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DEATH PROGRESSIF  |  VHS/DVD/BLURAY

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1994 Orchid
1996 Morningrise
1997 My Arms Your Hearse
1999 Still Life
2001 Blackwater Park
2002 Deliverance
2003 Damnation
  Lamentations
2005 Ghost Reveries
2007 The Roundhouse Tapes
2008 Watershed
  The Roundhouse Tapes
2011 Heritage
2014 Pale Communion
2016 Sorceress
2019 In Cauda Venenum
 

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OPETH - The Roundhouse Tapes (dvd) (2006)
Par BAKER le 27 Novembre 2017          Consultée 3376 fois

Non mais c'est pas vrai, ça ! C'est pas possible ! Avoir attendu un tel DVD pendant, quoi... deux ans... deux années pleines ! Eh oui, enregistré en novembre 2006, annoncé en septembre 2007 et repoussé allègrement jusqu'en octobre 2008 ! Une honte, d'ailleurs. Disons-le tout de go, une bêtise. Car "ROUNDHOUSE TAPES" est finalement sorti largement, très largement après l'album Watershed. Clap clap. Les nouveaux fans ont kiffé leur race, comme on dit dans le Bouchonois, d'acheter un live où tous les albums sont représentés SAUF le dernier. Bref... Stupide, crétin, Nintendesque, mais revenons-en à ce que je disais, c'est-à-dire rien puisqu'au départ, avant d'être brutalement interrompu par moi-même, je prenais la parole pour annoncer que je ne savais pas quoi dire. Et c'est très stupide, après deux ans d'attente. C'est über-stupide. C'est d'autant plus stupide que le groupe, lui, a tant à exprimer.

D'ailleurs, pour ceux qui auraient un train de retard, qui est OPETH ? Après tout, ce DVD en étant un fort bon résumé (je raconte la fin, c'est mon côté Denise Fabre), autant savoir de quoi on parle. OPETH, comment dire ? C'est la rencontre du très doux et de l'intense. Ouais, ok, ça fait un peu pub pour le Rouy. Du reste, c'est un fromage excellent dont le seul défaut est la croûte excessivement poisseuse : parfaite analogie, OPETH mélangeant tous les genres de beauté (fulgurante, intérieure, universelle, délicieusement imparfaite, plastique, ultime et j'en passe), mais en laissant par-dessus une couche de détresse, de morbidité, de fragments de boîtes crâniennes concassées. Heavy mais intelligent, comme le dit un fan (merci pour les groupes heavy et cons !). Ses chansons, souvent longues, passent du death metal bien saignant au folk traditionnel. Et elles l'ont toujours fait, depuis son premier titre en 1994. La seule différence est qu'à l'époque, il avait évidemment beaucoup moins de temps, d'argent et de technologie : Roundhouse Tapes est un bon moyen pour lui de se rattraper, et pour vous aussi. En effet, il y a encore des gens qui n'ont jamais écouté OPETH, les malheureux !

Le concert, court, un poil trop même, propose un titre de chacun des albums, à l'exception de Deliverance déjà bien représenté sur le DVD précédent. C'est une idée dont beaucoup devraient s'inspirer. Et pour ajouter du piment, le groupe s'est désormais adjoint les services d'un clavier permanent, Per Wiberg (qui assure également d'excellents choeurs). Idéal donc pour découvrir l'ensemble de son oeuvre dans de parfaites conditions : le son est équilibré sur tous les titres, et les plus anciens se voient adjoindre Mellotron et orgue Hammond crade qui ajoutent plus de majesté aux parties hard (mais moins de délicatesse aux parties intimistes, foire aux bœufs oblige). Comme Mikael Akerfeldt est en prime bien meilleur aux chants (pluriel), on aimerait presque que le groupe reprenne un jour l'intégralité des trois premiers albums, ainsi dépoussiérés. Un jour. Peut-être. Probablement pas.

Le choix des titres n'a pas été bâclé non plus. Rien que pour le premier opus, "Twilight Robe" aurait trouvé clameur auprès d'un maximum de fans, mais le groupe a choisi "Under a Weeping Moon", plus sombre, plus iconoclaste, plus théâtral. Histoire de fédérer les clans, il nous balance juste derrière "Bleak", certainement le plus gros 'tube' si on peut appeler ainsi un epic de dix minutes, (et si Mikael s'en sort mieux que Steven Wilson sur les refrains, c'est à grand-peine). Enfin, parfait pont entre ancien et nouvel OPETH, une version survitaminée de "Blackwater Park" dont la durée est ici de... douze minutes comme l'originale. Et absolument pas 20 comme l'ont proclamé les fils naturels de Batman et Spiderman : Mythoman (ceci était une jantille boutade, vous en faisez tous, des ereurs). Point fort de cet enchevêtrement de bons titres ? "Face of Melinda", la surprise du set, encore plus jazz et mellow que l'originale, et accueillie par des hourras sincères. Le tout est porté comme d'habitude par un groupe solide comme pas deux. Martin Mendez est toujours le Jaco PASTORIUS du death metal (et il est de plus en plus populaire), le nouveau batteur se fond bien dans la masse (pas encore trop bourrin) et on savoure les soli de Peter Lindgren dont ce sera ici la dernière apparition sur DVD. Globalement, c'est donc la réussite qu'on était en droit d'attendre, nonobstant un ou deux titres manquants et le côté 'plombeur de soirée' de Mikael Akerfeldt qui, lorsqu'il lance une vanne, fait plus Joe la Classe que Raymond Devos.

