Recherche avancée       Liste groupes



      
POP-ROCK-FOLK-JAZZ  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 


ALBUMS STUDIO

2008 Consider This
2009 Alone
2017 The Project
2020 Heart Theory

E.P

2017 Worth The Wait

SINGLES

2013 Trippin' On Us (+ Singles 2014...

ALBUMS TRIBUTE

2018 The Continuum Project
 

- Style : John Mayer

Lindsay ELL - Consider This (2008)
Par MARCO STIVELL le 25 Juillet 2020          Consultée 1068 fois

Quelques mois en arrière, je regardai une vidéo live de Melissa ETHERIDGE reprenant "Johnny B. Goode" (Chuck BERRY) et datant du milieu de l'année 2017. Au milieu d'un big band, la principale intéressée munie d'une guitare acoustique, entourée de deux invitées, deux filles blondes et guitaristes "lead", tenant fièrement leurs guitares électriques et n'hésitant pas à s'écarter du band pour montrer leur niveau chacune. À droite (vue de face), ORIANTHI : tout le monde la connait – surtout les hardos -, sa virtuosité, son pédigrée impressionnant (Michael JACKSON, ALICE COOPER...). À gauche : Lindsay ELL, qui pourrait aisément passer pour une petite nouvelle mais ne se laisse pas éclipser par la chanteuse ni la dame de droite. Bien au contraire. Pour moi c'est simple, la gauche est la meilleure place, la meilleure musicalité, la meilleure guitare également car une Telecaster l'emporte sans mal sur la PRS de l'Australienne ORIANTHI. Meilleure tout court aussi pour la présence et d'autres raisons non nécessaires dans une chronique artistique !

La curiosité fait bien les choses, ainsi va-t-il de la découverte de Lindsay Elizabeth ELL, jeune Canadienne originaire de l'état d'Alberta (sud-ouest du pays géant), et plus précisément de son chef-lieu Calgary, ville connue pour ses sports d'hiver qui ont amené les Jeux Olympiques de 1988, ceux que l'on voit dans le film Rasta Rockett. Née un an plus tard, Lindsay ELL n'a pu les connaître, mais le sport ne la concerne guère dans son parcours. Pianiste durant sa petite enfance, elle passe à la guitare dont elle tombe amoureuse dès l'âge de 8 ans en jouant sur les différents modèles de collection de son père. Ce qui fait sourire quand on sait que depuis les débuts de son succès, au milieu des années 2010, elle est passée sans se fixer de Gibson (Les Paul) à Fender (Telecaster puis Stratocaster) et semble y trouver son compte.

Son niveau, elle l'a perfectionné à l'école Berklee, temple des virtuoses. Et puis parallèlement à ses études universitaires pour entrer dans le milieu des affaires, elle décide de suivre une carrière de chanteuse. D'abord fan de blues puis de country, elle écrit depuis l'adolescence et ses premières chansons parviennent aux oreilles de Randy Bachman, leader du groupe The GUESS WHO, eux aussi Canadiens mais du Manitoba (ville de Winnipeg). Des "presque voisins" puisque sur une carte, à l'ouest de celui-ci, on rencontre la Saskatchewan (occasion de saluer un collègue de Forces Parallèles qui nous manque !) et ensuite l'Alberta. Le rapprochement devient tel que Bachman réalise le premier album de Lindsay ELL chez lui, encore plus à l'ouest dans la province de Colombie-Britannique, à Vancouver et sur la grande île de Saltsman.

Maintenant que la demoiselle est installée à Nashville et connait le succès, cette période 2008-2009, celle de ses deux premiers albums a quelque peu été effacée par le temps et elle semble n'y point vouloir revenir. Chose regrettable d'un point de vue musical, ne serait que pour un titre d'ouverture comme "Seize the Moment", tube en puissance, californien à souhait. Cette chanson toute simple sur le fait de savoir "saisir le bon moment", commence avec un parfum 90's, boîte à rythmes, guitare acoustique en grands accords majeurs, avant l'entrée de la batterie et des guitares électriques dès le second couplet. On fait belle connaissance avec Lindsay ELL, 18 ou 19 ans à peine, sa voix de jeune femme envoûtante et distinguée, sa capacité à utiliser le gros son avec des effets planants...

Quand on aime cette forme de pop aux accents folk, c'est assez fort, mais le bout des surprises est loin ! La guitare de Lindsay ELL s'échappe en solo et en sautillant avec coquetterie dès le deuxième morceau "Blue Sky Day", dédié au moment présent, à base acoustique lui aussi (montée de mandoline vers le refrain !), où la chanteuse fait ses propres choeurs enfantins. "Bittersweet" est une première ballade très convaincante, où ELL et Bachman incorporent des harmonicas, guitares baryton, contrebasses, sans que cela sonne too much. Et puis cette chanteuse, cette mélodie !

Le troisième titre, "Take It From Me", renvoie au blues si cher à l'artiste, mais dans une ambiance conviviale, optimiste. Pour entendre à nouveau des titres d'obédience pop californienne classique, il faut attendre la fin du disque avec "A Thousand Miles", nouvelle bluette au piano Wurlitzer et aux choeurs masculins prononcés, ainsi que le naïf et joli "Listen to My Heartbeat" sur lequel Lindsay ELL fait plâner un peu sa guitare passée au chorus (miam !), effet "aquatique". Le reste du temps, elle s'aventure en terrain jazzy voire bossa-nova, influences saupoudrées sur des chansons qui gardent toutefois un caractère folk.

"Let Me Keep Fallin'" emploie une basse en walk soulignée par le Wurlitzer, tandis que "Sacrifice" passe d'un ton smooth lent à un autre plus funk sans faire dévier la chanson, sans altérer sa beauté. Lindsay ELL se fend d'un solo plein de feeling sur "Slightly Out of Tune", moment agréable latino/bossa. "Girl on the Moon" lui permet de se placer en fille rêveuse qui se répond à elle-même avec un dobro, en douceur mais sans oublier les gros riffs (crescendo aussi bienvenu qu'inattendu !). Ce disque, à défaut d'être réussi d'un bout à l'autre, est non seulement intéressant par rapport au jeu de guitare, au talent d'écriture de Lindsay ELL en collaboration avec Bachman ici, mais aussi pour sa production chargée sans être trop propre, avec un charme artisanal.

Distribué par une filiale canadienne de Fontana, ce Consider This permet à la demoiselle de se faire remarquer, et la même année 2008, elle ouvre des concerts pour monsieur Buddy GUY ! Amis fans de Sheryl CROW comme de Shania TWAIN, vous êtes invités à la découvrir...

Note réelle : 3,5

A lire aussi en VARIÉTÉ INTERNATIONALE par MARCO STIVELL :


I MUVRINI
Pè L'amore Di Tè... (1988)
Premier disque réellement accessible




Kate BUSH
Live At Hammersmith Odeon (1994)
Au sommet


Marquez et partagez





 
   MARCO STIVELL

 
  N/A



Non disponible


1. Seize The Moment
2. Blue Sky Day
3. Take It From Me
4. Bittersweet
5. Consider This
6. Slightly Out Of Tune
7. Girl On The Moon
8. Let Me Keep Fallin'
9. Sacrifice
10. A Thousand Miles Away
11. Listen To My Heartbeat



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod