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Kōji KONDō - The Legend Of Zelda (1987)
Par MARCO STIVELL le 13 Mai 2019          Consultée 848 fois

Shigeru et Takashi. Ceux sont (à une lettre près, pour le deuxième) les prénoms des deux frères seigneurs du clan des Otori, dans la saga de Lian Hearn, bien connue des amateurs de Japon médiéval en romans d'aventures et fantasy. On parle là d'une oeuvre des années 2000, alors que celle qui nous intéresse ici remonte à une bonne quinzaine d'années plus tôt. Shigeru (Miyamoto) et Takashi (Tezuka), amis de longue date sont, avec le temps, devenus deux seigneurs pour de vrai, mais du clan Nintendo, en tant que directeurs du processus de création et de développement. Miyamoto surtout, comme son homonyme littéraire, homme que la confiance en soi n'a jamais trahi.

Il conceptualise une oeuvre inspirée fortement des promenades qu'il faisait seul dans la campagne japonaise sauvage étant enfant, ses découvertes... Avec l'aide de Tezuka pour l'écriture et d'un autre vieil ami, Toshihiko Nakago pour le développement (resté dans l'ombre mais tout aussi important), Miyamoto met en scène un héros appelé Link, rattaché comme d'autres éléments du jeu aux folklores/mythologies celtiques et nord-européennes. The Legend of Zelda, du même nom que la princesse à délivrer (aussi celui de la femme de Francis Scott Fitzgerald, l'écrivain américain) des griffes du méchant Ganon, est un succès retentissant, du même ordre que les sagas à succès de Nintendo débutées précédemment, Donkey Kong (1981) et Super Mario Bros. (1985).

Il existe un quatrième homme dans l'histoire, c'est Kōji KONDŌ. Musicien de formation, contrairement à beaucoup d'autres de ses pairs pour qui le travail est simplement alimentaire, il a déjà écrit le thème connu mondialement de Super Mario Bros. et s'apprête à fournir une nouvelle pierre angulaire du genre avec The Legend of Zelda. Le sang japonais bout dans ses veines, mais il a aussi pour lui la passion classique teintée de rigueur, et les atouts celtiques allant de pair avec l'esthétique du jeu.

Le fameux thème musical de Zelda, celui que tout le monde retient, KONDŌ l'a écrit en une seule nuit avec une urgence certaine, comme un élève doit rendre son devoir pour le lendemain matin. C'est toujours amusant à savoir ! On parle quand même d'un des airs les plus célèbres du jeu vidéo, suffisamment répété en boucle pendant les heures de progression du joueur (haute difficulté garantie !), même si une fois suffit pour la mémoire, tant c'est efficace et beau à la fois, et même si bien sûr on est encore aux heures du 8-bit. Tout est très synthétique, du coup, avec un son caractéristique.

Ce thème épique est amené intelligemment. Tout se passe dès le menu d'entrée du jeu : après une introduction planante orientale, on l'entend résonner de façon lente, posé sur un rythme de galop de cheval mais au trot (rythme de croche-croche-double croche, pour les solfègistes). Link n'en a pourtant pas de cheval, pas encore ! Ensuite, "Overworld" reprend cet air mais avec plus de gaillardise, d'entrain. C'est normal, le jeu est lancé, on part à l'aventure, le monde s'offre à nous ! La mémoire et le coeur font leur travail...

Toutefois, cela concerne moins le reste ces huit minutes de bande originale (si l'on canalise les thèmes répétés en boucle, sinon ça n'a pas de fin !). "Item Obtained" est aussi un classique mais très court, celui de la découverte d'objets importants, toujours dans la même veine glorieuse, virtuellement orchestrale. À travers des moments divers comme "Dungeon" (les donjons sont des places fortes d'ennemis à la solde de Ganon, à explorer) ou alors "Continue?" lorsque Link s'est fait tuer, KONDŌ emploie une veine romantique dans son phrasé de claviers. Cela se remarque au ton, aux montées de gammes, à la main gauche mélodique de "Dungeon".

Le thème final de Ganon est sombre comme il se doit, mais un peu plus fainéant, et les "Credits" de fin reprennent "Continue?" avec des intonations jazz/swing. Si tout cela est sympathique, cela reste lié au charme des débuts et, en dehors d'"Overworld" et "Item Obtained", n'est pas censé passer à la postérité. Une poignée d'idées séduisantes, et de la nostalgie pure !

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   MARCO STIVELL

 
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- Kōji Kondō (compositions, instrumentations)


1. Title Screen
2. Overworld
3. Dungeon
4. Item Obtained
5. Found Secret
6. Beat Dungeon
7. Continue?
8. Ganon S Lair
9. Credits



             



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