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FISH - 13th Star (2007)
Par BNJ le 26 Novembre 2007          Consultée 9694 fois

FISH revient de loin. Un dernier album en forme d’échec artistique et commercial (le très moyen Field of Crows), des problèmes avec sa maison de disques ainsi que pour la sortie de son livre avec Mark Wilkinson, la maladie, le décès de ses amis, des rôles qui lui passent sous le nez, bref, la malchance qui pourchasse le géant écossais depuis son départ de Marillion n’a pas faibli. Mais FISH garde quand même le moral et a pour cela une bonne raison ; une femme, Heather Findlay. La chanteuse du groupe Mostly Autumn et Fish se sont rencontrés en 2006 lors de la tournée « Back To Childhood » et sont rapidement tombés amoureux. L’amour donnant des ailes, FISH s’est mis en tête d’écrire un nouvel album, porté par la promesse d’un mariage annoncé. Cela devait être en Août 2007. « 13th Star » est né ainsi. Et si, une fois de plus, le sort s’est acharné contre notre homme, cela donne un petit supplément d’âme à un album qui, déjà, est monumental.

C’est une habitude du bonhomme, l’album s’ouvre avec un titre redoutable : « Circle Line » annonce d’entrée la couleur. Le son sera clair et puissant, avec de profondes basses, bref, tout le contraire du précédent. L’ambiance est lourde, les guitares grondent à chaque instant et le groove est terrible. Quand enchaîne « Square go », on a l’impression d’être dans la suite du même morceau tant l’univers musical est semblable, parfaitement cohérent. FISH n’est pas là pour rire et si, effectivement, sa voix n’est peut-être plus ce qu’elle était, il tient une grande forme. Ne pouvant plus aller très haut, il opte pour des moments « racontés » où son timbre si particulier, menaçant, fait merveille. Les cordes de la fin du titre parviennent à nous apaiser. Un peu. La mélodie de fin nous prépare au piano introducteur de « Miles De besos » qui nous permet de retrouver un FISH plus doux, empreint d’une délicatesse proche de celle d’« Incomplete », par exemple. Mais là encore, le charme opère. La guitare acoustique, les chœurs, la production ultra léchée de Calum Malcolm font écho aux meilleures heures de SIMPLE MINDS (dont il fut le producteur). Avec « Zoé 25 », FISH redevient un peu plus classique. La basse de Steve Vantsis fait des miracles. Lorna Bannon (qui remplace donc Heather Findlay) soutient joliment le chanteur. C’est également le cas dans « Arc Of the Curve », magnifique ballade où FISH semble parler à sa promise. On imagine alors la difficulté avec laquelle il doit chanter cela aujourd’hui. Mais c’est souvent dans la souffrance que les artistes sont les meilleurs.
Passons rapidement sur « Manchmal », très certainement le titre le moins original de l’album (même si sa rythmique jungle est intéressante) pour arriver à l’excellent « Openwater », morceau complexe et brillant. On pense à Peter Gabriel tant dans la voix que dans les arrangements et la rythmique. Le groove est terrible, la ritournelle synthétique du second couplet est une merveille de production (c’est à ce genre de détail qu’on reconnaît un producteur de talent) ; probablement l’un des titres les plus entraînants de l’artiste depuis « What Color is God ». C’est alors qu’arrive le point d’orgue (équivalent du climax en fiction) de l’album, à savoir « Dark star ». Titre ultra puissant, sombre, ravageur, distillant là encore une ambiance du tonnerre que n’aurait pas reniée Steve Wilson. Un morceau poignant de près de sept minutes.
Chef d’œuvre de progressif moderne. Dans « Where In the World », ballade somptueuse, FISH se fait plus personnel et raconte sa triste histoire d’amour avec Heather Findlay ; un texte triste, mélancolique pour une chanson simple et poignante. L’album s’achève enfin avec la chanson titre. FISH ne chante presque plus, il parle, murmure ; c’est comme s'il s’adressait directement à nous, un peu à la manière de Roger Waters période solo. Musicalement, on y est proche aussi, avec l’utilisation des chœurs sur la seconde moitié du morceau. Il y a à la fois beaucoup d’optimisme et de fatalisme dans cette chanson. C’est en tout cas une belle manière de conclure ce voyage.

Très souvent, quand on parle de FISH, on évoque deux albums. « Vigil » et « Sunsets ». Et alors qu’il y avait peu d’espoir de retrouver notre homme au top de sa forme, il livre avec « 13th Star », et de loin, son meilleur album depuis le chef d’œuvre produit par Steve Wilson. Un album puissant, varié, ambitieux, admirablement bien produit et d’une incroyable cohérence. Probablement l’un des meilleurs albums de l’année, pas moins. De quoi croire à nouveau en (son) l’avenir.

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- Fish (chant)
- Steve Vantsis (basse, guitares, clavier)
- Frank Usher (guitares, piano, clavier)
- Foss Paterson (piano, clavier, cordes)
- Gavin Griffiths (batterie)
- Chris Johnson (guitares)
- Lorna Bannon (chant)
- Dave Haswell (percussions)


1. Circle Line
2. Square Go
3. Miles De Besos
4. Zöe 25
5. Arc Of The Curve
6. Manchmal
7. Openwater
8. Dark Star
9. Where In The World?
10. 13th Star



             



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