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1977 Foreigner
1978 Double Vision
1979 Head Games
1981 4
1984 Agent Provocateur
1987 Inside Information
1991 Unusual Heat
1992 The Very Best Of
1993 Classic Hits Live
1995 Mr. Moonlight
1998 The Best Of Ballads
2009 Can't Slow Down
 

- Style : Journey, Boston
- Membre : Johnny Hallyday , King Crimson

FOREIGNER - Head Games (1979)
Par JESTERS TEAR le 1er Octobre 2018          Consultée 2952 fois

Que dire de Head Games, le troisième album de FOREIGNER ? On peut commencer par dire que c’est le dernier album du groupe dans les années 70, puisqu'il sort en 1979 ! Et ça peut apparaître comme un petit fait totalement inutile juste là pour faire une intro (j’avoue, ça l’est à moitié, j’ai aucune conscience professionnelle), mais le disque suivant étant celui où FOREIGNER trouvera véritablement son style AOR si populaire, ce n’est pas si anodin. Et si j’ajoute que c’est sans doute l’album de l’Etranger (je vous parle pas de Camus, je traduis juste le nom du groupe parce que c’est important d’honorer notre belle langue française) qui est le plus énergique, le plus hard rock, avant de basculer dans la sucrerie des années 80, ça devient même important. Comme quoi ça sert quand je dis des trucs qui ont l’air de servir à rien !

En effet, le disque se divise en deux sortes de titres (à une ou deux exceptions prêt), les hard rock basiques et les AOR énergiques, ce qui montre bien que c’est un opus placé sous le signe de l’énergie. La première catégorie n’a pas vraiment ma préférence, non pas que je n’aime pas le genre, mais ce n’est pas pour cela que FOREIGNER est le plus doué. Ils sont majoritaires et bien plus présents que sur les deux premiers disques. "Dirty White Boy" ouvre l’album sans être l’horreur de "Hot Blooded" mais n’a rien de vraiment intéressant, "Women" un peu plus loin a un bilan similaire, "I’ll Get Even With you" est un peu entre deux-eaux avec ses claviers mais n’est pas non plus AOR, en plus elle est pas terrible du tout. "The Modern Day" aurait peut être été une réussite si Gramm l’avait chanté au lieu de Mick Jones qui n’est ici pas très convaincant. "Seventeen" commence comme un hard rock basique plutôt inspiré, riffs musclés à l’appui renforcés par une batterie autoritaire, mais un refrain qui consiste à répéter le titre avec des chœurs ramène le morceau sur des rivages pop pas très réussis. Globalement, c’est quand même le meilleur du genre, avec un chant et un solo de guitare qui collent très bien au ton hard rock.

Les AOR sont heureusement plus inspirés, on sent déjà que c’est vraiment le style qui convient au groupe. "Love On The Telephone" et "Rev On The Red Line" sont typiques du genre, choeurs, chant magnifique de Gramm, claviers bien présents et guitare incisive, pour un résultat à la foi mélodique et entraînant. On sent que "Head Games" veut nous refaire le coup de "Double Vision" en étant un titre éponyme AOR avec couplet plus hard rock mélodique et refrain plus AOR accessible, mais si le couplet est très réussi, Gramm excellant dans le style, ce n’est pas le cas du refrain, dont la lourdeur plombe le titre (ça se tient, c’est lourd le plomb, tout le monde sait ça).

Tout cela nous laisse deux morceaux à part, "Do What You Like" qui a la particularité d’être majoritairement acoustique, avec sa guitare du même nom en instrument central. C’est frais, drivé par une basse ronde efficace, y’a des claviers, des chœurs, c’est léger mais entraînant, bref, une curiosité sympathique. La guitare électrique finit même par s’inviter pour un petit solo de derrière les fagots (pourquoi il y a jamais rien DEVANT les fagots hein ?).

Et enfin on a la SEULE ballade de l’album. Je le souligne parce que ça montre bien le rendu énergique global du LP, une seule ballade, et que c’est rare, surtout pour un groupe d’AOR. Et ils ont eu le bon goût de pas foirer leur seul essai de la catégorie, c’est le moins que l’on puisse dire. "Blinded By Science" est tout simplement magnifique, Gramm est impérial (un peu comme un aigle impérial, sauf que c’est un chanteur au lieu d’un aigle), les claviers dominent le titre avec élégance et maîtrise, la guitare sert surtout à donner de l’épaisseur au son, il y a des chœurs évidemment efficaces, le final est d’une intensité superbe… Bon ok, il manque un bon gros solo de guitare super mélodique, surtout que la montée finale s’y prêtait bien (oui je sais que je fais chier avec mon obsession des solos, mais j’ai le droit d’exprimer ma frustration, c’est qui le chroniqueur ici hein ?), mais c’est le seul défaut.

Au final, bon album de FOREIGNER ? J’aurai bien tendance à dire oui, il est mieux réparti que son prédécesseur, ne contient aucun titre vraiment mauvais et de bien belles réussites, et son énergie globale ne laisse pas l’ennui s’installer. Mais attention, une bonne moitié des morceaux est quand même assez anecdotique, surtout les plus hard rock, alors on ne dépassera pas le 3.

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   JESTERS TEAR

 
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- Lou Gramm (chant)
- Mick Jones (guitares, piano, chant, choeurs)
- Ian Mcdonald (guitares, claviers, choeurs)
- Al Greenwood (claviers)
- Denis Elliot (batterie)
- Rick Wills (basse, choeurs)


1. Dirty White Boy
2. Love On The Telephone
3. Women
4. I'll Get Even With You
5. Seventeen
6. Head Games
7. The Modern Day
8. Blinded By Science
9. Do What You Like
10. Rev On The Red Line



             



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