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- Membre : Fleetwood Mac

Lindsey BUCKINGHAM - Go Insane (1984)
Par MARCO STIVELL le 18 Avril 2020          Consultée 726 fois

Un sacré tempérament, Lindsey BUCKINGHAM, même en musique. On connaissait les effets post-divorce avec Stevie NICKS, encore relativement bien canalisés au sein de FLEETWOOD MAC et en studio. Go Insane (1984), par rapport à Law and Order (son premier solo en 1981), est doublement marqué, à la fois par une nouvelle rupture récente et par la mort de Dennis WILSON (BEACH BOYS).

Aussi, par rapport à l'album précédent, nous sommes au beau milieu des années 80 et BUCKINGHAM peut s'amuser davantage avec la palette d'instruments les plus à la pointe, comme le Fairlight CMI. De quoi corser son style de chansons déjà particulières, sa manière de les interpréter également. Un côté marginal et tout à son honneur d'ailleurs car que ce soit dans la pop classique ou les intellectuels, ils ne sont pas beaucoup comme lui.

Après question qualité, c'est variable. La première face est assez creuse, d'un point de vue personnel. Le disque reste une performance puisque BUCKINGHAM y fait tout, mis à part la basse du deuxième titre et quelques claviers sur le premier (Gordon Fordyce, qui co-produit l'album en l'absence de Richard Dashut !). Toutes les voix qu'on entend sont la sienne, y compris la touche féminine des choeurs.

Musicalement, c'est intéressant, mais le tout sonne trop froid, épars, et les chansons ne marquent guère dans un premier temps. Penser que la synth-pop de "Go Insane" a réussi à entrer dans le top 40 US, c'est tant mieux pour l'artiste mais bon ! En matière de sucre comme de groove, il a fait mieux. "I Want You" est encore plus iconoclaste avec son ambiance tribale, de moyenne facture malgré son solo de guitare. En matière de soleil, on peut lui préférer "I Must Go", frais, calypso égayant parcouru de riffs simples et de basses-synthés.

BUCKINGHAM va toujours loin dans ses délires et on peut ne pas le suivre, comme le lâcher vocal conclusif de ce même morceau, ou durant une bonne partie de la fresque "Playing in the Rain" mise à cheval sur les deux faces du vinyle. On trouve sur cette dernière des séquences rythmiques indigentes, mais aussi, pour la seconde moitié, une meilleure inspiration pour laquelle cette bonne vieille guitare n'est pas étrangère. La Renaissance One se balade le plus simplement du monde, sans effets, à la toute fin de "Slow Dancing", moment fort joli mais aussi bref que rare.

"Loving Cup" est l'un des deux morceaux du disque où tout sonne convenable, basé sur un excellent riff blues et dont la dynamique se laisse apprécier d'un bout à l'autre, choeurs compris. Pour conclure le disque, en bon fan des BEACH BOYS, le guitariste-chanteur de FLEETWOOD MAC rend hommage au frère WILSON qui a été marié à sa collègue Christine MCVIE et a disparu brusquement quelques mois plus tôt.

La "D.W. Suite" finale est ainsi pleine de majesté, un superbe travail de BUCKINGHAM aux synthés. Une harpe (vraie) et une flûte (fausse) mènent un rythme folk, presque celtique, puis l'artiste évoque la noyade par des bruitages, balance un refrain massif – harmonies vocales de rigueur – sur un hommage musical à Pet Sounds et le tout se termine en marche folk encore. De quoi, avec "Loving Cup", figurer comme de beaux points dans ce second disque aride.

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Lindsey Buckingham (chant, guitares, basse, claviers, percus)
- Gordon Fordyce (claviers, cowbell, voix)
- Bryant Simpson (basse)


1. I Want You
2. Go Insane
3. Slow Dancing
4. I Must Go
5. Playing In The Rain
6. Playing In The Rain (continued)
7. Loving Cup
8. Bang The Drum
9. D.w. Suite



             



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