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The RUBETTES - Wear It's At (1974)
Par ERWIN le 29 Avril 2019          Consultée 2022 fois

Suivez bien cette introduction les djeuns, sous peine de ne rien comprendre à la carrière météorique des RUBETTES. Polydor, ça vous parle ? Bien, prenez le patron de la division artiste de la méga boîte de production : le gonze se prénomme Wayne Bickerton et voilà quelques années qu'il tente avec l'aide de son collègue Tony Waddington de proposer ses compositions aux groupes majeurs de l'époque. En 1974 donc, les BEATLES sont derrière nous et le mouvement alors le plus à la mode est le glam rock tel que pratiqué par T-REX, SLADE ou David BOWIE. Le duo n'en peut plus de chercher un groupe susceptible de porter ses titres au sommet des charts. Les deux hommes composent des titres d'obédience Rock'n'roll, avec des harmonies doo wop, mis au goût des seventies, on nage en plein glam rock !

Et c'est aussi l'histoire d'une composition, que vous connaissez tous bande de petits veinards ! Si, si, vous allez voir, pas un seul d'entre vous n'ignore la ritournelle de "Sugar Baby Love". Ouais mais je vous entends déjà me dire... Mais tu viens de nous expliquer que le groupe n'existait pas encore Papy ! Ouais ouais, c'est tout à fait ça, c'est un groupe de session qui balance la sauce sur le titre, et le falsetto chanté par Paul Da Vinci, célébrissime entre tous, n'intégrera pas même le groupe ! Dingue non ? Ce qui n'empêche que le morceau fait rapidement un flambard de l'espace, et c'est un tout nouveau groupe qui se présente à l'émission Top Of The Pop fin 74... Il faut savoir qu'Alan Williams, qui tient le micro – en playback, c'est les seventies - dans la vidéo, n'a même pas contribué au single.

"Sugar Baby Love" atteint la première place du billboard des rosbifs quatre semaines consécutives. Laissez-moi vous dire que du haut de mes six ans de l'époque, mon sang n'a fait qu'un tour à l'écoute de cette chanson sacrée, l'amour d'une vie mais oui ! Et nous retrouvons donc au quotidien les RUBETTES à la télé, en costard flashys col pelle à tarte et coiffés de leurs célèbres petits bérets. Il faudra près d'un an à la chanson pour se frayer une place dans les tops, le temps pour le duo de producteurs de créer un vrai groupe pour la porter aux nues. L'album sort fin 74. Dans la foulée, "Tonight" est le deuxième single. Même genre de construction en doo-wop cette fois plus lent, même choeurs en "pop-shuwa-dee" avec à nouveau le batteur qui intervient en "parlant" de manière langoureuse. Presque un mid-slow, l'allure est mignonne mais disparaît devant la postérité de son aîné.

Et donc question style ? On note surtout plusieurs boogies dans cet album. "Way Back In The Fifties", qui ouvre l'histoire du groupe annonce clairement la couleur de ce que les RUBETTES proposent comme musique, les premiers aspects Boogie – guitares pas si loin que ça des STATUS QUO – se marient avec les choeurs en doo-wop et ce titre est tout à fait recommandable. "Rumours" est plutôt remuant mais sans vraie identité. D'ailleurs, "Saturday Night" bouge aussi pas mal mais à la manière d'un groupe local du samedi soir, sympa pour se trémousser ou headbanguer un peu mais pas de quoi casser la baraque à caramels mous ! "Rock and Roll Survivor" est un bon vieux boogie des familles qui tente de faire la nique à la bande à Francis Rossi, décidémment, alors que les influences sont west-coast sur "For Ever". "Rock Is Dead", un brin plus originale, propose un riff très glam dans l'esprit, le chant est doux comme à l'accoutumée, sympa.

Hélas, nous avons aussi pas mal de slows sur ce premier opus :"The Way Of Love » n'est pas horrible, mais n'a plus rien à faire dans le paysage musical de 1975, il a juste 20 ans de retard ! On lorgne plus dans le jardin d'Elton JOHN sur "Your Love", mais l'écoute se révèle difficile, très difficile. "Teenage Dream" est tout aussi passéiste, et les choeurs de l'équipe en "Shalalalala" renforcent encore la kitscherie de l'ensemble. "When You're Sixteen" tache à nouveau de pêcher sur le territoire des grands groupes doo-wop des sxities, mais n'est pas DION ou VALLI qui veut. Pas si simple de faire du simple !

Ah la la ! C'est dur de revisiter les idoles de l'enfance ! Les titres boogie rock sont certes agréables et passent pas trop mal l'épreuve du temps, mais les slows handicapent terriblement le look de ce premier album qui ne doit sa note finalement moyenne qu'à la présence du super hit international et cosmique "Sugar Baby Love". Le groupe débute ainsi sa fructueuse carrière mais il ne parviendra plus jamais au niveau de cette année 74.

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   ERWIN

 
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- Alan Williams (chant-guitare)
- Tony Thorpe (guitare)
- Mick Clarke (basse)
- Peter Arnesen (claviers)
- Bill Hurd (claviers)
- John Richardson (batterie)


1. Way Back In The Fifties
2. Rock Is Dead
3. Tonight
4. The Way Of Love
5. Rumours
6. Your Love
7. For Ever
8. Sugar Baby Love
9. Teenage Dream
10. Rock And Roll Survivor
11. When You're Sixteen
12. Saturday Night



             



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