Recherche avancée       Liste groupes



      
COUNTRY FOLK ROCK  |  STUDIO

Commentaires (6)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


PURE PRAIRIE LEAGUE - Bustin' Out (1972)
Par LE KINGBEE le 3 Octobre 2019          Consultée 1098 fois

Sans le vouloir, la RCA fait preuve d’humour avec ce second disque de PURE PRAIRIE LEAGUE. Effectivement si le titre peut se traduire par Par ici la sortie, Sad Luke, le vieux cowboy mascotte du groupe, donne l’impression de se faire dégager à coups de pompes dans le cul du saloon où il essayait de passer du bon temps. A y regarder de plus près, on ignore si Luke s’est fait virer parce qu’il trichait aux cartes ou s’il avait trop de chance. Il n’y a là aucune parabole avec un passage de la trilogie léonienne dans laquelle un soldat sans jambe fait son entrée en passant sous les portes battantes d’un saloon.

Les mésaventures du vieux cowboy se retranscrivent indirectement sur le disque. Enregistré à Toronto lors de deux sessions les 19 juin et 7 aout 1972, Bustin’ Out sort à l’automne dans l’indifférence générale. Si les albums studio de la ligue de vertu ne révolutionnent pas l’industrie phonographique et si cette fois la pochette ne booste pas les ventes, le groupe va rebondir à travers de nombreux concerts, obligeant ainsi la maison de disque à ressortir le disque dès l’année suivante. Encore plus fort, plusieurs pressages, dont un français, verront le jour en 1975. Bein pour la RCA, il n’y a pas de mal à se faire du bien, alors que seul Powell fait encore partie des meubles trois ans plus tard.

Du premier disque enregistré treize mois plus tôt, seuls Craig Fuller et George Powell sont encore présents, les autres péquenauds ont pris des chemins de traverse. Comme toujours, Craig Fuller se montre le plus prolifique en matière d’écriture avec pas moins de sept compo sur un total de neuf titres, Powell faisant travailler sa plume sur "Leave My Heart Alone", un titre de Country Rock, alors domaine bien en vue chez les ricains du Sud et du Midwest. Mais c’est l’unique reprise qui ouvre le bal avec "Jazzman", une composition d’Ed Holstein, un folkeux de Chicago. Si la version respecte les schémas de l’original, la voix de Powell et la steel d’Al "Brisco" Clark, le saxophoniste d’Otis REDDING et de James BROWN contribuent à apporter de l’ampleur. Un titre plein de quiétude traçant des sillons entre Folk seventies et Country Rock et bien meilleur que l’essai de Tom Rush. Autre bon moment avec "Angel N° 9" sur lequel les deux guitares se révèlent complémentaires alors que le chant de Powell est maîtrisé de bout en bout. L’anglais Mick Ronson (ex David BOWIE et MOTT THE HOPPLE) arrangeur sur deux titres reprendra le titre trois ans plus tard dans une version beaucoup plus énergique.

"Falling In And Out Of Love" (aucun lien avec le titre homonyme de Femme Fatale), "Early Morning Riser" ou "Amie" s’inscrivent eux plus dans le domaine de la Country Folk. Et c’est là que la RCA va s’apercevoir qu’elle a raté quelque chose. Si les changements de line-up demeurent incessants, la cohésion est étrangement toujours là et le groupe multiplie les concerts souvent savoureux. Les programmateurs radio vont alors privilégier "Amie", titre qui finira par monter sur la 27ème marche des charts Country au printemps 75. La face b de ce 45 tours est issue d’une session de décembre 1974. La firme RCA se remplira bien les poches, de quoi se payer un petit Noël avec les royalties glanées. Avec "Angel", la formation continue d’atténuer son répertoire vers une Country plus Folk que Rock , alors que "Call Me, Tell Me" prend un peu plus d’envergure par le biais des arrangements de Mike Ronson, guitariste et producteur plus porté sur le Glam que sur la Country.

Presque cinquante après sa sortie, Bustin’ Out pourrait presque paraître anodin. L’auditeur européen de base ne retiendra probablement que l’énergumène de la pochette se faisant éjecté d’un saloon. Aujourd'hui trois pistes retiennent encore l’attention, ce qui fait trop peu pour récolter la moyenne. Un disque de Country Rock, plus Folk que Rock qui aura néanmoins connu une seconde vie, par le biais d’animateurs radio qui auront sans le vouloir inciter la RCA à prolonger l’aventure.

A lire aussi en COUNTRY par LE KINGBEE :


Bobbie GENTRY
Ode To Billie Joe (1968)
Le pendant féminin de tony joe white




Johnny HORTON
Honky-tonk Man (1962)
Johnny Horton mène bien sa barque


Marquez et partagez





 
   LE KINGBEE

 
  N/A



- Craig Fuller (guitare, chant, basse)
- George Powell Chant, Guitare)
- Mike Ronson (guitare 7-9)
- Al 'brisco' Clark (steel guitare)
- James Rolleston (basse)
- Billy Hinds (batterie)
- Bob Ringe (percussions, marimba)
- Michael Connor (piano, claviers)
- Dianne Brooks (choeurs)


1. Jazzman
2. Angel No 9
3. Leave My Heart Alone
4. Early Morning Riser
5. Falling In And Out Of Love
6. Amie
7. Boulder Skies
8. Angel
9. Call Me, Tell Me



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod