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- Style : Marianne Faithfull , Bob Dylan

Lucinda WILLIAMS - Good Souls Better Angels (2020)
Par BAYOU le 6 Mai 2020          Consultée 1874 fois

Sur la photo de pochette de Good Souls Better Angel, son quinzième album (en comptant le Live at The Fillmore), Lucinda WILLIAMS a un look très Marianne FAITHFULL, comparaison fortement accentuée par sa voix et sa façon de chanter dans le genre « maniacodépressive à tendance suicidaire », ou-alors-retenez-moi-sinon-je- flingue Donald-et-je-me-jette-dans-le-Mississippi.

Bon sang ne peut mentir, la fille du poète Miller Williams (1930-2015) très engagé dans le mouvement des droits civiques, ne pouvait pas rater son petit brûlot anti-Trump. Elle le dégomme sans jamais le nommer, mais le titre « Man Without a Soul » se suffit à lui-même, ainsi que les paroles « You are a man without truth / A man of greed, a man of hate / A man of envy and doubt / You're a man without a soul.... »
On me dira que taper sur Trump, c’est facile tant le peroxydé est caricatural, mais cela ne fait jamais de mal, voire même peut donner du plaisir à celle qui écrit et à ceux qui écoutent.

Stuart Mathis à la guitare fait des merveilles, avec un son saturé bien sale, wah-wah, et larsen et un titre comme « Wakin' up » pourrait être chanté par Patti SMITH.
Comme son titre l’indique “Pray The Devil Back To Hell” n’est pas vraiment une chanson de Noël mais s’aventure plutôt dans le blues gothique (çà existe ce truc ?) encore une chanson sombre.
On est tout content de respirer un peu et de faire dans la tendresse avec « When the Way Gets Dark », un répit de courte durée car le gars Mathis fracasse le tout à coup de wah wah déchirantes sur « Bone of Contention » et il continue de plus belle sur « Down Past the Bottom » le genre de rock de fin de soirée déjanté et alcoolisé.
Ah oui elle nous a fait deux blues, “You Can’t Rule Me » bien teigneux en ouverture (du genre je-me-prends-la tête-espèce-de-blaireau-macho, je-fais-ce-que-je-veux), puis un plus cool (enfin si l’on veut) « Bad news blues " où elle râle contre les news diffusées dans les médias et jusque dans son frigo. Elle morfle Lucinda dans la vie non ?
Supporter Fox toute la journée, est-ce pire que d’entendre la bande de réacs constipés qui inondent l’antenne de CNews ?

Au fait, si quelqu’un vous dit que cet album est de la country, vous pouvez lui dire qu’il retourne à Nashville se faire voir et lui faire bouffer ses bottes et son chapeau. Non, ce recueil crépusculaire de chansons, brut, attaque au couteau jusqu’à l’os, plonge dans les névroses de la chanteuse et de l’Amérique, comme un ultime témoignage acéré et sans concession d’un pays qui se perd et qui s’enfonce.
Cette période de confinement n’est peut-être pas indiquée pour écouter ce genre d’albums, le nombre de suicides pouvant dépasser les dégâts occasionnés par le Covid 19.

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   BAYOU

 
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- Lucinda Williams (chant)
- Butch Norton (batterie)
- Stuart Mathis (guitare)
- David Sutton (basse.)


1. You Can’t Rule Me
2. Bad News Blues
3. Man Without A Soul
4. Big Black Train
5. Wakin’ Up
6. Pray The Devil Back To Hell
7. Shadows And Doubts
8. When The Way Gets Dark
9. Bone Of Contention
10. Down Past The Bottom
11. Big Rotator
12. Good Souls



             



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