fredrik Akesson (guitares, choeurs, sifflets, toux)
- Martin Axenrot (batterie, percussions)
- Martin Mendez (guitares basses assorties)
- Joakim Svalberg (claviers, choeurs)


- version Suedoise
1. Livets Trädgård
2. Svekets Prins
3. Hjärtat Vet Vad Handen Gör
4. De Närmast Sörjande
5. Minnets Yta
6. Charlatan
7. Ingen Sanning Är Allas
8. Banemannen
9. Kontinuerlig Drift
10. Allting Tar Slut

- version Anglaise
1. Garden Of Earthly Delights
2. Dignity
3. Heart In Hand
4. Next Of Kin
5. Lovelorn Crime
6. Charlatan
7. Universal Truth
8. The Garroter
9. Continuum
10. All Things Will Pass



             



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