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NEW WAVE POPPY PUNK  |  STUDIO

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1977 Damned, Damned, Damne...
  Music For Pleasure
1979 Machine Gun Etiquette
1980 The Black Album
1982 Strawberries
1985 Phantasmagoria
1986 Anything
1995 Not Of This Earth
2001 Grave Disorder
2008 So, Who's Paranoid?
2018 Evil Spirits
2019 Black Is The Night (the ...
 

- Style : The Sex Pistols , The Ramones , The Dictators , The Clash , Skiantos, Generation X, Demolition 23
- Membre : Captain Sensible

The DAMNED - Strawberries (1982)
Par NOSFERATU le 2 Décembre 2017          Consultée 3012 fois

A l’instar de certains groupes punks (WIRE, STRANGLERS, CLASH…), les DAMNED continuent leur petit bonhomme de chemin en oubliant les dogmes de la punkitude originelle, que paradoxalement, ils ont créé (la fameuse recette des trois accords). Depuis Machine gun étiquette, ils évoluent en effet vers plus d’innovation en explorant des territoires psychédéliques, space voire progressifs. Pourtant, en 82, on est encore dans la vague "punk not dead", que les DAMNED première période ont influencé et il leur arrive encore de temps à autre de partager les scènes avec des groupes iroquois… Mais ils voient ailleurs. A leurs yeux, jouer "new rose" ad eternam, çà va un moment…

En tout cas, la pochette surréaliste reste dans l’esthètique ultra punk avec cette tête de porc surmontée d’une fraise. Les premiers pressages du disque montrent que le groupe était encore orfèvre en déconnades carabinées, ces derniers étant parfumés à la fraise, une dégoûtante odeur, d’après la légende, qui aurait fait vomir certains auditeurs désireux d’acheter le cru en question.

Si l’emballage tend vers le coté bordélique inhérent au groupe, le contenu se résume surtout en trois lettres : Pop. Oui, pop à l’instar de toute une tradition anglaise qui remonte aux années 60. Cette pop avec toutefois une vision caustique. Mais il y a à boire et à manger dans cette périlleuse entreprise. Des refrains superbes, on peut en entendre comme ce "Generals" (Le titre aurait il inspiré d’ailleurs le fameux groupe post punk/glam "eighties" avignonnais cher à l’ami Marco ?). D’autres sont plus convenus comme "Bad time for gonzo". On préfère nos "damnés" quand ils transforment leurs pop songs en méthodes plus rigolotes comme "Stranger on the town" avec cette ambiance orchestrale légérement grandiloquante. On constate aussi que tout un travail aux claviers se réalise sur cet album surprenant, surtout sur "Pleasure and the pain" sans sombrer dans un épouvantable rock symphonique. Mais le morceau qui nous étonne, sans aucune contestation, est "Don’t bother me" avec son rythme mécanique à la DEVO qui se transforme en jolie ritournelle.

Il y a de même une facette psychédélique assez marquée comme peuvent l’illustrer le sitar de "Under the floor again" et ce chant, du moins au début du titre, rappelant le très cinglé Syd BARRET. Des chansons macabres pourraient aussi interpeller nos amis dark rockers. "The dog" annonce ainsi le virage gothique de "Phantasmagoria" avec son ambiance un peu inquiétante nous remémorrant les vieilles prières d’ALICE COOPER, la grande idole de cet ancien fossoyeur qu’était Dave Vanian. "Life goes on", dont le fameux riff sera repris par KILLING JOKE puis NIRVANA (tout le monde faisait du "sampling" dans ces scènes !) louche lourdement vers la new wave poppy des CURE. En phase avec les ténébres des eighties, nos DAMNED… Et le punk, dans tout çà ? Il est surtout dilué dans ces pop songs cités plus haut, au niveau de l’énergie. Mais il ressort brièvement dans le classique "Ignite", souvent interprété en concert, la cavalcade sympatoche de "Dozen girls" qui est plus pop punk que l’inverse (vous avez dit power pop ?) et le riff acéré de "Gun fury".

L’ensemble donne donc ce curieux mélange d’influences sixties, d’une certaine posture progressive/glam seventies et de sonorités nouvelle vague de l’époque. On pourrait même parler de pop retro futuriste. Ce disque est un peu à part dans la discographie éclectique des DAMNED. Il possède un intéressant parfum foufou mais justement, on attendait de cette bande de marsupilamis du caniveau plus de chansons chelous de leur part. Essai sympathique mais un peu trop sage. Un comble pour le groupe le plus bigarré de l’année 1977.

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   NOSFERATU

 
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- Dave Vanian (vocaux)
- Captain Sensible [vocaux, Guitare, Synth
- Gray (basse)
- Roman Jugg (synthés)
- Rat Scabies (batterie)


- ignite
- generals
- stranger On The Town
- dozen Girls
- the Dog
- gun Fury
- pleasure And The Pain
- life Goes On
- bad Time For Bonzo
- under The Floor Again
- don't Bother Me



             



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