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1977 Foreigner
1978 Double Vision
1979 Head Games
1981 4
1984 Agent Provocateur
1987 Inside Information
1991 Unusual Heat
1992 The Very Best Of
1993 Classic Hits Live
1995 Mr. Moonlight
1998 The Best Of Ballads
2009 Can't Slow Down
 

- Style : Journey, Boston
- Membre : Johnny Hallyday , King Crimson

FOREIGNER - Mr Moonlight (1994)
Par JESTERS TEAR le 9 Novembre 2019          Consultée 1236 fois

Mr Moonlight, c’est le genre de disque que j’adore chroniquer. Pourquoi ? Parce qu’il me donne l’occasion d’utiliser le mot rabibocher, et c’est une joie simple de la vie. Parce que devinez ce qu’ils font Lou Gramm et Mick Jones en 1992 ? Bingpot, ils se rabibochent ! Ils en profitent pour enregistrer trois inédits pour la compilation The Very Best… And Beyond que j’ai même pas écouté parce que j’ai aucune conscience professionnelle, puis ils enchaînent sur un nouvel album studio, avec un line up tout nouveau pour la base rythmique et les claviers.

On veut pas être mesquin envers le chanteur qui officiait sur Unusual Heat, mais on est plutôt content que Lou soit de retour, parce qu’on avait pas l’impression d’écouter du FOREIGNER. Est-ce que son arrivée va rendre son identité au groupe et donner un album moins passe partout ? Oui et non.

Oui, parce que Gramm pèse décidément dans la balance (ne m’applaudissez pas, c’est ce nom, il m’inspire !), non parce que l’album se divise en deux parties que je m’en vais vous décrire. La première est constituée des 5 premiers titres de la galette. Le premier, "White Lie" est gentillet dans le mauvais sens du terme. On retrouve bien la voix de Gramm, mais sinon, la chanson n’a aucun relief malgré son rythme enjoué, aucun atout, et dévoile ce qu’on va constater dans toute cette première partie : on est content du retour du vocaliste, mais on a toujours pas l’impression d’écouter du FOREIGNER, plutôt du Gramm en solo en fait.

Non pas que les chansons soient mauvaises, "Rain" et "All I Need To Know" sont un peu passe partout, mais la ballade "Until The End Of Time" est splendide avec des lignes vocales magistrales du maître et "Running The Risk" est bien sympa aussi, en particulier son refrain puissant. Mais voilà, les musiciens ne font pas la moindre vague, c’est du service minimum, aucun n’apporte la moindre personnalité d’où l’impression d’écouter un artiste solo et pas un groupe. De plus, le son des guitares n’a jamais été aussi léger, bien loin du hard rock ou même du hard FM de FOREIGNER. Tout ça me paraissait tellement taillé comme des chansons solo que je suis allé vérifier si c’était pas des compos de Gramm quand il était parti, récupérées pour l’album, parce que ça se fait souvent dans l’industriste (c’est un terme que je revendique) du disque. Mais non, elles sont toutes créditées à au moins trois membres du groupe.

Cette première partie nous laisse donc plutôt mitigés. Heureusement, les choses changent avec "Real World ", titre le plus long du skeud. Là, les arrangements prennent enfin de la personnalité, les apparitions de guitares plus grasses en contraste avec les passages éthérés, boostant la voix superbe de Gramm, sont ultra efficaces, aidées par la batterie moins métronomique que celle de Dennis Elliott qui fait plaisir. On enchaîne avec "Big Dog", un instrumental (avec voix parlée bien creepy façon "Thriller", je me demande si c’est pas le même type mais j’ai la flemme de vérifier) carabiné où les zicos se déchaînent, avec un gros saxo qui vient tailler le bout de gras. Bien gras le bout.

"Hole In My Soul" est un mid-tempo très passe partout malgré un solo enthousiasmant de Jones mais on retrouve vite un bon niveau avec la ballade "I Keep Hoping" où le guitariste dégaine un jeu bluesy superbe. Tout de suite après, "Under The Gun" renoue avec le hard rock très peu présent sur l’album. Il s’en sort avec les honneurs et son énergie hardos fait plaisir dans le contexte, mais c’est pas non plus le morceau de la décennie. On conclue avec "Hand On My Heart", une ballade ou Gramm fait encore des étincelles, mais dont les arrangements restent très conventionnels, comme dans la première partie.

Résultat des courses, Bobino 1er dans la 11ème, et… Ah non merde, pas ces courses là. Résultat des courses, donc : l’album est décidément meilleur que son prédécesseur, mais c’est loin d’être un grand album de l’Etranger. Déjà parce qu’on dirait un (sympathique) album solo de Lou Gramm la moitié du temps, ensuite parce que même dans les bons moments plus collectifs, on atteint quand même pas le lustre d'antan. Après, c’est pas mal, ça m’a permis de dire "rabibocher" et ça conclue leur carrière avec les honneurs.

Quoi ? Comment ça non ? Y’a un album en 2009 ? Sans Gramm ? Vous êtes sûrs que ça compte ?

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   JESTERS TEAR

 
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- Mick Jones (guitare, choeurs, claviers)
- Lou Gramm (chant, percussion)
- Bruce Turgon (basse, choeurs)
- Jeff Jacobs (claviers, choeurs)
- Mark Schulman (batterie, choeurs)


1. White Lie
2. Rain
3. Until The End Of Time
4. All I Need To Know
5. Running The Risk
6. Real World
7. Big Dog
8. Hole In My Soul
9. I Keep Hoping
10. Under The Gun
11. Hand On My Heart



             



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