Venons-en maintenant au DVD en personne, cette petite rondelle qui a mis deux ans à atteindre les bacs. A ce propos, je dois dire qu'avoir payé dix euros de plus que les autres (le disque est aux environs de 17 euros prix éditeur), juste pour être sûr d'avoir la 'version limitée' qu'on trouve en fait partout, eh ben ça m'a fait saigner et pas que le lardfeuille. Heureusement, le résultat final est des plus jolis au regard : encore une réussite de Travis Smith. Les menus accompagnant le disque sont aussi soignés et bénéficient d'un adorable instrumental inédit signé Akerfeldt/Wiberg, une sorte de Final Dark Fantasy Piano Doom Collection. Les bonus proposent les mets habituels (mangerbouger.fr oblige, il n'y a pas de sous-titres). En entrée, interview des fans. Pas toujours très malins ni très sobres (irait-ce de pair ? Y croire n'osé-je !), ils sont par moments parfaits pour illustrer 'le metalleux sataniste terroriste' de notre cher, très cher service public. Mais quelques perles illuminent le tableau, et parmi les perles, les noires sont les plus rares mais aussi les plus belles (meuh non c'est pas une déclaration... Mais enfin arrêtez de me regarder avec ces yeux-là !). Le plat principal sera façon cuisine nouvelle : interview du groupe, plutôt bonne, relativement savoureuse, et un peu chiche. Per Wiberg a l'air serein à en travailler dans une mine (...allez, cherchez !), et on saucera avec une double de ration de regrets pour avoir perdu Peter Lindgren, le garçon se montrant aussi gentil en interview que doué sur scène. Akerfeldt le dira d'ailleurs quelques années plus tard : l'air de rien, Lindgren était presque l'âme d'OPETH à lui seul.

Le fromage, qui pue par définition, c'est un soundcheck de dix minutes, parfaitement dans la moyenne de ce genre d'exercice. C'est-à-dire aussi passionnant qu'une émission de Maïté (même pas Ravendark). Le problème principal avec ce genre de bonus, c'est qu'il est toujours quasi-inaudible ! Et vu que c'est là que les musiciens testent la qualité du son... Après, on s'étonne que les Français écoutent BB Brunes, bref... Dix minutes brouillonnes et capharnaümesques. Plutôt que ce Maroilles indigeste, on aurait largement préféré une salade de phalanges sur les claviers de Wiberg et son apport dans le groupe, histoire d'emmmmmmbêter les metalleux ultra-puristes. Enfin, dessert, café gourmand avec galerie de photos particulièrement jolie.

Reste la technique. Vous ne croyiez tout de même pas y échapper ? Elle aussi a son mot à dire. Image et son avaient été impressionnants sur le DVD Lamentations, surtout de la part d'un si 'petit' groupe à l'époque. Il y avait donc fort à faire pour égaler la prouesse. Le côté pictural est servi par un 16:9 qui a l'air particulièrement superbe au premier regard, mais transpire de défauts. La définition d'abord, laissant apparaître des effets d'escalier assez importants nuisant à tout le reste (compression, piqué). Ensuite, malgré de beaux mouvements de caméra, la scène n'arrive pas à se montrer aussi belle qu'elle le voudrait (et pour cause, elle est moche !). Enfin, le monteur nous a lâché quelques moments, très épars mais bien gonflants, de faux sépia et fausses rayures qui nuisent à l'ensemble plus qu'ils ne le servent (même si on a déjà connu bien pire). Le son, lui, est tout à fait bon en stéréo, moins en 4.0. Oui, c'est bel et bien du 4.0, si vous entendez de la centrale et du caisson, c'est que votre installation n'est pas en mode 'naturel'. Pourquoi ce choix ? Sûrement pour rendre hommage aux mythiques live en vinyls quadriphoniques des années 70 (Frampton, ELP, KISS... Ah non, pas KISS, on a dit du live). Choix qui serait compréhensible, mais résultat raté : les arrières sont bien trop peu sollicités et le public, excellent, pas mixé assez haut. A noter également que sur certaines configurations, le son 4.0 donne lieu à des baisses fréquentes de volume qui rendent le tout inécoutable. Des petits défauts à droite à gauche donc, des tatillonnitudes de vieux fan rasoir qui aurait aimé la perfection au masculin après autant d'attente. Mais rien qui n'empêche le néophyte d'acheter ce live, parfait pour comprendre OPETH dans l'immensitude de son talent. Attention cependant : les premières écoutes seront difficiles, et il en faudra de nombreuses avant d'avoir le coup de foudre. Un long chemin d'apprivoisement, donc, aussi long que ce texte étonnant puisqu'au départ je n'avais rien à dire. Eh ben heureusement que je n'en n'avais rien dit au maquettiste ! Il aurait été capable de réduire la longueur de ma prose, cet espèce de sale...


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Fiche technique

Date : 9 novembre 2006 - The Roundhouse (Londres)
Editeur : Peaceville
Image : 1.77 16/9 NTSC
Son : DD 2.0 + DD 4.0 + DTS 4.0
Durée totale : 147 minutes
Bonus : - En édition 'limitée', un fourreau, des photos, un digibook et des cartes postales
- Interview du groupe (12 min 16/9 non st)
- Interview des fans (16 min 16/9 non st)
- Soundcheck (10 min 16/9)
- Galerie de 39 magnifiques photos

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- Mikael Akerfeldt (chant, guitares)
- Peter Lindgren (guitares)
- Per Wiberg (claviers, choeurs)
- Martin Mendez (basse)
- Martin Axenrot (bababababatterie)


1. When
2. Ghost Of Perdition
3. Under The Weeping Moon
4. Bleak
5. Face Of Melinda
6. The Night And The Silent Water
7. Windowpane
8. Blackwater Park
9. Demon Of The Fall



             



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