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VARIÉTÉ FRANÇAISE  |  STUDIO

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Julie ZENATTI - La Boîte De Pandore (2007)
Par BAKER le 3 Mai 2019          Consultée 718 fois

Il y a des artistes comme ça, on sent qu'ils peuvent aller au-delà de la variété, qu'ils peuvent donner le meilleur d'eux-mêmes dans un environnement un peu dingue, un peu hors-carcan. Lâchons les gros mots : pute, chié, verge, concept, PROGRESSIF !!! (NdGuenièvre : surtout que je sais pas très bien ce que ça veut dire...). Donc, après trois albums intéressants sans non plus tout déchirer, Julie ZENATTI et son équipe se lancent à corps perdu dans ce qui semble être un album concept sur Pandore. L'intro orchestrale magnifique, le spoken text (un peu bateau), cette chanson orientalisée lancinante, un peu électro, un peu ambiante, tout laisse à penser que Julie va gagner ce pari.

Las, les bonnes intentions ne mettent pas longtemps à s'écrouler, et si cet album est un concept, il est fumeux et raté. L'électro rock de "Douce" présente le côté single choc, inhérent à tout album concept d'ailleurs : que serait The Wall sans "Another Brick", que serait Misplaced Childhood sans "Kayleigh", que serait Sentimental sans "Il faut toujours un perdant" ? Hein ? Bon, on se dit que ça va le faire... sauf que dès "Les cartons", paie ton concept raté ! Non pas que la chanson soit mauvaise, notamment la fragilité vocale de Julie y est exceptionnelle, mais on perd le fil. Et on ne le rattrapera jamais.

Ce ne sont pourtant pas les bons titres qui manquent. "Tango" est un... tango, cru, drôle, ironique, presque heavy, au refrain entêtant et distillant un doux parfum de folie. "Julie ose", avec son intro qui joue le jeu, se montre varié, un peu foufou et mélodique de A à Z. "Face cachée" est encore plus fort, plus edgy et plus entraînant que "Douce", c'est là qu'elle se montre plus à l'aise. Même "Amnésie", délirante comme il faut, passe bien, ainsi que l'excellent single "Fais-moi confiance", dark et pêchu, malgré la présence d'un rappeur qui parle de parfum dans la salle de bains sur le même ton qu'il décrit comment Nourredine s'est pris deux bastos dans le bide par les keufs hier soir à la fourche des 4000 avenue Blaise Pascal.

Ces bons titres ne font pas oublier le déséquilibre assez flagrant de l'album qui se veut soigné jusque dans le livret mais n'arrive pas à accrocher les wagons. Outre trois mini-mini-interludes intitulés "Je voudrais une chanson" (nous aussi), mal faits et incompréhensibles, ainsi que "Jean Mineur" qui aurait été une bonne idée dans un disque totalement différent, on a trop de chansons hors-cadre, peu intéressantes et qui ont autant à voir avec Pandore qu'avec Calgon. "Se souvenir" essaie de faire du Lara FABIAN mais ennuie, "Le chemin de l'école" joue la carte du sentimentalisme bradé sans jamais accrocher, avec une rime pauvre bien trop répétée ; "J'ai croisé le diable" tente le heavy sympho mais ne s'en donne hélas pas les moyens (dommage, le final était intéressant), et "Si le temps me permettait" est un gros WTF conceptuel qui parle des femmes battues mais sur un mode totalement disjoint empêchant toute empathie.

Sans cesse plombé par des erreurs, sans cesse repris par de bonnes mélodies et une ZENATTI, répétons-le, impériale (sacrée maîtrise à tous les niveaux), Pandore se termine sur un très fade "Belle la vie" (feat. MC Roland & Myrtha Biatch), sorte de "Please Don't Ask" de GENESIS jazzifié par quelqu'un qui n'a jamais composé de jazz de sa vie (NDLR : Au hasard, Baker ?) et rend cette fin d'album pénible, en plus de n'améliorer en rien le concept. L'emballage était trop beau (et oui, la pochette en fait - miam - partie) : Julie est sûrement capable dans le domaine du concept, dans le domaine du heavy mélodique putassier, dans le domaine des interludes tarés, mais cet essai est loin d'être transformé.

Note finale : 2,5 / 5

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   BAKER

 
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- Julie Zenatti (chant, choeurs)
- Mc Solaar (guest)
- Shurik'n (guest)
- Sako (guest)
- Luck Mervil (guest)
- Franck Rougier (prog, batterie, basse)
- Emmanuel Rodier (prog, guitare, basse, choeurs)
- Jean-yves D'angelo (piano)
- Fabien Galland (guitare, prog)
- Deni Thery (claviers)
- Philippe Bruguière (guitare)
- Noël Baille (basse)
- Luc Heller (batterie)
- David Salkin (batterie)
- Philip Steverlynck (violon)
- Gérard Tampia Bondat (violon)
- Fred Deville (violoncelle)
- Christian Martinez (trompette)
- Eduardio Garcia (bandonéon, choeurs)
- Delphine Joutard (choeurs)
- Roddy Julienne (choeurs)
- Valérie Belinga (choeurs)
- Loïc Kancel (choeurs)
- Vanessa Mauguez (choeurs)
- Kikouta (choeurs)
- John Mpindou (choeurs)


1. La Boîte De Pandore
2. Douce
3. Les Cartons
4. Tango (princesse)
5. Je Voudrais Une Chanson (interlude)
6. Si Le Temps Me Permettait
7. Jean Mineur
8. Se Souvenir
9. Julie Ose !
10. J'ai Croisé Le Diable
11. Je Voudrais Une Chanson (interlude)
12. Fais-moi Confiance
13. Amnésie
14. Le Chemin De L'école
15. Je Voudrais Une Chanson (interlude)
16. Face Cachée
17. Belle La Vie



             



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