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PURE PRAIRIE LEAGUE - Dance (1976)
Par LE KINGBEE le 24 Avril 2020          Consultée 913 fois

En 1975, PURE PRAIRIE LEAGUE enregistre "If The Shoes Fits" dans les studios Capitol à Hollywood qui ne connait qu’un succès d’estime en rentrant toutefois dans le Top 40 Country, une déception qui alerte la RCA, la firme hésite à poursuivre l’aventure mais doit honorer son dernier contrat. PPL vient d’échapper au fatal coup de pied au cul. Début 76, la RCA décide de renvoyer le groupe à Hollywood, mais cette fois dans ses propres studios. John Boylan est de moins en moins présent, agissant plutôt dans l’ombre; le producteur s’occupe prioritairement de Linda RONSTADT et est sur le point de connaitre de bons cartons auprès de BOSTON et LITTLE RIVER BAND. La RCA confie PPL à Alan Abrahams, un ancien gratte papier de la Columbia qui vient d’être embauché par la RCA, connu pour être amateur de Soul et de Disco.

L’arrivée d’Abraham ne sera d’aucun secours pour PPL. On se demande si la pochette n’annonce pas la couleur. On n’y retrouve le sympathique Luke, mascotte dont le l’illustration sert de marque de fabrique au groupe. Mais l’attitude du vieux cowboy est sans équivoque, notre bonhomme titube, il est clairement torché. Le cowboy a-t-il picolé plus de raison en se heurtant à la musique de PPL ? Comment peut-on produire un Country Rock si peu captivant ? C’est d’autant plus incompréhensible alors que les six musiciens tournent ensemble depuis deux ans et que le groupe parvient à drainer et fidéliser un public par le biais de nombreux concerts.

Pourtant, tout commençait sous les meilleurs auspices : "Dance" avec son intro de piano se révélait vite entrainant, Powell et Goshorn emmenaient la troupe dans leur sillage épicé de quelques cuivres aussi festifs que bienvenus. S’ensuit "In The Morning" une excellente ballade qui bénéficie de l’apport du fiddler Andy STEIN (ex membre fondateur des Last Planet Airmen de COMMANDER CODY). On peut se demander pourquoi ce virtuose n’a participé qu’à un seul titre du disque. "All The Way" se révèle très acceptable, la steel guitare de John David CALL apporte une touche nostalgique à un titre qui pourrait s’inscrire dans un disque des EAGLES. "Livin’ Each Day At A Time" offre le meilleur rôle aux guitares, avec un bon solo de Powell sur une ligne mélodique accrocheuse de type Rockin’. Cette face A se termine par "Fade Away", un morceau sans consistance, oscillant entre ballade et Country Pop et ne sachant jamais de quel côté pencher.

La face B s’ouvre sur "Tornado Warning", si le rythme est enlevé avec une guitare au solo nerveux, il n’y a pas de quoi soulever la moindre tempête ici. On apprécie le dobro sur "Catfishin’" agrémenté d’un bref passage de clarinette d’autant plus que le titre ne s’éternise pas, mais avouons qu’il n’y a pas de quoi sortir son colt pour tirer au plafond afin d’exprimer sa joie. Ensuite, la formation nous plonge dans la bérézina : "Help Yourself" s’écoute comme un Country Rock peu accrocheur et sans véritable saveur sur des paroles utopiques et guère originales. Alors que son titre pouvait évoquer un morceau plein d’entrain, proche du Western Swing, "San Antonio" se révèle aussi plat qu’une crêpe, une chanson fourre-tout et sans relief. "All The Lonesome Cowboys" a le mérite d’essayer de nous sortir de notre roupillon, la thématique du cowboy solitaire faisant toujours rêver, l’harmonica très bref et le solo de guitare Larry GOSHORN étant les meilleurs atouts de cet ultime plage. A noter que les GOSHORN BROTHERS reprendront la compo de Larry à leur avantage dans l’album True Stories.

Si le disque est rentré difficilement dans le Top 40, la RCA ayant encore pas mal d’influences dans l’Industrie du Disque Country, le répertoire parait aujourd'hui avoir pris quelques rides à l’image du personnage illustré par Luke. Au moment de faire les comptes, le résultat s’annonce bien maigre : un tiers des pistes se révèle poussiéreux et reste incapable d’enflammer ne serait ce que la moindre allumette, un autre tiers est acceptable et largement écoutable mais ne provoque que peu de ferveur, reste le dernier tiers, ce qui fait trop peu pour récolter une bonne note et ce même si Luke a encore l’air de pouvoir se maintenir debout. Note réelle 2,5.

A noter que les différentes encyclopédies de nos confrères Michel Rose, Jacques Brémond, Gérard Herzhaft semblent se positionner à l’identique. Vernon Johnson, auteur de plusieurs pavés sur la musique américaine, n’évoque même pas le groupe, même chose pour Jean Noel Ogouz et Jean-Marie Leduc qui ignorent, eux totalement PPL, alors que tous les grands groupes de Country Rock sont largement représentés dans leurs ouvrages.

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   LE KINGBEE

 
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- George Ed Powell (chant, guitare)
- Larry Goshorn (chant, guitare)
- John David Call (steel, banjo, dobro)
- Michael Reilly (basse, choeurs)
- William Frank Hinds (batterie)
- Michael Connor (claviers)
- Andy Stein (fiddle 2)
- Clarence Mcdonald (saxophone, clarinette)


1. Dance
2. In The Morning
3. All The Way
4. Livin' Each Day At A Time
5. Fade Away
6. Tornado Warning
7. Catfishin'
8. Help Yourself
9. San Antonio
10. All The Lonesome Cowboys



             



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