Recherche avancée       Liste groupes



      
SOUL/R\'N\'B/FUNK  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 


Alicia KEYS - Songs In A Minor (2001)
Par MARCO STIVELL le 8 Janvier 2019          Consultée 1630 fois

Certains ont tout, et certaines, bien plus que ça ! C'est ce que l'on pense lorsqu'on voit Alicia KEYS pour la première fois en cette période 2001-2002, on pardonne même à MTV et d'autres chaînes télé de passer « Fallin' » en boucle. Lorsqu'on voit Alicia Lila-Sarah Augello-Cooks, enfant d'un Afro-Américain – qui a vite quitté le foyer familial - et d'une Italo-Irlandaise, lorsqu'on l'entend, car elle chante et joue du piano divinement, ses chansons étant plutôt bien faites, on comprend vite le niveau. Et dites-vous que ce talent est peut-être canalisé, à l'instar de son tempérament hyperactif (elle prend un traitement depuis l'enfance).

Alicia KEYS n'a que 20 ans et elle est une superstar, son premier album Songs in A Minor atteint la douzaine de millions de copies vendues dans le monde. Elle a toujours flirté avec le succès, de près ou de loin : à quatre ans, elle est figurante dans un épisode du Cosby Show, et au milieu des années 90, sous contrat avec Columbia Records en tant qu'auteure, elle co-écrit et interprète une chanson pour le film Men in Black, « Dah Dee Dah (Sexy Thing) ».

Son premier album met cinq ans à sortir, sur le label J, filiale de Arista. Elle a le concours de certains vieux amis comme Kerry Brothers, Jr., spécialisé dans le hip-hop et qu'elle a rencontré en jouant à Harlem, durant son adolescence. Son manager, Jeff Robinson et d'autres producteurs sont dévoués au projet de ces Chansons en la mineur (qui ne sont pas toutes en la mineur, réellement), afin de sonner dans le ton de l'époque, et c'est, déjà, quelque chose que l'on peut regretter. En revanche, certains arrangements sont signés par monsieur Isaac HAYES en personne.

Si le r'n'b prend des airs de noblesse, c'est incontestablement parce qu'une artiste comme Alicia KEYS peut lui en donner. Il faut dire que c'est aussi l'époque de Mary J. BLIGE et tant d'autres, la concurrence est rude ! Mais la demoiselle n'est pas que chanteuse, encore une fois. Et si son premier disque nage dans une bonne ambiance soul/funk/r'n'b de début de IIIème millénaire, le premier morceau, « Piano & I », revisite la « Sonate pour piano n°14 (Clair de lune) » de Ludwig VAN BEETHOVEN, quand même ! Alicia KEYS qui rappe/slame, si on n'est pas converti au genre, ça peut poser problème, mais vu que c'est fait avec élégance, difficile de trouver à redire !

Si, quand même, les « Yeah ! Anh ! », et la grosse boîte à rythmes, il faut aimer, mais bon, ça fait une transition de choix vers le morceau suivant. En fait, Alicia KEYS peut parfois sonner rap traditionnel et c'est sa facette la moins brillante. Quand elle chante avec sensualité, dans le grave ou dans les aiguës, c'est un autre monde. Et contrairement à d'autres soulwomen, elle n'a pas besoin de trop envoyer, même si cela peut lui arriver aussi. « Fallin' » est une belle chanson, ballade gospel triste et langoureuse, mais rien que sur ce premier disque, il y a beaucoup mieux !

Le refrain de « Girlfriend », le funk lent de « Rock With U », basse groovy, guitares en finesse (sur tout le disque, par Gerald 'G' Flowers) et arrangements de HAYES splendides, l'orgue qui s'invite pendant que mademoiselle Claviers (keys) fredonne « Why Do I Feel So Sad » et « How Come Don't You Call Me » (emprunté à PRINCE, le Kid de Minneapolis), tout cela dénote un savoir-faire, d'une grande qualité d'écriture comme d'interprétation. Certains titres, « Jane Doe » et « The Life », plus orienté latino, restent moins séduisants et quelques refrains tirent en longueur.

À l'inverse, « A Woman's Worth », pourvu d'un beat meilleur que la moyenne, se révèle tout en finesse, de même que « Butterflyz », « Caged Bird » et « Never Felt This Way ». Ce sont majoritairement des piano-voix par Alicia KEYS seule, sans artifices, un domaine où son talent s'exprime de façon plus belle encore, mieux que jamais. Le succès est largement mérité, la demoiselle devient rapidement reine du r'n'b, un titre qui ne lui a toujours pas été retiré à ce jour !

A lire aussi en VARIÉTÉ INTERNATIONALE par MARCO STIVELL :


Andrea CORR
Lifelines (2011)
Andrea, marquise des anges




JAMES BOND
L'homme Au Pistolet D'or (john Barry) (1974)
Retour en extrême-orient


Marquez et partagez





 
   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Alicia Keys (chant, piano, claviers, synthétiseur, arrangemen)
- Kerry Brothers, Jr. (programmations)
- Isaac Hayes (piano fender rhodes, arrangements orchestraux)
- Gerald 'g' Flowers, Arty White (guitares)
- Vic Flowers, Rufus Jackson, Tim Shider (basse)
- Richie Goods (basse, contrebasse)
- Norman Hedman (percussions)
- Brian Mcknight, Anthony Nance (instrumentations)
- John Peters (orgue)
- Brian Cox (claviers)
- Miri Ben-ari (violon, claviers)
- Arden Altino (claviers additionnels)
- Kandi Burruss, Andricka Hall, Tammy Saun (choeurs)
- Cindy Mizelle, Paul L. Green (choeurs)


1. Piano & I
2. Girlfriend
3. How Come You Don't Call Me
4. Fallin'
5. Troubles
6. Rock Wit U
7. A Woman's Worth
8. Jane Doe
9. Goodbye
10. The Life
11. Mr. Man
12. Never Felt This Way (interlude)
13. Butterflyz
14. Why Do I Feel So Sad
15. Caged Bird
16. Lovin' U



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod