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- Membre : Fleetwood Mac

Lindsey BUCKINGHAM - Law And Order (1981)
Par MARCO STIVELL le 20 Janvier 2019          Consultée 792 fois

Certains disent que Lindsey BUCKINGHAM en solo et au début des années 80 surtout, c'est déjà FLEETWOOD MAC au moment de Tusk. Compte tenu du résultat obtenu pour Law and Order (1981), on ne peut pas leur donner tort. Cependant, c'est aussi le groupe sans présence féminine (ou si peu), sans Stevie Nicks en particulier, et là, c'est une autre paire de manches ! D'ailleurs, Erwin n'a pas daigné écouter.

Tusk, pour les deux filles de la bande, c'est pratiquement un album de plus, simplement. Elles restent fidèles à leurs méthodes de composition respectives et habituelles, même si Christine McVie joue mieux le jeu par moments. Pour Lindsey le guitariste, c'est différent : il fait de ce projet pour FLEETWOOD MAC quelque chose d'unique dans lequel il s'investit totalement.

Aidé par le producteur Richard Dashut, il garde cet esprit-là pour son premier album solo. Il donne encore l'impression de traîner des heures durant dans les studios avec Dashut, jusqu'à une heure avancée de la nuit. À supposer que cet homme dorme, car ce n'est pas non plus gagné vu son grain de folie, la hargne et la saleté dont il peut faire preuve dans son chant et ses intentions musicales.

Law and Order semble constitué de chutes de studio de Tusk, ou alors on se dit parfois qu'au bout de tant d'heures, tel jour, après avoir créé de la musique et bidouillé non stop, BUCKINGHAM tient enfin une idée, lance le magnétophone et la garde. C'est ce que nous suggèrent presque les deux premiers titres, démarrés tous deux par un fondu.

« Bwana » semble être une suite directe de « I Know I'm Not Wrong » de Tusk, avec sa country légère au demeurant, truffée de colorations sonores, guitares folles, choeurs délirants qui font « ratatataaaaa... ». « Trouble » emprunte aux dames de FLEETWOOD MAC pour son côté poppy sans trop de fioritures et dreamy (« Think About Me »), un excellent morceau qui, en tant que single, atteint quand même la 9ème place des charts US !

Mis à part sur ce titre où il la laisse au roi Mick Fleetwood ainsi que la basse au grand collègue de ce dernier, George Hawkins (voir carrière solo de papa Mick), BUCKINGHAM joue de la batterie comme de tout le reste, faisant tout seul sauf la production. Law and Order est une performance encore plus notable que Tusk pour cela, mais reste aussi plus déroutant car les dames ne sont pas là pour contrebalancer l'énergie débridée du grand gamin.

Christine McVie se fait reconnaître élégamment parmi les choeurs de « Shadow of the West », unique titre où elle figure, et l'un des plus beaux de l'ensemble, comme par hasard : une vraie respiration, avec des guitares et percussions aériennes, une touche road-movie ou western. Le reste du temps, l'ami Lindsey réalise lui-même ses propres choeurs et se « travestit » en donnant l'impression que dame Stevie lui manque, malgré tout (« It Was I »).

L'album s'écoute, sans que l'on soit tout le temps convaincu par les directions que prend le guitariste-chanteur, parfois très abruptes et toujours aussi bipolaires (le rock'n'roll de « Love From Here, Love From There », le très kitsch « That's How We Do It in L.A. », « Johnny Stew » qui est un disco façon BUCKINGHAM). Ah par contre, où qu'il aille et nous entraîne, la production est superbe, pour les percussions – elles aussi trafiquées à gogo – et les guitares !

Le solo d'électrique complètement barré de « Mary Lee Jones » fait son sel autant que les choeurs BEACH BOYS et la batterie qui cavale à chaque fin de phrase ; le blues boiteux de « September Song », très étrange, se laisse remarquer lui aussi. Sans donner envie d'y revenir trop souvent quand même ! Mis à part « Trouble », les titres les plus sympathiques et accessibles sont le frais « A Satisfied Mind » et « I'll Tell You Now », pop-jazz garnie de sons clairs avec une belle mélodie.

BUCKINGHAM est libre et le fait savoir mais, paradoxalement, et c'est un constat bien courant, toute liberté affichée avec surenchère peut atteindre rapidement des limites. En l'occurrence ici, il s'agit de l'auditeur.

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   MARCO STIVELL

 
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- Lindsey Buckingham (chant, guitares, basse, claviers, batteri)
- Mick Fleetwood (batterie sur 2)
- George Hawkins (basse sur 2)
- Carol Ann Harris (choeurs sur 5)
- Christine Mcvie (choeurs sur 7)


1. Bwana
2. Trouble
3. Mary Lee Jones
4. I'll Tell You Now
5. It Was I
6. September Song
7. Shadow Of The West
8. That's How We Do It In L.a.
9. Johnny Stew
10. Love From Here, Love From There
11. A Satisfied Mind



             



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